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Croyance et vérité

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Par   •  28 Janvier 2021  •  Cours  •  1 720 Mots (7 Pages)  •  756 Vues

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Croyance et vérité

Introduction 

Qu’est-ce qu’une croyance vraie ? La réponse traditionnelle depuis Platon est qu’il y a une contradiction dans les termes (contradictio in adjecto). Une croyance est dénuée de vérité. Selon Platon, si une croyance peut être vraie c’est nécessairement à son insu. Le sujet formulant cette croyance, cet opinion, peut bien dire vraie mais sans qu’il puisse le savoir. En effet croire signifie ne pas savoir. Une croyance peut donc être vraie ou fausse. Si la croyance est vraie, ce ne peut être que par hasard, car l’opinion n’est pas démontré. Aucune croyance ne peut rendre raison d’elle-même

La distinction de l’opinion et du savoir est formulée par Platon au livre six de la République (titre du dialogue, texte numéro 4 de livre). Dans la division de la ligne (extrait connu sous ce nom), Platon représente les objets et les états d’esprit correspondant selon une ligne allant de l’obscurité à une pleine clarté et d’une incertitude à une pleine certitude. Les deux genres sont :

d’un côté le genre visible et de l’autre le genre intelligible ;

d’un côté le faux semblant de l’opinion et de l’autre le vrai du savoir.

Chacune des deux divisions se subdivisent en deux. La première sous-section représente les sciences et les mathématiques, le modèle du savoir est la démonstration mathématique (la géométrie révèle qu’il y a, au-delà du sensible, le monde intelligible). La démonstration mathématique est l’établissement du vrai au terme d’une série d’opérations pouvant être réitéré par tout un chacun, elle est ainsi universel. Pour un raisonnement mathématique, il n’y a pas besoin d’argument d’autorité.

*** L’argument d’autorité est utilisé dans la philosophie enseignée dans les écoles où prévalait l’autorité des anciens (ainsi parle Aristote). Il est aussi utilisé dans les partis unique dans lesquels aucune opposition n’est acceptée. Lorsque l’on utilise un argument d’autorité, il n’y a pas d’invitation à discuter, selon Popper c’est là, la différence entre le mythe et le vrai. En effet, le mythe est un récit auquel il est demandé de croire, qui se transmet de génération en génération. Au contraire l’essai de science s’accompagne d’une réflexion.***

Les personnes formulant des opinions et ne voulant pas raisonner, doivent utiliser la loi du plus fort pour se faire entendre. Il faut distinguer le savoir, la croyance, et l’opinion.

Qu’en est-il lorsqu’à la croyance, on ne peut plus opposer le savoir ? Kant. L’idéal des Lumières est de savoir au lieu de croire, de faire un usage public de la raison. C’est un problème que s’est posé Platon puis Aristote. Le statut intermédiaire entre opiner et savoir est celui de la «foi morale» selon Kant. La «foi morale» est distinguée de la foi religieuse. La foi religieuse obéit au commandement divin et tient ces commandement pour moraux parce qu’ils sont divins. La «foi morale», au contraire, obéit aux commandements parce qu’ils sont moraux : parce qu’ils sont moraux, ils peuvent être tenus pour divins. Il y a donc opposition. Ainsi, pour la foi morale, Dieu ne peut jamais commander quoi que ce soit qui violerai la loi morale.

La croyance, qu’elle soit morale ou pragmatique, a la valeur de guide et de signification, ce qui donne sens. L’Horizon de la croyance n’est donc plus la vérité mais le sens. On peut alors s’interroger sur ce besoin de sens.

Qu’est-il besoin de croire et qu’est-il besoin de moralité ? Selon Kant, la moralité s’appuie sur la croyance en Dieu. Elle est utile comme un échafaudage.

Une croyance ne peut être vraie : le vrai se sait comme tel, ce n’est pas ce qui se croit.

Croire, c’est tenir pour vrai

Une croyance vraie est une croyance où le sujet tient pour vrai une proposition. Le sujet sait de sens que la proposition est vraie ou que cette proposition a été prouvée. Si le sujet se dit croire la proposition, c’est au sens tel de la conviction du vrai. Croire en ce sens ne pose pas de problème, je suis convaincu de la vérité de la proposition que je crois être vraie (ex : port du masque, je sais qu’il a été demandé de le porter et qu’il est utile). Le sujet peut aussi croire que la proposition est vraie mais faute que sa croyance soit appuyée sur quelques savoirs, sa croyance ne peut être dite vraie et elle pose problème. Croire, c’est être persuadé d’avoir affaire au vrai, c’est croire savoir et se méprendre sur ce que c’est que savoir. L’horizon de toute croyance est le savoir, «sapere aude». Toute croyance doit être déplacée vers le savoir. Je ne pourrai légitimement tenir pour vrai un discours seulement si je le sais de science être vrai. Il faut savoir pour croire, et non pas croire à défaut de savoir. La créance est un crédit qui doit être consenti au savoir et non pas à l’ignorance.

Pour savoir si quelqu’un expose une croyance vrai ou une croyance fausse, il faut demander la source et ne pas tenir toutes les sources pour égale (privilégier les sources sures et scientifiques). Le problème peut se trouver dans les corruptions, certains scientifiques sont corrompus.

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