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Exposé Sur Saint Augustin

Note de Recherches : Exposé Sur Saint Augustin. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Décembre 2013  •  3 770 Mots (16 Pages)  •  1 539 Vues

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Augustin d'Hippone (Aurelius Augustinus), ou saint Augustin, né à Thagaste (actuelle Souk-Ahras, Algérie) le 13 novembre 354, mort le 28 août 430 à Hippone (actuelle Annaba), était un philosophe et théologien chrétien, évêque catholique d'Hippone, et un écrivain romain d'origine berbère de l'Antiquité tardive.

Il est l'un des principaux Pères de l'Église latine et l'un des 33 Docteurs de l'Église. Les catholiques célèbrent sa fête le 28 août, anniversaire de sa mort. Sa tombe se trouve à Pavie.

Saint Augustin est le seul Père de l'Église dont les œuvres et la doctrine aient donné naissance à un système de pensée : l'augustinisme. Son influence est marquée à travers les âges, depuis Paul Orose jusqu'à Paul Ricœur, en passant par Anselme de Cantorbéry, Thomas d'Aquin, Luther, Calvin, Pascal, Adolf von Harnack, hannah arendt... Elle fut immense sur toute l'histoire de l'Église en Occident : l'augustinisme imprégna en effet toute la réflexion philosophique et théologique médiévale, puis alimenta les débats lors de la Réforme protestante, puis encore le jansénisme. Les débats suscités par l'interprétation de l'augustinisme ont largement contribué aux conceptions modernes de la liberté et de la nature humaine.

Augustin narre sa jeunesse dans ses Confessions

Il est né à Thagaste, ville d'Afrique du Nord appartenant à l'empire romain, et de l'ancien royaume de Numidie. Son père, un citoyen romain païen du nom de Patricius, était un modeste notable de la ville. Sa mère, Monique, une chrétienne, d'origine berbère (son nom est punique), transmit sa foi à ses enfants et gagna son mari au christianisme à la fin de sa vie. Augustin avait un frère, Navigius, et une sœur, future préposée du monastère d'Hippone. La langue maternelle d'Augustin est le numide (qu'il cite clairement dans son œuvre "Les confessions"), mais sa culture est latine, et il connaît à peine le grec : élève doué mais indocile, il détestait l’école et craignait le châtiment de ses maîtres. Son père, qui nourrit de grandes ambitions à son égard, le destine au métier d’avocat, étape pour le haut-fonctionnariat ; Augustin étudie d’abord à Madaure, à partir de l’âge de seize ans, où les études sont centrées sur l’éloquence et la mémoire, ce qu’il blâma dans ses Confessions (livre I).

Son père, bien que de condition modeste, réunit l’argent nécessaire pour l’envoyer à Carthage poursuivre des études appropriées à son intelligence précoce. C’est peu avant son départ que se situe le fameux épisode du vol des poires.

Il est à Carthage à la fin de l’année 370. Son père meurt peu après, et Augustin devient le protégé de Romanianus ; il raconte le climat de sensualité exacerbée de la ville (« la chaudière des honteuses amours »), les plaisirs de l’amour et du théâtre :

« J’aimais à aimer...aimer et être aimé c’était plus doux pour moi si je pouvais jouir aussi du corps de l’être aimé. »

Mais cet aspect de sa vie paraît légendaire, au vue de certains passages des Confessions :

« Je feignais d’avoir fait ce que je n’avais pas fait, pour n’être pas jugé d’autant plus méprisable que j’étais plus innocent et tenu pour d’autant plus vil que j’étais plus chaste. »

Il rencontre cependant la femme à laquelle il resta fidèle pendant quatorze ans, et de laquelle il eut un fils, Adéodat, dont il fait un interlocuteur dans le dialogue Du maître.

Augustin vise alors le professorat de rhétorique. Trois événements vont jouer un rôle important dans sa vie :

- Il lit l'Hortensius de Cicéron, une œuvre aujourd'hui perdue, qui suscite en lui un violent désir de sagesse : la recherche de la vérité est une profonde motivation de la personnalité d’Augustin.

- Il commence également à lire les Ecritures, dont il juge l’écriture fort grossière en comparaison de l'orateur romain. En effet, il les lit dans la mauvaise traduction de la Bible latine d'Afrique (Vetus Africana), pleine d'argot, et peu conforme aux règles littéraires du latin classique.

- Il rencontre les manichéens et adhère à leur doctrine, en demeurant cependant simple auditeur : Augustin fut manichéen, au grand désespoir de sa mère qui refusa un temps de le recevoir dans sa maison, une religion dualiste pendant 9 ans, puis ébloui par le néoplatonisme de Plotin, en particulier par son principe du Un-Bien.

Il retourne à Thagaste en 375 et y enseigne la grammaire. À la suite d’une victoire dans un concours de poésie, il devint un familier du proconsul de Carthage, Vindicius, un médecin qui, s’apercevant de la passion d’Augustin pour l’astrologie, parvint à l’en détourner en lui faisant voir que le succès de quelques prédictions n’est que le fruit du hasard :

« Puisqu’il arrive souvent, disait Vindicien, qu’en ouvrant à l’aventure le livre d’un poète avec l’intention d’y trouver quelque lumière dont on a besoin, on tombe sur tel vers qui s’accorde merveilleusement avec ce que l’on y cherche, bien qu’en le composant ce poète eût, sans doute, tout autre chose dans l’esprit, il ne faut pas s’étonner si, poussé par quelque instinct secret qui le maîtrise et sans même savoir ce qui se passe en lui, par pur hasard enfin et non par sa propre science, les réponses d’un homme s’accordent quelquefois avec les actions et les aventures d’un autre homme qui vient l’interroger. »

Il écrit sa première œuvre, une œuvre d’esthétique, De Bono et Apto, qui est perdue, en 380. Il rencontre l’évêque Faustus avant de quitter Carthage pour Rome. Cette rencontre est pour lui décevante car l’évêque se révèle n’être qu’un agréable imposteur.

Il décide de partir pour Rome.

À Rome, où il est professeur de rhétorique, Augustin est logé chez un auditeur des manichéens et fréquente la secte. Mais il doutait sérieusement de cette doctrine, et inclinait à croire les académiciens pour qui la vérité n’est pas connaissable. Il tomba malade au point de se croire mourant.

En 384, dégoûté par les attitudes de ses élèves, il gagne Milan, où il se retrouve au cœur d'une société fréquentée par les poètes et les philosophes particulièrement platoniciens. Sa mère finit par l’y rejoindre.

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