La désobéissance rend-elle plus libre?

La désobéissance c’est la transgression, le refus de se soumettre à une loi, soit à des règles contraignantes en moral ou en politique dans le but de faire ce que l’on veut et/ou pour une cause et/ou pour être indépendant. Soit lorsque l’on désobéit on va conformément à notre volonté, par conséquent à notre liberté. Or si on obéit nous allons à l’encontre de notre volonté soit de notre liberté. Donc par définition si on désobéit on est libre. La notion d’être libre implique deux formes de liberté ; la liberté politique qui a pour définition de ne pas être empêcher d’agir, de disposer de ses droits et des ses libertés civiles ou la liberté métaphysique désignant l’individu comme l’auteur de sa vie et non le jouet du destin ou du déterminisme. Le groupe de mot « rend-elle plus libre » présuppose que la liberté existe avant la désobéissance. À première vue oui, la désobéissance rend plus libre car on évite ainsi la contrainte d’une autorité. Cependant la désobéissance entraîne la réduction de liberté pour les autres. La désobéissance rend-elle plus libre  ou bien prive-t-elle de liberté à cause de ses conséquences ? Nous verrons dans un premier temps que la désobéissance augmente nos possibilités d’action pour voir ensuite que cette désobéissance nuit à notre liberté et pour finir on dira plutôt que la désobéissance rend plus libre à condition qu’elle conduise à des changements de loi plus juste.

La désobéissance nous rend plus libre car elle nous supprime les contraintes. En effet la désobéissance augmente notre champ d’action, car celui-ci n’est plus limité par des règles contraignantes. Les contraintes étant des forces extérieure qui nous poussent ou nous empêche d’agir, elles entravent nos possibilités et notre liberté d’action. Or si nous désobéissons nous ne subissons plus de contrainte et devenons indépendant. Pour son intérêt un individu peut décider de transgresser des lois. Des millier de femmes ont avorté illégalement en France avant la loi Veil de 1975, en désobéissant à cette contrainte législative ces femmes on put avoir la liberté et le choix d’interrompre ou non leur grossesse. D’après Hobbes la liberté se définit comme une absence de contrainte, donc d’après lui la loi s’oppose directement à la liberté. La liberté est donc synonyme d’indépendance or l’indépendance étant le fait de ne subir aucune contrainte, la désobéissance à celles-ci augmente nos possibilités d’action ainsi que notre liberté d’action.

La désobéissance nous rend plus libre car elle nous libère des obligations. L’obligation étant le sentiment moral intérieur d’être tenu de faire ou de ne pas faire quelque chose même si rien ne nous y contraint. L’action de désobéir nous détache d’un sentiment d’obligation et à un risque de mauvaise conscience qui pourrait nous empêcher de faire tout ce que l’on veut. Un individu est tenu par obligation morale d’agir par respect or nous pouvons transgresser cette obligation pour augmenter notre liberté. Dans les transport en commun nous devrions laisser notre place assise à une personne âgée, or si nous désobéissons à cette obligation morale nous sommes libre de rester assis. Enfreindre des obligations, nous libérerait de nos mauvaise conscience et nous permettrait d’être libre d’accomplir sans remords tout ce que l’on souhaite.

Il semble donc que la désobéissance, en augmentant nos possibilités d’action soit le chemin le plus court et le plus simple vers la liberté. Pourtant; la désobéissance ne nous fait-elle pas parfois risquer de perdre cette liberté si précieuse ? Nous allons montrer en quoi la désobéissance peut porter préjudice à notre liberté.

La désobéissance nuit à notre liberté car elle réduit la liberté d’autrui. En effet, la transgression en elle-même, peut entraîner des conséquences qui diminueront notre liberté tel que la privation de droits, des amende ou la prison. La désobéissance rencontre un obstacle; les autres. Une désobéissance généralisée peut avoir des conséquences liberticides. Car la désobéissance des autres entraînera rapidement la mise en place de concurrence, de violence et de danger. La violence et le danger instaurée entraîneront des conséquences sur autrui. Si un individu désobéit en commettant un homicide il porte atteinte à la liberté d’autrui en ayant ôté la vie de celui-ci. D’après Hobbes, l’état de nature serait « un horrible état de guerre » car la nature humaine est sauvage et violente. Tout compte fait, une désobéissance généralisée ne peut

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