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La Philosophie Kantienne

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Par   •  3 Avril 2012  •  10 151 Mots (41 Pages)  •  1 062 Vues

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Avertissement

I- la métaphysique est-elle une science ? (A)

Introduction : le but général de Kant

A-l’examen des sciences

B- le " problème " de la métaphysique (§9)

C- les trois grandes attitudes de la raison : le dogmatisme, le scepticisme, le criticisme

II- La nouvelle théorie de la connaissance (A) (B) (C)

A-La révolution copernicienne (A) §11

B- L’idéalisme transcendantal (A) (B)

Conclusion : le sauvetage kantien de la métaphysique

Vocabulaire

Avertissement

Ce cours peut être considéré comme une annexe aux cours suivants : " Les théories scientifiques sont-elles issues de l’expérience ? ", " La révolution copernicienne " et " Qu’est-ce que la philosophie ".

Il est avant tout une lecture de la préface à la seconde édition de la Critique de la raison pure (1781 pour la 1ère édition, 1787 pour la seconde). Mais pour cette lecture, je ferai appel à d’autres textes importants pour bien comprendre la théorie de Kant ; il s’agit essentiellement de l’introduction (op. cit.), ainsi que la première partie des Prolégomènes à toute métaphysique future qui voudra se présenter comme science (1783). Les élèves de terminale pourront se contenter de la première œuvre, les élèves de 2nd cycle devront lire les deux œuvres l’une à la suite de l’autre. Je vous conseille fortement de lire ces textes avant de lire mon cours ; puis de lire alternativement le cours et les textes ; mais pour que le cours soit plus facile à suivre, je vous renvoie précisément aux passages essentiels ; ainsi pourrez-vous, une fois avoir suivi ce cours, lire de nouveau intégralement et " seuls " les textes, et mieux les comprendre. J’ajoute que, toujours par souci de simplicité, je me référerai au premier texte –la seconde préface de la Critique de la raison pure- par le signe (A) ; au second –l’introduction de la Critique de la raison pure- par le signe (B) ; au troisième –les Prolégomènes- par le signe (C).

I- la métaphysique est-elle une science ? (A)

Introduction : le but général de Kant

Le projet de Kant est de savoir si la métaphysique est une science ; pour ce faire, il faut d’abord savoir ce qu’est une science : il s’agit de savoir si, " dans le travail que l’on fait sur des connaissances qui sont du domaine propre de la raison, on suit ou non la voie sûre d’une science" ( §1). Ainsi Kant va-t-il étudier successivement toutes les sciences existantes, pour voir si ce sont vraiment des sciences, et déterminer ce qui fait qu’elles sont des sciences. Alors, il pourra appliquer ce critère à la métaphysique, et voir si elle est une véritable science.

Si donc Kant s’intéresse aux sciences, et à ce qui fait qu’une science est une science, retenez bien que ce n’est pas de manière complètement désintéressée : c’est avant tout pour critiquer les prétentions de la métaphysique à se présenter comme science.

A-l’examen des sciences

Mais avant d’aborder ce point, comme on l’a dit, Kant se demande ce qu’est une science, en étudiant successivement toutes les connaissances issues de la raison, et qui se présentent comme des sciences. Il s’agit de la logique, des mathématiques, et de la physique. En dernière position, viendra la métaphysique.

1) La logique (§§ 2 et 3)

Dans les §§ 2 et 3, Kant commence son examen des sciences par la logique : c’est qu’elle apparaît comme étant la plus certaine des sciences (cf. cours logique et mathématiques, partie I). Elle est la science la plus exacte et la plus sûre, car elle est toujours vraie. Elle a en effet à voir avec la déduction, avec les règles d’une pensée valide. Par exemple : "si a alors non a " est un énoncé logiquement faux car il n’obéit pas au principe de contradiction selon lequel une chose ne peut en même temps être elle même et son contraire.

Or, Kant va dire que ce qui fait la certitude de la logique, fait aussi ses limites. En effet, si la logique est une " science " si certaine, c’est parce qu’elle n’a pas d’objets. Ici, la raison n’a affaire qu’à elle-même. La logique ne s’occupe que des règles dont la raison se sert pour penser. Si bien que la logique n’est pas une véritable science, elle n’est que " le vestibule des sciences ". Elle servira à la condition minimale de la vérité, qui est la non-contradiction, l’accord avec soi-même.

La logique n’étant certaine que parce qu’elle est une connaissance purement formelle, vide de contenu, où la raison ne s’applique qu’à elle-même, elle est limitée, et n’est donc pas le modèle de la connaissance. Elle est d’ailleurs achevée, et on n’a rien à en apprendre.

2) Les mathématiques (§6)

Qu’en est-il des mathématiques ? Elles aussi se présentent comme un savoir certain. Mais, à la différence de la logique, elles ont un contenu. Elles sont une connaissance exacte et certaine, certes, mais elles ne sont pas purement formelles. Ici, la raison ne s’applique pas seulement à elle-même.

Kant opère ici une certaine révolution dans la caractérisation de la spécificité des mathématiques. Jusqu’alors, elles étaient considérées comme étant de nature logique (cf. (B) § 5). Kant va avoir une conception intuitionniste des mathématiques : en mathématiques,

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