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La présence de l'art et du luxe dans la vie quotidienne des gens

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Par   •  7 Mai 2015  •  Analyse sectorielle  •  2 867 Mots (12 Pages)  •  668 Vues

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« La vie imite l'art, bien plus que l'art n'imite la vie » disait Oscar Wilde en 1891 dans Intentions. Cela nous montre à quel point l’art est intimement mêlé à la vie des hommes, et cela de tout temps. L’art, qui peut prendre des formes incroyablement diverses, apparait souvent comme un objet de désir source de plaisir et de satisfaction pour l’homme. Ainsi, par cette importance que les hommes attachent à l’art, celui-ci prend parfois une véritable place dans leur vie, alors qu’il n’est en rien concrètement utile ou indispensable. Dans cette mesure, l’art qui n’est pas une stricte nécessité semble s’inscrire dans le superflu, rejoindre la dimension du luxe. Mais l’art n’est-il réellement qu’un ornement ? Aurait-il un si grand impact sur les hommes si il n’était que tel ? Peut-on réellement écarter l’art comme on le ferait envers un désir capricieux ? On peut alors s’interroger sur son rôle et sa valeur : L’art est-il un luxe ?

Ainsi, on constatera d’abord que l’art et le luxe sont des éléments présents dans la vie quotidienne des hommes, et que l’aspect dispensable de l’art peut amener à penser qu’il s’inscrit dans le luxe, même si il semble dépasser cette dimension.

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Tout d’abord, on constate que l’art et le luxe sont des éléments extrêmement présents dans la vie quotidienne des hommes, et que chacun se différencie de l’autre par des caractéristiques bien particulières.

En ce qui concerne l’art, on s’accorde à dire, pour le définir simplement, qu’il s’agit une activité humaine, ou le produit de cette activité qui vise à agencer entre eux divers éléments dans le but de s’adresser délibérément aux sens, aux émotions et à l'intellect des individus. Comme le montre l’origine du mot, du latin Ars, artis « habileté, métier, connaissance technique », l’art est une activité à part entière. C’est un domaine qui nécessite des connaissances portant sur des procédés, méthodes, techniques, et requière également des talents d’habileté, d’adresse, c’est à dire une maîtrise de la part de l’artiste qui fait de l’art un véritable métier.

La difficulté de définir l’art tient souvent du fait qu’il peut prendre des formes excessivement variées, ainsi les définitions de ce concept varient selon les époques et les lieux, et aucune d'entre elles n'est universellement acceptée. Il sera en effet interprété selon le jugement de chacun. Selon l'usage le plus courant du mot au XXIe siècle, l'art englobe principalement les produits des

« beaux arts », c’est à dire les arts jugés nobles. Si l’on cite les formes les plus courantes de l’art, il s’agit de la peinture, la musique, la danse, le théâtre, l'architecture, la sculpture, la gravure, la littérature et la poésie, la photographie, la cinématographie. On ajoute désormais certains arts nouveaux tels que l’art culinaire, l’art de la table ou encore l’art floral. On peut également parler de mouvements artistique, qui est une manière de désigner un courant, un type d’art, reconnu comme tel par les personnes y appartenant, comme par exemple le cubisme pour la peinture ou le romantisme qui a englobé un grand nombre d’activités. L’art est donc un ensemble extrêmement diversifié qui entremêle l’ancien et le contemporain, l’abstrait et l’objectif, cela néanmoins dans la même dimension artistique, reconnaissable car il s’agit toujours d’une représentation, dont la forme par la suite varie. L’art est tellement vaste que l’on y associe même parfois des émotions, comme le fait Honoré de Balzac dans la recherche de l’absolu en disant "L'amour n'est pas seulement un sentiment, il est un art aussi."

Reconnaître une activité ou une œuvre comme appartenant à l’art dépend souvent d’une notion de beauté, ce qui nous semble beau nous semble artistique. Néanmoins cette relation était davantage présente autrefois qu’elle ne l’est de nos jours, car la plupart des artistes recherche davantage le style ou l’originalité que la beauté et la splendeur.

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* D’autre part le gout de la splendeur, de la somptuosité et de l’opulence est également fréquemment rencontré chez les hommes. Ce faste est ce qui caractérise le luxe, qui est au sens strict lié au superflu, voire à l’inutile car il s’agit de tout ce dont on peut se dispenser. Le luxe désigne donc un mode de vie consistant à pratiquer des dépenses somptuaires et excessives, dans le but de s'entourer d'un raffinement somptueux ou par pur goût de l'ostentation, par opposition aux facteurs ne relevant que de la stricte nécessité. C’est pourquoi, par extension, le luxe inclut également tous les éléments et les pratiques permettant de parvenir à ce niveau de vie. Cet aspect d'inutilité est souvent le plus marquant de ceux du luxe, l’amenant ainsi à être souvent appréhendé péjorativement. Le luxe est donc naturellement associé à la richesse qui permet des investissements déraisonnables visant le pur agrément. Dans le luxe, la surabondance s'associe au superflu pour conférer un sentiment de grande aisance matérielle et de raffinement du goût. Ce penchant pour la magnificence et l’étalage caractérise donc par dessus tout le luxe tel qu’on le reconnait couramment. Par exemple, Paris a ainsi acquis dès le XVIIIème siècle une réputation d’étalage de grandeurs et de souci de splendeur, d’où son surnom de « capitale du luxe ». Le luxe, tout comme l’art, peut donc prendre des formes variées, bien que touchant souvent à la richesse et l’ornement. En effet, tout ce qui n’est pas essentiellement utile, c’est à dire rendant un service essentiel, peut être qualifié de luxueux et le luxe prend alors une dimension d’autant plus large.

Ainsi, ces deux notions pourtant différentes semblent pouvoir être associées dans une certaine mesure, car tout deux pouvant prendre des formes extrêmement variées, n’est-il pas possible que l’une d’entre elle associe luxe et art à la fois ? L’art pourrait donc dans cette mesure devenir un luxe.

L’art, en tant qu’agrément humain, peut être considéré comme un véritable luxe puisqu’il ne s’inscrit pas dans l’utile et le vital.

Pour commencer, l’art n’est pas indispensable aux hommes pour vivre.

Jean de La Fontaine, dans

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