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L'état - Schopenhauer

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Par   •  21 Décembre 2013  •  2 011 Mots (9 Pages)  •  987 Vues

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L'homme vit en société partout dans le monde. Notre vraie nature nous rend dépendant des autres car un homme ne peut pas tout connaitre, tous savoir ou tout métriser. L'union est nécéssaire pour pouvoir pourvoir aux besoins de chacun. Par exemple un Homme qui gère l'alimentation, a besoin d'un autre Homme pour gerer le logement, la consommation ou encore l'économie. Donc l'origine de la société vient en quelque sorte de la nature humaine. Cependant, peut-on être vraiment soi en société ? Schopenhauer nous livre sa propre explication, dans cet extrait, sur ce sujet. Pour lui, à la ligne 1, la coexistence entre plusieurs individus n'est possible que si chacun faire l'effort d'accepter l'autre. Elle n'est possible que si chacun peut accepter de vivre avec ses désirs et ses intérêts tout en tolérant ceux des autres. Cette condition est selon Schopenhauer nécessaire, il y a donc ici une forme de contrainte, l'idée d'effort commun. Cette idée est montrée dans le texte avec la "volonté d'harmonie" , le terme "volonté" montre que ce n'est pas quelque chose de naturel chez l'homme. L'homme doit donc se forcer, s'obliger à faire ce qu'il considère comme "nécéssair[e]" pour vivre en société et donc pour être en tant qu'homme. Kant parle de "l'insociable sociabilité" : l'homme veut tout diriger à sa guise mais il veut aussi la compagnie des autres pour se développer. Chez Kant cela entraine un progrès chez l'homme mais chez Schopenhauer cela devient négatif et contraignant. En faisant cet effort "d'arrangement" on assite à une uniformisation, une banalisation. Cette vie en société nous empêche d'affirmer notre originalité, notre singularité. "L'harmonie" c'est le mélange de différent sons dont le résultat est agréable. Dans l'harmonie il y a une variété mais unité aussi. Chez Schopenhauer, l'harmonie est juste une unité, un bloc. C'est un seul son, celui du groupe. Le groupe passe avant l'homme. On est comme tout le monde et tout le monde est comme nous, et c'est pour cela que l'on peut vivre en société. Tous les hommes son banalisés, dépersonnalisés est donc ils sont noyés dans la masse informe et uniforme ( cette masse "fade"). A la ligne 2, Schopenhauer explique que plus la société est "nombreuse" donc grande, plus le groupe, le nombre écrase les personnalités de chacun. On ne peut pas réaliser tous nos désirs car chacun de nos actes influent sur la société. Par exemple nous ne pouvons rouler ou nous voulons, entrer n'importe ou, prendre ce que l'on veut ou l'on veut car nos semblables dépendent de nous tout comme nous dépendons d'eux. Je ne peux pas rouler à contre sens ou dans une rue interdite, je ne peux pas passer une porte avec une interdiction, ou entrer chez un inconnu librement. Il est donc impossible d'agir selon nos propres envies et idées dans une société. Si nous n'agissons pas selon nos désir nous ne somme pas nous-même, donc nous ne somme pas libre.

Face à cette dépersonalisation dans la société, on ne peut que souhaiter la solitude. Selon un raisonnement logique, si on se perd soi-même en société, alors on se retrouve dans la solitude. Donc dans la solitude on est libre d'être soit-même, on est libre. Etre libre c'est faire ce que l'on veut sans que rien n'entrave l'action. Alors doit-on vraiment être seul pour être libre ? Doit-on rester indifférent au regard du monde ? Notre réelle identité ne se trouve-t-elle pas dans le regard des autres ? En théorie, on n'existe qu'à travers le regard des autres. Or, si l'on se retire dans la solitude on n'existe pas. Schopenhauer explique son raisonnement sous forme presque mathématique : etre soi = être seul = être libre, dans la deuxième partie du texte : ligne 2 à 3. Lorsque l'on est seul on n'a pas à se cacher, a cacher son vrai caractère pour plaire, à paraître. On est comme on est. En étant seul on est pas influencé par les autres. On est libre d'être soi-même. Par exemple on peut aimé énormément un artiste ne correspondant pas avec notre génération comme Barbra Streisand ou Daniel Balavoine, et le caché pour ne pas être mit dans une caste mais au contraire être intégré au groupe, à la société. Quand on est seul il n'y a pas d'obstacle à nos désirs, pas de règle à respecter, pas de contact avec les autres donc pas d'obligation de respecter leur liberté. On se retrouve donc à une sorte d'état naturel, indépendant. La liberté consiste donc à devenir ce que l'on est. On pourrait prendre l'exemple du film "Into the Wild", le héros n'est pas réellement lui dans la société, dans sa vie de tous les jours avec ses parents. Il decide donc de fuir pour vivre tel qu'il le souhaite et en étant qui il souhaite. Ou encore dans le film "Alceste à byciclette", Fabrice Luchini joue le rôle d'un ancien comédien, qui, voulant trouvé la liberté et quitter la société s'exile dans un état proche de l'hermitage sur une île pour etre libre de toutes contraintes. Le tableau de Caspar Friedrich "The Sea of Fog" n'est qu'un exemple de plus de la recherche de la liberté par la solitude. Ce personnage dominant cette mer de brouillard nous montre à quel point il est seul mais aussi à quel point il est libre.

Mais sans règle et sans société nous ne sommes pas libres d'être nous-même puisque personne ne nous fait réaliser que nous existons vraiment. Schopenhauer ne voit pas le côté bénéfique du rapport à l'autre, il insiste sur le côté contraignant pour l'homme. C'est ce que nous montre Clint Eastwood dans son film "Gran Torino", le veuf misanthrope et héros du film estime que la vie en société, être proche des gens c'est un inconvénient et c'est plus un encombrement qu'autre chose. Pour Schopenhauer, une vie en société exige des "sacrifices", on le voit à la ligne 4. Le terme "sacrifice renvoie

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