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Machiavel Le Prince Fiche de lecture

Fiche de lecture : Machiavel Le Prince Fiche de lecture. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Avril 2016  •  Fiche de lecture  •  2 296 Mots (10 Pages)  •  1 626 Vues

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I) Machiavel (Niccolo Machiavelli de son nom italien) : présentation de l’auteur
Penseur humaniste italien de la Renaissance, né à Florence en 1459, et mort en 1527 dans la même ville.
Son époque est politiquement troublée. L'Italie, riche mais divisée en petits états instables, est en proie aux invasions étrangères, surtout pendant les guerres d’Italie (1494-1527).

A 29 ans (1498), Machiavel est nommé Secrétaire de la chancellerie de Florence et se voit confier des missions politiques importantes dont il s'acquitte avec efficacité et fidélité.
En 1512, la chute de la république de Florence le fait tomber en disgrâce.
C'est pendant
l'exil sur ses terres qu'il écrit les grandes œuvres politiques, "Le Prince", en 1513, "Discours sur la première décade de Tite-Live" et "Histoire de Florence".

En 1526, il reprend quelques fonctions officielles, mais retombe bientôt en disgrâce et meurt en 1527, à 58 ans.
Il n'a pas vu la réalisation de ses rêves politiques pour l'Italie, ni la
publication en 1532, de son œuvre "Le Prince", qui va circuler dans toute l'Europe.

Machiavel a donné en français naissance à plusieurs termes : "machiavélisme" et ses dérivés, pour qualifier une interprétation politicienne cynique de l’œuvre de Machiavel et "machiavélien" pour les concepts développés par Machiavel dans son œuvre.[pic 1]

II) Une histoire de la raison : présentation de l’œuvre
→ Machiavel rêve d'une Italie unifiée dans laquelle la paix et la stabilité seraient garanties par un état fort. C'est ce qui le détermine à écrire "Le Prince".
En 1512, date du retour des Médicis à Florence, il est écarté du pouvoir politique et condamné à l’exil.
C’est pendant cet exil qu’il écrit la majorité de ses œuvres et notamment Le Prince.
Machiavel a très mal vécu le fait d’avoir été exclu de la vie politique et c’est pour cela qu’il dédie
Le Prince à Laurent de Médicis, chef de la cité à l’époque, dans l’espoir de retrouver son statut politique initial. Mais son entreprise reste vaine, puisque Laurent de Médicis n’a même pas consulté son ouvrage.

→ Machiavel y définit les fins du gouvernement : sur le plan extérieur, maintenir à tout prix son emprise sur les territoires conquis ; sur le plan intérieur, se donner les moyens de rester au pouvoir.

→ On peut même lire Le Prince comme une des premières œuvres de science politique.
Rousseau ou encore Spinoza ont même pensé que Le Prince s'adressait en vérité au peuple pour l'avertir des stratégies utilisées par les tyrans.
 Rousseau disait même : « En feignant de donner des leçons aux Rois, il en a donné de grandes aux peuples » (Du contrat social).

→ L’œuvre est considérée par Montaigne comme "le livre de chevet des grands de son temps", et reste un des grands classiques de la littérature occidentale, vu l’importante influence qu’elle a eue sur la pensée moderne.
Cependant, l’œuvre a reçu également beaucoup de critiques : en effet, certains la considéraient comme un texte détestable et immoral, incitant à la tyrannie. Un important mouvement anti-machiavélisme s’est notamment développé dans les milieux religieux.





III) Analyse de la structure/composition de l’œuvre

Machiavel aborde cinq principaux thèmes dans son œuvre que nous allons développer ici :

  1. L’examen des différentes sortes de principautés

→ Machiavel aborde dans un premier temps, principalement dans les onze premiers chapitres de son œuvre, « ce qu’est un principat et de quelles espèces ils sont » (c’est le but qu’il donne lui même à son œuvre).
Pour mener à bien cette étude, il utilise un raisonnement en partant d’observations, pour obtenir des déductions :
il va du cas général pour aller vers le cas particulier.

→ Il explique d’abord qu’il existe deux types de pouvoirs : les principats et les républiques.
Il abordera seulement les principats dans
Le Prince : il distingue parmi eux, ceux qui sont nouveaux et ceux qui sont héréditaires, en ajoutant que ces derniers sont les plus faciles à conserver (notamment au chapitre 1).

→ La dernière phrase du premier chapitre annonce le sujet général des réflexions à suivre : « Ces seigneuries ainsi acquises ou sont accoutumées à vivre sous un prince ou habituées à être libres et elles s’acquièrent ou avec les armes d’autrui ou avec les siennes propres, ou par fortune ou par vertu. »

→ Machiavel traite par la suite de cas plus précis 
-les royaumes où parfois la langue du peuple et du gouvernant diffèrent (notamment au chapitre 3)
-les principats gouvernés par des barons ou par un prince seul (notamment au chapitre 4)
-les cités ayant pour tradition et habitude de vivre seul avant la prise de pouvoir d’un envahisseur (notamment au chapitre 5)
-les principats ecclésiastiques (notamment au chapitre 11)
= Pour chacun de ces cas, Machiavel donne des conseils et des exemples sur les moyens de conquérir et de maintenir ces royaumes

  

  1. La question des armes et des combats

Le thème des armes et des questions militaires est un thème récurrent chez Machiavel.
En effet, dès le chapitre 3, il traite ce thème en ce
questionnant sur la réelle utilité de la guerre.
Au fil de sa réflexion, il conclut que
le prince ne doit pas fuir ni même éviter la guerre car selon lui : « on évite pas la guerre mais on la diffère à l’avantage d’autrui » : la guerre peut donc être un outil.

→ Ensuite, dans le chapitre 10, il développe l’idée qu’un prince ne se suffit pas à lui tout seul, même s’il a les capacités d’organisations pour monter une armée et engager un combat.

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