Reproduction Humaine

La contraception, dans le monde entier, est en plein essor. Près de deux cents mille avortements ont été recensés en France en 2013. En comparaison avec le recensement de 1986, c’est une augmentation de plus de trois cents pour cent, car en 1986 il y a eu soixante mille avortements. Plus de la moitié de la population au Canada a eu recours à un moyen pour prévenir une grossesse en 2011 et près de 88% des femmes en Suisse ont recours à des moyens de contraceptions. C’est à se demander s’il est le rôle de l’homme de contrôler la reproduction humaine ? Nous croyons que oui , car les problèmes ont changé et la façon de régler ceux-ci aussi et, car l’homme doit contrôler ses pulsions. Plusieurs enjeux mondiaux et fondamentaux y sont rattachés. Plusieurs débattent sur l’enjeu moral rattacher à ces pratiques tels que l’avortement, car ce moyen oppose plusieurs courants de pensés différents au sujet du meurtre de l’être grandissant dans le ventre de la femme. D’un autre point de vue de ces enjeux, il est à questionner si ce contrôle sur la vie n’amène pas le monde vers un jeu de pouvoir soi-disant, qui pourra procréer et qui n’aura pas le droit. Un jeu de pouvoir s’installe peu à peu dû à ce contrôle sur la vie humaine. Débutons par définir certains concepts. Le premier d’entre tous est celui de « l’Homme». La définition de l’homme est différente pour tous, mais pour cette thèse, c’est celle-ci qui sera utilisée. : L’homme est un être humain considéré comme un être distinct des animaux et doué d’une spiritualité et en connaissance de la mort. Le deuxième concept qui est nécessaire de définir est celui du «contrôle de la reproduction humaine». Ce concept est défini par la possession du pouvoir sur l’ensemble des processus par lequel un homme et une femme engendrent un nouvel individu. C’est un contrôle à la fois thérapeutique et amélioratif. Par la suite, deux philosophes partageant deux opinions différentes vont être étudiés. Le premier des deux est Descartes, car celui-ci est en accord avec la position favorable du contrôle de la reproduction humaine, car il croit qu’il est possible de dominer la nature par le biais de la science en faisant un lien avec le libre arbitre. Le deuxième philosophe est Saint-Thomas-d’Aquin. Pour lui, en bref, la vie est quelque chose de précieux puisqu’elle est don de Dieu, donc nous devons la maintenir et la garder, peu importe le prix. De cette pensée, l’homme ne doit pas jouer le rôle de Dieux en cherchant à contrôler la vie.

René Descartes est né le 31 mars 1596 et est mort le 11 février 1650. Il était un mathématicien, physicien et un philosophe français. Il était donc un grand philosophe des temps modernes. En effet, celui-ci a vécu durant le 17e siècle pendant la révolution copernicienne. Il est considéré aujourd’hui comme un fondateur de la philosophie moderne. Dans son livre Discourt de la méthode, celui-ci réaffirme à multiple reprise une rupture de la scolastique. Il insiste sur l’importance de bien user du bon sens au moyen d’une méthode qui nous préserve. Étant un rationaliste, il croit en le doute hyperbolique de chaque chose pour ainsi arriver à une vérité absolue. Il croit aussi au dualisme de l’âme et du corps. C’est grâce à la science et à la raison que l’homme pourra améliorer sa condition sur terre. C’est le créateur du Cogito ergo sum, phrase utiliser sous sa forme finale dans Principes de la philosophie, signifie le fondement solide du doute méthodique. Cela l’amène à dire que nous sommes notre propre libre arbitre. Ce qui implique donc que nous avons une certaine responsabilité morale. Il croit donc fortement que la raison humaine doit guider l’action humaine sur tous les plans de notre vie. Pour ce qui concerne la reproduction, il est clair et net que Descartes serait en faveur de pouvoir la contrôler grâce à la raison. C’est d’ailleurs ce qui nous différencie des animaux. L’animal n’est considéré que comme une machine, car celui-ci refuse de leur accorder la raison, car ils sont contrôlés par leurs instincts. Elle est ce qui nous permet de prendre des décisions éclairées par rapport à notre bien-être, sans permettre à nos pulsions de prendre le dessus. Effectivement, celui-ci dirait que nous devons utiliser la raison ainsi que nos savoirs techniques afin de prolonger la vie, ou alors de la rendre meilleure. Il pèserait le pour et le contre de pouvoir contrôler la reproduction humaine avant de faire son choix. Si le choix de la contrôler amenait des avantages pour l’être humain, alors celui-ci nous dirait qu’il est évident d’en faire le contrôle. Comme il se dissocie de l’église avec sa méthode scientifique, Descartes ne verra pas l’avortement comme étant la pire immoralité de notre temps. Il va aller plus loin que le simple fait que Dieu a fait la vie ainsi alors nous devons nous conformer à sa volonté. Il utilisera sa raison pour faire la part des choses. Il ira beaucoup plus loin que de se résigner à être déterminé par Dieu et il acceptera le fait que si l’avortement est positif pour l’homme, alors il est juste et correct de procéder de la sorte.

Vivant en Italie, Thomas d’Aquin vécut de 1224 à 1274. Il était un religieux de l’ordre dominicain. Il fut canonisé en 1323, ce qui lui valut le nom de Saint-Thomas-D’Aquin. La plupart de ses connaissances et opinions sont originaires des idées et doctrines d’Aristoste, il est question de l’Aristotélisme. Il créa ses propres doctrines et façons de penser, basées sur les connaissances apprises avec l’Aristotélisme, qui se nomme le Thomisme. Fondateur de ce courant de pensée, il tentait de trouver des réponses aux questionnements en unissant, grâce à la scolastique, la foi et la raison. Principalement théologien, mais tout de même philosophe, Thomas d’Aquin amenait Dieu au premier plan de tout, car selon lui, Dieu est le créateur du monde et nous sommes le résultat de son travail et l’image de celui-ci. Ce philosophe croyait que l’homme était dans une nature ordonnée par une force supérieure. Cette force supérieur attribua une intelligence, une raison et de responsabilité aux hommes. Alors, pour Thomas d’Aquin, l’homme était le fruit du travail de Dieu et que celui-ci devait se maintenir dans l’ordre naturel des choses. Selon ce philosophe, l’homme doit se dicter lui-même. C’est à dire, qu’il doit suivre des lois, mais celle-ci ne doit pas aller à l’encontre des lois établies par Dieu, c’est à dire, l’ordre naturel des choses. Pour St-Thomas d’Aquin l’usage de la moral chez l’homme est simplement le prolongement de la création de Dieu. Les liens possibles avec la question sur le contrôle de la reproduction humaine sont évidents. St-Thomas d’Aquin serait

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