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Problème De Philosophie

Mémoire : Problème De Philosophie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Novembre 2013  •  3 045 Mots (13 Pages)  •  1 990 Vues

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"La valeur de la philosophie doit en réalité surtout résider dans son caractère incertain même. Celui qui n'a aucune teinture de philosophie traverse l'existence, prisonnier de préjugés dérivés du sens commun, des croyances habituelles à son temps ou à son pays et de convictions qui ont grandi en lui sans la coopération ni le consentement de la raison.

Pour un individu, le monde tend à devenir défini, fini, évident ; les objets ordinaires ne font pas naître de questions et les possibilités peu familières sont rejetées avec mépris. Dès que nous commençons à penser conformément à la philosophie, au contraire, nous voyons, comme il a été dit dans nos premiers chapitres, que même les choses les plus ordinaires de la vie quotidienne posent des problèmes auxquels on ne trouve que des réponses très incomplètes. La philosophie, bien qu'elle ne soit pas en mesure de nous donner avec certitude la réponse aux doutes qui nous assiègent, peut tout de même suggérer des possibilités qui élargissent le champ de notre pensée et délivre celle-ci de la tyrannie de l'habitude. Tout en ébranlant notre certitude concernant la nature de ce qui nous entoure, elle accroît énormément notre connaissance d'une réalité possible et différente ; elle fait disparaître le dogmatisme quelque peu arrogant de ceux qui n'ont jamais parcouru la région du doute libérateur, et elle garde intact notre sentiment d'émerveillement en nous faisant voir des choses familières sous un aspect nouveau."

Bertrand RUSSELL, Problème de philosophie .

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= "La valeur de la philosophie doit en réalité surtout résider dans son caractère incertain même. Celui qui n'a aucune teinture de philosophie traverse l'existence, prisonnier de préjugés dérivés du sens commun, des croyances habituelles à son temps ou à son pays et de convictions qui ont grandi en lui sans la coopération ni le consentement de la raison.

Pour un individu, le monde tend à devenir défini, fini, évident ; les objets ordinaires ne font pas naître de questions et les possibilités peu familières sont rejetées avec mépris. Dès que nous commençons à penser conformément à la philosophie, au contraire, nous voyons, comme il a été dit dans nos premiers chapitres, que même les choses les plus ordinaires de la vie quotidienne posent des problèmes auxquels on ne trouve que des réponses très incomplètes. La philosophie, bien qu'elle ne soit pas en mesure de nous donner avec certitude la réponse aux doutes qui nous assiègent, peut tout de même suggérer des possibilités qui élargissent le champ de notre pensée et délivre celle-ci de la tyrannie de l'habitude. Tout en ébranlant notre certitude concernant la nature de ce qui nous entoure, elle accroît énormément notre connaissance d'une réalité possible et différente ; elle fait disparaître le dogmatisme quelque peu arrogant de ceux qui n'ont jamais parcouru la région du doute libérateur, et elle garde intact notre sentiment d'émerveillement en nous faisant voir des choses familières sous un aspect nouveau."

Bertrand RUSSELL, Problème de philosophie .

Possibilités: ce qui peut-être pensé, ce que l'on peut faire, les chemins autres que celui du préjugé qu'il est possible de suivre avant de décider ( mouvement d'une dissertation)

Le problème invite :

à l'humilité (je sais que je ne sais pas

à un raisonnement vigilant qui s'appuie sur une enquête. à penser par soi-même

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( Intro)

Nous voici au terme de notre brève et fort incomplète revue des problèmes de la philosophie : il sera profitable , en conclusion, , de considérer la valeur de la philosophie et les motifs qu'on peut avoir de l'étudier . Il est d'autant plus nécessaire de traiter cette question que bien des hommes , sous l'influence de la science ou de la vie pratique , inclinent à penser que la philosophie n'est rien d'autre qu'un jeu innocent, mais frivole, l'art de couper les cheveux en quatre, bref un ensemble de controverses sur des sujets où la connaissance est impossible .

( 1ere partie)

Cette vision de la philosophie résulte pour une part d'une fausse conception des buts de l'existence, et pour une part d'une appréciation erronée des biens faits que la philosophie est susceptible d'apporter . Par l'intermédiaires des inventions techniques, la physique est utile a une foule de gens qui en ignorent tout ., si bien que ce n'est pas seulement , ou surtout , pour l'effet qu'elle a sur le spécialiste, qu'il faut en recommander l'étude, mais bien en raison de son action sur le genre humain . Or ce genre d'utilité n'appartient pas a la philosophie . Si son étude a quelque valeur pour d'autres que le spécialiste, ce doit être indirectement, a travers les effet qu'elle peut avoir sur la vie de celui qui s'y consacre. C'est dans cette influence qu'il faut d'abord chercher la valeur de la philosophie .

De plus, sous peine d'échouer dans notre tentative, il faut nous libérer des préjugés de ce qu'on nomme à tort " l'esprit pratique" . L"esprit pratique " au sens habituel de cette expression, ne connaît que les besoins matériels de l humanité .il sait que l'homme doit entretenir son corps, il a oublié que son esprit réclame aussi de la nourriture . Même si tous les hommes avaient assez pour vivre, même si la misère et la maladie avaient été supprimées autant qu'il est possible, il resterait encore beaucoup à faire pour construire une société digne de ce noms, et même dans le monde tel qu'il est, les biens de l'esprit sont au moins aussi importants que les biens du corps . La valeur de la philosophie est exclusivement de l'ordre de ces biens de l'esprit, seul celui qui n'est pas indifférent à cette ordre peut se persuader que la philosophie n'est pas une perte de temps .Comme toute autre discipline, la philosophie vise d'abord a connaître . La connaissance qui est sa visée propre est celle qui procure l'unité systématique au corps des sciences, et qui résulte d'un examen critique des fondements de nos convictions , préjugés, et croyances .. Mais il faut bien reconnaître que dans son effort pour apporter des

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