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Un Droit à La Paresse

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Par   •  18 Janvier 2014  •  1 095 Mots (5 Pages)  •  1 236 Vues

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Ici, Kierkegaard soutient la thèse que le travail et l'ennui doivent être clairement séparés de l'oisiveté, cette dernière se devant d'être l'aboutissement de l'effort humain. Cette thèse réfute donc l'idéologie moderne du travail.

Mais quelles sont les places respectives du travail et de l'oisiveté dans l'expérience humaine. En citant Aristote, il souligne le fait qu'il faut rejeter la conception de ce travail et de cette oisiveté, car elles sont plus que deux contraires, elles témoignent de l'activité animal de l'Homme qui s'est tournée vers l'extérieur, vers une destination plus spirituelle qui nous apparenterait à un dieu.

Introduction

On reproche au philosophe (et à l'artiste) leur inutilité sociale, en qualifiant leur activités non pas de travaux, mais de loisirs d'oisifs.

A savoir que l'oisiveté a tendance a faire mauvaise presse car elle prédisposerait aux vices. Ce texte n'est ni plus ni moins une réponse à cette condamnation. Il remet en cause un préjugé, et fait une distinction entre l'activité oisive et l'ennui.Pour le travailleur, il faudrait fonctionner comme le rouage d'une machine, mais si cette machine venait à s'arrêter, l'Homme affairé s'ennuierait.Kierkegaard entend démontrer que l'oisiveté doit être l'aboutissement de l'Homme : être heureux et serein en étant oisif.

I/ Conception vulgaire du travail

A/ Différencier Oisiveté et Travail

L'opinion commune différencie le travail et l'oisiveté de la sorte:

Le travail représente le lien de l'Homme et de la nécessité naturelle (animale)

L'oisiveté est pensée comme improductive, comme absence d'activité. Le oisif se serait détacher de l'urgence de la vie biologique, ainsi l'oisiveté n'est pas le repos mérité du travailleur, mais un temps libre stérile.

Pour l'opinion commune, le oisif s'apparente au paresseux qui s'adonne a l'inaction (voir Alexandre le bien-heureux ou encore Un monde sans pitié)

Cette distinction n'est pas seulement une observation, le travail occupe également l'esprit et être oisif serait avoir un esprit inactif.

B/ L'oisiveté comme une source de vices

On assiste à une double condamnation (morale et sociale) de l'oisiveté par l'opinion publique: elle encouragerait la paresse, la luxure, l'ingratitude, la désobéissance. Le travail a pour but premier de subvenir aux besoins de l'individu , mais indirectement, il le domestique: le travailleur, épuisé n'a pas l'énergie de remettre en cause le système social et politique. Le travail apporte une vie réglée par des contraintes extérieures, ce qui ne dépend en rien de moi et supprime tout choix et responsabilités, de plus elle permet d'intégrer une vie sociale.

II/ La valeur de l'Oisiveté

A/ Différencier Oisiveté et Ennui

Kierkegaard délivre l'oisiveté de cette double condamnation et la distingue de l'ennui.

Qu'est ce que l'ennui...? L'ennui est un état de l'âme (ou de l'esprit), qui n'ayant rien à faire est plongée dans l'insatisfaction de sois, qui peut aller jusqu'au désarroi ou à la mélancolie, la dépression, voir le suicide.

L'oisiveté quand à elle, n'est pas un état d'âme de celui qui ne vaque pas à son travail, c'est la vie scolastique (du latin scholae, relatif a l'apprentissage), scolaire et libre par exellence, l'individu est détaché des obligations extérieures. Kierkegaard fait référence aux philosophes de l'antiquité, car pour eux, l'oisiveté n'est pas un vide (désarroi) mais au contraire la vie la plus active et humaine qui sois.

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