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Pouvez-vous vous reconnaître sans intermédiaires ?

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Par   •  14 Avril 2014  •  Dissertation  •  928 Mots (4 Pages)  •  552 Vues

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Dissertation : Peut-on être conscient de soi sans l’intermédiaire d’autrui ?

(Accroche)

« Connais-toi toi même » disait l’oracle de Delphes. Par cette formule, il semblait énoncer une évidence : la connaissance de soi est un préalable nécessaire à toute réflexion, toute conscience de soi.

(Analyse du sujet)

Celle-ci apparaît en effet comme la capacité qu’on a à percevoir ses actes, ses pensées, ses sentiments. En tant que telle, elle se définit d’abord comme le fait de percevoir son existence, sa propre présence. Au-delà, être conscient, c’est également être en mesure d’analyser ses idées, de chercher à percevoir ce qu’on est par l’intermédiaire d’une démarche d’analyse réfléchie.

Ainsi, la conscience semble être un mouvement interne de l’homme, un vecteur entre son existence physique et le sentiment de son existence. Autrui, à savoir ce qui est autre, différent, ne paraît donc pas avoir de rôle à jouer dans la constitution de notre conscience. Néanmoins, autrui ne représente pas que l’altérité car, s’il est étranger à moi, il est également mon semblable et à ce titre mon alter ego. En conséquence, l’existence d’autrui force la conscience à se confronter à ses semblables et à éprouver, percevoir une conscience similaire à la notre bien qu’extérieure.

(Problématisation)

Cela nous conduit à nous interroger quant à

- la séparation qu’il existe entre les consciences de soi ;

- si celles-ci supposent l’existence d’autrui pour pouvoir atteindre leur pleine mesure ;

- dans quelle mesure la conscience se construit-elle dans la solitude ?

- Peut-on penser la conscience de soi sans l’intermédiaire d’autrui ?

- Ou au contraire, la présence d’autrui est-elle la condition nécessaire pour que l’Homme puisse découvrir son existence de personne ?

(Pistes de réflexion et références)

→ La conscience de soi, de l’existence d’un « moi », est d’abord la perception de notre singularité et de notre séparation de ce qui est extérieur. Descartes fait du cogito ergo sum la première et seule véritable certitude atteinte par et dans une conscience seule. Dans ses Méditations Métaphysiques, l’auteur fait une distinction entre la conscience spontanée qui est la conscience de soi-même comme corps, et qui est un préalable à la véritable conscience de soi ; celle-ci suppose la conscience de l’âme et s’atteint par l’intermédiaire de la réflexion entre soi et soi même.

→ Pour poursuivre le raisonnement de Descartes, on n’atteint la véritable nature de la conscience qu’en mettant tout en doute, jusqu’à dévoiler la véritable nature de son être, jusqu’à en atteindre les limites indubitables. Dans cette perspective, la seule chose qu’on ne peut remettre en cause est sa propre existence, au contraire de tout ce qui nous est étranger. Pour pouvoir douter de quelque chose, il faut en effet qu’il y ait un moi qui pense, et qui est finalement la seule certitude

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