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Perception de l'égoïsme

Commentaire de texte : Perception de l'égoïsme. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Janvier 2015  •  Commentaire de texte  •  821 Mots (4 Pages)  •  560 Vues

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On traite souvent d'égoïste celui qui ne nous a pas rendu le service que l'on attendait, qui n'a pas pensé à nous. D'où le bon mot de Lucien Guitry : « L'égoïste est celui qui n'emploie pas toutes les minutes de sa vie a assurer le bonheur de tous les autres égoïstes ».

L’égoïsme est générateur de conflits et en tant que terme connoté c’est aussi une arme pour agresser son adversaire. D’où le succès du concept... Mais quelle est, au juste, sa signification ?

Dans la pensée de tous les jours, l’égoïste est celui qui « ne pense qu’à lui ».

L’ouvrier qui prend garde à ne pas se blesser est, pendant son travail, entièrement concentré sur un objectif limité à sa personne : ne pas se blesser. Donc, il « ne pense qu’à lui ». Pourtant, son travail peut lui avoir été inspiré par le désir d’aider autrui, sur le long terme…

L’égoïsme consisterait donc plutôt à ne jamais penser aux autres ?

Pourtant, un vaniteux pense beaucoup aux autres puisqu’il est obsédé par ce qu’ils pensent de lui. De même le manipulateur et l’exploiteur puisqu’ils les étudient et les utilisent pour parvenir à leurs fins…

L’égoïsme ne concernerait donc pas l’objet de nos pensées mais uniquement ce qu’elles servent, nos motivations.

L’égoïste ne prendrait pas suffisamment en compte l’intérêt d’autrui ?

Mais qu’est-ce que l’intérêt d’autrui ? Ce qu’il désire ?

Empêcher quelqu'un de se suicider serait alors égoïste (puisque l’on ne prend pas en compte son désir). De même : ne pas obéir à un ordre… Sans compter qu’il y a de nombreux « autrui » dont les intérêts ne sont pas les mêmes : avec qui, donc, faudrait-il ne pas être égoïste ?

Clairement, cette position est intenable : ne pas satisfaire le désir de quelqu'un n’est pas nécessairement être égoïste… n’en déplaise à Lucien Guitry.

A moins que « l’intérêt d’autrui » soit édicté par une morale « universelle »...

On pourrait alors servir son « intérêt » même s’il n’est pas d’accord… Tout le problème serait donc reporté dans le choix de la morale. A l’arbitraire des désirs individuels se substituerait celui des morales. A l’aspiration d’autrui se substituerait mes propres valeurs. Tout le monde connaît de ces morales normatives qui font le malheur des bénéficiaires de l’ « altru­isme » ambiant.

Définir l’égoïsme comme la non prise en compte de l’intérêt d’autrui n’est donc pas satisfaisant.

Puisque l’intérêt d’autrui pose trop de problèmes, considérons plutôt notre intérêt personnel.

L’égoïste ne servirait que son propre intérêt ?

Mais qu’est-ce que mon intérêt ? Manifestement, c’est ce qui me fait du bien, ce qui m’est agréable.

Telle personne qui fait le bien autour d’elle, mue par un amour désintéressé, éprouve de la joie en conséquence. Une joie profonde et durable. C’est donc bien son intérêt, qu’elle sert. Elle serait donc égoïste ? Ce

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