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Réflexion sur notre mode de consommation

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Par   •  16 Avril 2022  •  Discours  •  656 Mots (3 Pages)  •  318 Vues

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Quoi penser de notre mode de consommation?

Tiktok, Instagram, Facebook, YouTube. Leur point commun? Au-delà d’être les réseaux sociaux les plus utilisés, ces réseaux ont tous accéléré le niveau de consommation à grande échelle. Avec les «haul», communément le butin rapporté d’une séance de shopping, nous sommes exposés plus que jamais à une consommation excessive visant à l’accumulation des biens. Par conséquent, à la lumière des informations que nous avons aujourd’hui concernant les rouages des grandes industries, une question se doit d’être soulevée : quoi penser du mode de consommation, encouragé par le système capitaliste en place, d’un point de vue utilitariste?  

Tout d’abord, l’utilitarisme moral part du principe que chaque individu cherche à atteindre le plaisir et à fuir le déplaisir. Alors, selon Bentham, la moralité d’un acte se mesure purement à son utilité, cette utilité étant définie comme ce qui procure à l’être humain un maximum de bonheur. Ainsi, l’utile est bon et agréable et l’utilité est mesurée par le biais des conséquences sur le bonheur d’autrui. En ce sens, se dénicher des vêtements à petit prix, soit en consommant du Zara, procure du plaisir et du bonheur tout d’abord pour soi, car en comparaison avec les vêtements produits de manière éthique, les prix peuvent vite paraître exorbitants et pour les autres. Pour les autres tout simplement en appliquant les principes de l’économie, car cela crée de l’emploi et stimule alors l’économie globale. Alors, la condition du bonheur du plus grand nombre est respectée. Par conséquent, consommer des vêtements à petit prix peut s’avérer bien moralement sous l’angle utilitariste.

Néanmoins, il existe évidemment des conséquences négatives sur le mode de consommation actuel. Certaines grandes enseignes telles que Zara du groupe Inditex, Apple, H&M et plein d’autres sont très peu transparents sur les conditions de travail de leurs ouvriers, sur le salaire qu’ils versent à leurs ouvriers, sans oublier l’empreinte écologique qu’ils laissent sur la planète. Les conséquences peuvent être catastrophiques. Zara et Shein ont été accusés d’exploiter des Ouïghours. Les Ouïghours sont une minorité musulmane résidant au Xinjiang en Chine. Ils sont persécutés dans des camps, tués, séparés de leur famille. Bref, plusieurs pays dont les États-Unis évoquent un « génocide ». Pékin nie l’existence de ces camps et continue ses crimes sans sanctions. Une vie vaut-elle un t-shirt? Rappelons-nous le drame survenu le 24 avril au Bangladesh lorsqu’un accident industriel a entrainé la mort de 1138 ouvriers du textile. Parmi ces personnes des ouvriers sous-payés dans des conditions atroces. C’est une tragédie. De fait même en réévaluant cette morale du point de vue utilitariste, consommer ce qu’on appelle de la fast-fashion a des conséquences alarmantes à l’autre bout de la planète et à long terme sur la planète. Donc le mode de consommation actuel n’a certes pas des conséquences sur nous-mêmes ou des conséquences qui nous touchent directement, mais elle coûte la vie de millions de personnes. En ce sens, le mode de consommation encouragé par le capitalisme est répréhensible moralement, car nous en tant que consommateurs jouons un rôle direct dans cette tragédie.  

En substance, nous le savons, l’être humain vivant dans une société occidentale et ayant un pouvoir d’achat jouit de libertés et pouvoir et joue un rôle crucial par sa consommation. Il est alors impératif de peser le pour et le contre et d’effectuer l’arithmétique des conséquences lorsque nous consommons. Lorsque nous réfléchissons avant de poser une action, on se rend vite compte que cela a des répercussions graves. Il est important alors de sensibiliser la population et de l’informer à ce sujet et de lui demander si une vie vaut un t-shirt. Selon moi, une vie ne vaudra jamais un bien matériel et il serait cruel et inhumain de réduire une vie, un être humain, une personne au rang de simple chose ou de choisir pour un autre être humain. John Stuart Mill l’a bien dit : «La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres».

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