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La perception sociale

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Par   •  23 Juillet 2012  •  2 621 Mots (11 Pages)  •  2 083 Vues

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LA PERCEPTION SOCIALE

La perception sociale est la représentation que l’on se fait des gens et de leur environnement social et jugement que l’on porte sur eux.

I.La formation d’impressions sur autrui

1.Les distorsions dans la perception d’autrui : l’effet de Halo

Brunswick a fait des recherches dans le but de mettre en évidence le type d’indice du visage que nous utilisons pour nous faire une impression d’une personne.

Dans une première étude, il présente à des sujets des dessins très schématisés qui représentent des visages. Ces dessins varient de façon systématique par rapport à plusieurs caractéristiques morphologiques tel que la longueur du nez, l’écartement des yeux, la hauteur du nez.

Résultats : On observe que face au dessin d’un visage donné, les sujets se forment une impression identique et donc on peut en déduire que cette impression est déterminée par l’agencement des différentes caractéristiques manipulées.

Dans une seconde étude, il a travaillé directement sur les photos et pour cela, il choisit une population assez homogène et uniforme sur le plan physique puisqu’il choisit une série de photos de soldats. Pour chaque photo, les sujets vont devoir attribuer 2 notes, l’une sur une échelle d’intelligence et l’autre sur une échelle d’amabilité. Par ailleurs, on dispose de 2 notes objectives : les notes des soldats à un test d’intelligence et des notes qui correspondent à l’évaluation socio métrique des soldats par des amis qui les connaissances bien.

Conclusion : On observe une forte corrélation entre les attributions d’intelligence et les attributions d’amabilité. Il y a une surestimation des corrélations entre certains traits. Cette surestimation va alors produire une distorsion dans la perception d’autrui c’est l’effet Halo. L’effet Halo est la tendance d’une personne à qui on demande d’évaluer une caractéristique donnée chez une autre personne, à être affectée par l’opinion qu’elle a sur les autres caractéristiques de la personne évaluée ou à être affectée par l’impression générale que lui laisse cette personne.

2.Asch et le modèle de totalité

En 1946, c’est Asch qui a impulsé les recherches sur la formation des impressions. Selon lui, notre impression d’autrui est une impression globale, très unifiée et pour démontrer son hypothèse, il a fait une expérience où il donne aux sujets de 2 groupes expérimentaux une liste d’adjectif supposé décrire une personne. Pour le premier groupe, on donne : intelligent, ingénieux, habile, chaleureux, décidé, prudent, doué. Pour le deuxième groupe, on donne la même liste mais chaleureux est remplacé par froid.

Suite à cette description que l’on donne aux sujets, on leur demande de se faire une idée générale de la personne. Puis en fonction de cette idée, on demande aux sujets de choisir dans une autre liste d’adjectif les traits qui selon eux caractérise également cette personne.

Résultat : Les sujets se font une image très complète de la personne et on s’aperçoit que cette image est cohérente même si au départ les indices donnés étaient maigres. On voit qu’un seul trait suffit pour changer l’impression d’ensemble.

Conclusion : L’ensemble des traits qui caractérise une personne forme un tout organisé dans lequel la signification de chaque trait dépend de tous les autres. Par ailleurs, Asch précise que tous les traits n’ont pas la même importance et que certaines caractéristiques sont perçues comme plus centrales et plus déterminantes que d’autres dont on peut dire qu’elles sont périphériques. Face à un ensemble d’éléments, nous sommes rapides à saisir les renseignements centraux et c’est à partir de ces renseignements que nous nous construisons une impression globale d’autrui. En fait, plus qu’une impression, Asch parle d’une véritable théorie sur la personne jugée et le problème est que cette théorie mise en place sera très difficile à bouleverser.

Asch précise que nous traitons les informations relatives à autrui en direct et au fur et à mesure ce qui pose problème puisqu’on n’attend pas pour porter des jugements, de tout savoir sur autrui. Asch a aussi mis en évidence un effet de primauté c’est à dire que l’information reçue en première déterminerait plus l’impression que l’on a d’autrui que l’information reçue en dernière. Il décrit une personne comme intelligente, travailleuse, critique, impulsive et envieuse, l’impression est plutôt positive de cette personne. Alors que si on fait la description en sens inverse, l’impression est négative.

3.Bruner et Tagiuri : les théories implicites de personnalités (1954) TIP

En étudiant la perception sociale, nous avons même vu que les gens arrivent à partir de quelques indices à se faire une idée générale de la personne, notamment avec Asch, on a parlé de la formation d’une impression globale grâce aux inférences concernant les traits décrits. Pour Bruner et Tagiuri, si nous donnons une certaine cohérence aux observations et aux informations qu’on a pu avoir de la personne, c’est que nous avons des connaissances préalables sur la personnalité d’autrui et c’est ce qu’on appelle les théories implicites de personnalités.

Théories implicites de personnalités : Théories naïves que chaque individu a de la personnalité et qui rendent compte du fait que les gens considèrent que certains traits de personnalité vont généralement ensemble et d’autres non. Croyance générale à propos de la fréquence d’un trait, à propos de sa variabilité et de sa liaison avec d’autres traits.

Ces théories n’ont aucun critère objectif de validité. C’est un répertoire de traits qu’on utilise pour faire la description psychologique d’autrui.

Quand on voit qu’une personne possède telle ou telle caractéristique, on va inférer la présence ou l’absence d’autres traits de caractère. Si on parle de théories implicites c’est parce qu’elles sont naïves c’est à dire que les sujets qui les utilisent ne savant pas vraiment les expliquer et cela repose sur la sagesse populaire. Cela ne veut donc pas dire que c’est inconscient.

II.La perception des groupes

1.Lippman, 1922 : les stéréotypes

Lippman dit que nous

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