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Renoncer à ses désirs

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Par   •  17 Décembre 2014  •  Analyse sectorielle  •  2 553 Mots (11 Pages)  •  605 Vues

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Renoncer à ses désirs

I- Pour quelles raisons il semble qu'il est raisonnable de renoncer à ses désirs.

Si être raisonnable c'est se conduire selon la raison par le choix autonome d'une loi qu'on se prescrit, d'une loi pour tous, alors ne doit-on pas exclure ses désirs parce qu'on ne les a pas choisi et qu'ils sont particuliers? Ne vaut-il pas mieux obéir à la nature, à l'ordre, se dominer, souffrir, supporter et se taire selon la sagesse des stoïciens. Selon eux le bonheur est dans la vertu, seule la vertu compte: il faut donc être indifférent à tout ce qui relève de la sensibilité, des désirs, des mirages de l'imagination et nier la douleur. Le stoa était le portique sous lequel enseignaient les stoïciens. Comprendre que celui qui vit en harmonie avec la raison (= la nature ordonnée et divine) échappe aux troubles de la passion (un désir qui a envahi toute la conscience).

Si le désir est insatiable cela a-t-il un sens de chercher à combler ce qui ne peut être satisfait? N'est-ce pas mener une vie de "tonneaux percés" (Platon)?

Si le désir porte sur l'avenir, sur ce qu'on n'a pas encore, il se détourne du réel présent: rien ne lui résiste, l'imagination s'exerce pleinement et étend la mesure du possible (Rousseau). Cela a-t-il un sens de courir après des déceptions?

Transition: mais cet abandon des désirs ne réduit-il pas une vie humaine à l'inertie? n'est-ce pas perdre toute raison de vivre?

II- Pour quelles raisons l'homme ne peut vivre sans désir?

Le désir peut-il être réduit à un simple manque éprouvé? N'y a-t-il pas dans le désir une force, une énergie? L'essence de l'homme n'est-elle pas l'existence, la liberté de choisir et de poser des fins qui trouvent dans le désir la force et l'enthousiasme pour les accomplir?

Qu'est-ce qu'une vie proprement humaine? Qui pose les fins, qui choisit la fin, qui donne la force de vouloir? comment la perte du désir amène-t-elle la perte de la raison, comme raison de vivre et raison d'agir? La perte du sens n'accompagne-t-elle pas l'absence de désir? La raison suit-elle le sort du désir?

"Ses désirs": ne peut-on choisir de suivre les désirs dans lesquels nous nous reconnaissons? nous les ferions nôtre par ce choix. En s'orientant vers des valeurs rendues désirables par le désir, la vérité, la beauté, la justice, l'homme n'accède-t-il pas en même temps au sens de sa vie et à l'autonomie en obéissant à la loi qu'il s'est prescrite?

Transition: y aurait-il de bons désirs et de mauvais désirs? N'y a-t-il pas plutôt des désirs bruts et des désirs couronnés par la connaissance?

III- Tout désir n'est pas nécessairement déraisonnable.

=> Peut-on aller contre sa propre essence? Où prendrait-on l'énergie pour un tel mouvement?

=> La force du désir peut-elle être simplement suivie sans qu'elle ne dégénère en violence?

=> Développer son essence n'est-ce pas pénétrer le désir de connaissances véritables, utiliser sa force au service d'une vie pleinement humaine, libérée de l'erreur, des fantômes de l'imagination.

=> En lui même le désir n'est pas déraisonnable, il oriente vers la connaissance qui permet la maîtrise de soi. Dire que le désir est déraisonnable, n'a pas de sens, c'est le confondre avec l'erreur, avec ce qu'il n'est pas.

Pour une conclusion.

N'est-on pas allé trop vite en affirmant qu'il était raisonnable de renoncer au désir? La précipitation a été source d'erreur. Que nous a appris l'analyse du désir?

En distinguant le désir et ce qu'il n'est pas, n'avons-nous pas déterminé que le désir est aspiration à la liberté, condition de possibilité de la liberté? Est-ce une condition nécessaire? Est-ce une condition suffisante?

Quelle conséquence pratique de ce bilan du devoir? La liberté est-elle une donnée ou une puissance à actualiser par un effort de connaissance?

Tout au long de sa vie, l’homme désire et espère toujours satisfaire ce désir.

Ainsi, Le pourquoi indique que l'on désire nécessairement ce qui est impossible.

« Désirer » est tendre vers un objet que l'on se représente comme source possible de satisfaction ou de plaisir c’est-à-dire que l'objet (ou un sujet, une situation, un état) de désir soit hors d'atteinte donc de nos limites.

D’autre part, « impossible » est relatif, ce que nous considérons, nous, comme impossible à obtenir (pas dans l'absolu).

Désirer l’impossible serait donc dans la nature de l’homme : le plaisir de désirer en particulier l’inaccessible mais si on parvient malgré tout à l’obtenir, l’impossible deviendrait possible et il n’y aurait alors plus d’intérêt.

N’est-ce pas paradoxal que l’homme destine ses désirs à l’impossible, ce qui ne pourra le satisfaire ou bien est-ce une alternative pour avancer, progresser et repousser ses limites ?

Dans un premier temps, nous étudierons l’improbable objet du désir qu’est l’impossible puis à quoi bon désirer l'impossible s’il entraîne des conséquences malheureuses.

Nous pouvons observer un lien entre désir et impossibilité puisqu’au final il s’agit d’insatisfaction et d’irréalisation. L’impossible serait la source du désir.

Tout d’abord, le désir est souvent opposé au besoin notamment les besoins primaires nécessaires à la survie de l’individu. En effet, désirer serait secondaire et superficiel.

Le désir est aussi le moteur de la volonté qui permet de mettre en pratique les moyens de réaliser le désir (moyens appropriés ou non d'ailleurs). Sans désir pas de volonté, et sans capacité de volonté, pas de désir.

Lorsque l’on obtient l'objet de son désir par exemple un objet de consommation, le désir commence à disparaître et n'est jamais vraiment atteint ce qui revient à l’impossible. Par ailleurs, tout désir cherche l'impossible puisqu'il y a toujours insatisfaction

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