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Revue Sommaire Des Doctrines économiques. - Augustin Cournot

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Par   •  10 Mai 2014  •  1 606 Mots (7 Pages)  •  1 443 Vues

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Contrairement aux idées reçues, le progrès technique ne relève pas du siècle contemporain seulement, puisque celui-ci était déjà présent au sein des sociétés néolitiques. En effet, les hommes développaient déjà des mécanismes appropriés de façon à améliorer leur condition de vie et à répondre au mieux à leurs besoins quotidiens en quête d'un confort toujours croissant. Dans son oeuvre Revue sommaire des doctrines économiques de 1877, Antoine-Augustin COURNOT, mathématicien passionné d'économie ainsi que philosophe du XIXème siècle, développe une thèse selon laquelle l'Homme ne serait en capacité de prévoir un avenir lointain compte tenu de la perpétuelle évolution de la technique, pas même sur "un siècle ou deux" malgré le fait que cet "espace de temps soit médiocre dans l'histoire des peuples". Selon lui, le progrès technique serait très rapide et susciterait une forme de hasard dans la mesure où certaines decouvertes sont imprévues. Cournot souligne aussi le fait que les progrès techniques sont substituables et représentent l'héritage que nous laissons aux générations futures. Après avoir développé les caractéristiques du progrès, l'auteur met l'accent sur certains points négatifs qui selon lui méritent d'être entendus. Il défend une idée selon laquelle ces progrès ne relèveraient pas du domaine de la science, puisque l'idée de progrès reste une notion abstraite. Il souligne aussi le fait que ces nouvelles découvertes épuisent toujours davantage nos ressources sans que la société ne semble s'en inquiéter et affirme que ces avancées techniques n'apporteraient rien de concrêt compte tenu du fait que celles-ci ne répondent en rien aux questions de la raison humaine.

Antoine-Augustin Cournot part d'un constat, "mettons que les chefs des nations doivent pousser leur prévoyance à un siecle ou deux, [...] ils ne pourraient pas". A travers cette phrase, l'auteur pose sa thèse. Comparant les chefs de nation à des chefs de famille devant assurer l'avenir de leurs descendants, il définit l'avenir lointain comme incertain dans la mesure où le progrès technique nuit à toute prévision poussée puisque celui-ci ne cesse de se développer et ce de façon rapide. De ce fait, aucun homme, pas même un chef de nation ne peut être en mesure d'appréhender l'avenir des générations futures, même pas sur "une demi-douzaine de générations". La transformation technique se développe de manière aléatoire et rapide si bien que personne, pas même le plus grand et le plus performant des chercheurs de notre époque ne pourrait programmer avec exactitude une nouvelle découverte qui changerait les conditions de vie des hommes. Malgré les nombreux progrès que les hommes ont fait au cours de l'histoire, le nombre de possibilités de progrès à venir est encore indéfini, ceux-ci pouvant même dépasser notre propre imagination si nous nous projetons dans un avenir lointain de l'ordre de deux siècles par exemple compte tenu de la vitesse de leur développement.

Cournot évoque ensuite les "découvertes imprévues". Selon lui, certaines formes de progrès technique ne seraient pas le fruit de nombreuses recherches mais relèveraient plutôt d'une forme de hasard. Au cours de sa vie, l'auteur s'est longuement penché sur une interprétation originale de ce qu'était véritablement le hasard. Il est vrai que certaines découvertes sont basées sur une rencontre imprésivible. Prenons l'exemple des premiers gisements de pétrole, l'Homme n'avait prévu de découvrir cette nouvelle énergie, et pourtant aujourd'hui, celle-ci est omniprésente partout dans le monde et est devenue indispensable. Il n'en va pas de même pour toutes les découvertes, après avoir trouvé le pétrole, l'Homme a dû procéder à plusieurs recherches avant de pouvoir utiliser ce matériau à des fins énergétiques. Nous pouvons considérer que le hasard tiens une place considérable au sein du progrès de la technique dans la mesure où plusieurs découvertes n'étaient prévisibles, mais selon moi, la part des recherches n'est pas négligeable dans la mesure où sans elle, l'efficacité de ces découvertes serait surement moindre.

A la suite de ça, l'auteur met en avant le caractère substituable des découvertes de l'homme. Il se base sur l'exemple des gîtes houillers, qui représentaient une des plus grandes avancées énergétique de son époque. Antoine-Augustin Cournot insiste sur le fait que dans l'avenir, l'homme pourra peut-être trouver d'autres mines, mais aussi des "moyens de [se] passer" de celles-ci. Il est clair de Cournot met l'accent ici sur la rapidité de la succession de ces avancées. Il souligne le fait que les découvertes se succèdent sur l'échelle du temps, et que dans l'avenir, les hommes auraient trouvé comment se passer du pétrole. Cournot était un visionnaire dans la mesure où aujourd'hui, les avancées ont permis de développer des énergies substituables au charbon. Par exemple, les trains de notre époque ne sont plus à énergie combustible mais fonctionnent à l'aide d'énergie électrique. Seulement, malgré leur caractère substituable, bon nombre de progrès restent essentiels et peu d'alternatives sont envisageables, comme le pétrole par exemple, quelques découvertes permettent de s'en passer, mais celles-ci restent encore peu convaincantes et moins efficaces.

Après

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