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Saint Augustin - Commentaire

Compte Rendu : Saint Augustin - Commentaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Avril 2013  •  1 810 Mots (8 Pages)  •  1 161 Vues

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Aristote définissait l’homme comme « le vivant possédant le langage ». C’est une capacité linguistque qui est donc mise en avant. Cependant parler une langue n’est pas inné chez un homme : les jeunes enfants ne commencent à parler réellement vers 2 ans, n’émettant avant qu’une sorte de gazouillement. Cela signifie qu’apprendre à parler n’est pas inné : c’est un processus d’apprentissage.

L’extrait est tiré de Les Confessions de Saint Augustin, philosophe et théologien romain, né en 354 et mort en 430, et dont la philosophie est la première philosophie chrétienne. Dans cette œuvre écrite entre 394 et 401, Saint Augustin raconte sa jeunesse turbulente, à la lumière de sa conversion. Ayant laissé derrière lui une œuvre théologique très importante, et ayant été, après sa conversion, un chrétien exemplaire, il a été canonisé par l’Eglise catholique. Dans l’extrait, il est amené à se souvenir de la période de son enfance, pour se rappeler de la façon dont il a appris sa langue maternelle. On se demandera donc par quels moyens il y est parvenu, et quels buts cela lui permet d’atteindre.

Saint Augustin raconte tout d’abord le souvenir qu’il a de la période de son enfance durant laquelle il a appris à parler, et que cet apprentissage ne se fit pas par un enseignement formel d’adultes, lignes 1 à 4. Puis, lignes 5 à 13, l’auteur décrit par quels moyens il a appris sa langue maternelle. Enfin, lignes 13 à 18, Saint Augustin explique d’après lui à quoi le langage sert.

Tout d’abord, Saint Augustin nous parle du moment de sa vie où il a appris à parler sa langue maternelle, c’est-à-dire de son enfance. Par l’usage des pronoms personnels tels que je ou moi, on comprend que le texte qui suit sera la narration d’une expérience personnelle. On remarque une métaphore de la vie : « le chemin de la vie », ligne 1. Sur ce chemin, Saint Augustin est passé de la « première enfance » à la « seconde » lorsqu’il a appris à parler. La première correspond à un stade primitif, alors qu’il n’était qu’un « marmot sans parole ». La clé pour pouvoir passer à un stade supérieur est le langage : il montre un niveau de développement supérieur au stade précédent, qui lui permet de devenir « l’enfant qui sait parler ». Notons que second signifie qu’il n’y aura pas de troisième, contrairement à deuxième, qui laisse la possibilité de l’existence d’un troisième, quatrième, etc. : l’apprentissage du langage permet d’entrer dans la deuxième et dernière phase de l’enfance. Cependant, le texte est une traduction ; il faudrait pouvoir revenir au texte d’origine pour pouvoir l’affirmer avec certitude. L’enfant a donc appris à parler ; ce n’est donc plus vraiment un enfant, si on se réfère à l’etymolgie du mot : enfant vient du latin infans, qui signifie « celui qui n’a pas la parole ». Or Saint Augustin a appris à parler ; il est donc passé à un stade supérieur. L’auteur parle ensuite de « souvenir » : ce texte semble donc être une remémoration. En effet, l’auteur se souvient de la façon dont il a appris à parler : « et depuis j’ai compris comment j’avais appris à parler », qu’il développe par la suite. Ses premiers souvenirs sont en lien avec les mots, le langage ; il n’avait pas de souvenir avant. La conception que Saint Augsutin s’est faite de la mémoire est directement liée avec le langage : c’est lui qui permet de fixer ses souvenirs. Son apprentissage des mots ne s’est pas fait par l’enseignement d’adultes, avec « ordre et méthode », mais par lui-même. Il a appris des adultes les lettres de l’alphabet, par méthode et contrainte, mais pas à parler : l’apprentissage de sa langue maternelle, le latin, fut spontanée, et en continuité.

Saint Augustin pourrait donc être qualifié d’autodidacte. Cependant, il mentionne quelqu’un autre que lui-même qui a permis cet apprentissage : Dieu : « j’apprenais moi-même, grâce à l’intelligence que vous m’avez donné, mon Dieu ». Il ne faut pas oublier que Saint Augustin était un grand philosophe chrétien, qui, quelques années après sa conversion en 387, a notamment été évêque. L’auteur était dans une continuité de l’apprentissage lors de sa « première enfance » : dès lors qu’il souhaitait exprimer « les sentiments de son cœur », ce qu’il faisait par des cris, plaintes ou autres, il se heurtait à des certains problèmes. Ce qu’il voulait faire comprendre n’était pas forcément bien compris, et pas par toutes les personnes qu’il souhaitait atteindre. Un autre moyen, plus précis que ne sont les cris ou les plaintes, se révélat nécessaire, née de la constation de son impuissance à communiquer parfaitement ses désirs. C’est ainsi qu’il a commencé à apprendre à parler. Cela ne s’est pas fait par contrainte ou méthode, mais simplement par un système d’observation et de mémorisation : il observait les membres de son entourage, et faisait aussitôt le lien entre l’objet en question et le mot prononcé désignant l’objet. La volonté de désigner l’objet n’était pas forcément délibérée, mais était alors perceptible par des « mouvements du corps ». La capacité de l’enfant de déceller ces détails révèle une grande capacité d’observation. L’enfant, rappellons-le, n’était alors encore qu’un « marmot ». Ces détails consistent en clins d’yeux, gestes, ton de la voix, qui sont à eux-même un langage, et est « naturel à toutes les nations ». Cela signifie que ce langage n’a pas été acquis, mais au contraire est inné. De plus, ces détails sont des « truchements de l’âme » n’étant pas

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