Le désir

LE DÉSIR

« Tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer au repos, dans une chambre » PASCAL – PENSÉES

Pascal met en avant ici l'idée de l'incapacité de l'être humain à se concentrer de ce qui lui est instantanément donné. L'individu dans le monde dans ce rapport au monde et aux autres, désire autre chose de ce qu'il a déjà. Le désir est une tendance spontanée et consciente vers une fin connue et imaginée. Ce terme désirer vient du latin '' desiderare '' qui signifie chercher, c'est donc rechercher de façon consciente la réalisation ou la possession d'un objet sur lequel se projette notre désir. L'homme est donc un être qui tout au long de sa vie va éprouver du désir, c'est-à-dire une tension qu'il voudra réduire.

I – De la nature du désir

Cause de notre malheur ou raison de notre bonheur.

Condition essentielle à la vie, intrinsèque, et à l'être humain.

A - La conception platonicienne : le désir comme manque.

Banquet de Platon ( -427 / -347 ) : Aristophane aborde le désir à travers le mythe de l'androgyne.

Il va rechercher durant toute sa vie son autre moitié, qui referait de lui un être complet.

« Ce qu'on n'a pas, ce qu'on n'est pas, ce dont on manque, voilà les objets de l'amour et du désir. »

« Comme au moyen d'échelon, en passant d'un seul beau corps à deux, de deux beaux corps à tous les beaux corps, et des beaux corps aux belles occupations, et des occupations vers les belles connaissances qui sont certaines, puis des connaissances qui sont certaines vers cette connaissance qui constitue le terme, celle qui n'est autre que la science du beau lui même, dans le but de connaître finalement la beauté en soi. » ( Platon )

B – L'approche épicurienne.

L'ataraxie ( absence de troubles ).

L'hédonisme.

Lettre à Ménécée ;

1er désir : désirs naturels et nécessaires ( boire, manger, dormir .. ).

2ième désir : naturels et non nécessaires ( sexualité .. ).

3ième désir : naturels et non nécessaires ( richesse .. ).

L'assimilation.

C - La vision des modernes.

*Le désir vu comme un '' appétit ''.

« Appétit accompagné de la conscience de lui-même ».

« Nous n'avons pas l'appétit ni le désir de quelque chose, nous jugeons qu'une chose est bonne mais parce qu'au contraire nous jugeons qu'une chose est bonne parce que nous nous efforçons vers elle ».

* Le désir vu comme souffrance.

Plaisir dans la satisfaction du désir, peine quand le désir n'est pas satisfait.

Il faudra donc répondre de nouveau à cette attente pour retrouver son contentement et si il y a non satisfaction, le désir peut alors se multiplier et augmenter ma souffrance et donc menacer mon bonheur.

Ascétisme ; « n’oscille entre besoin et souffrance et accorde plutôt un répit lorsque l'ennuie arrive. ».

II – Le désir, une force indéterminée et déterminante.

A – Entre excès et entrave : la perversion du désir.

Répondre au désir : car désiré est source de jouissance, de plaisir, de satisfaction .. mais aussi de peine,

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