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Ionesco a-t-il sous-titré sa pièce : « Drame comique »

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Par   •  22 Mars 2013  •  1 110 Mots (5 Pages)  •  888 Vues

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Questions: En quoi cette scène est-elle absurde? Pourquoi, à votre avis, Ionesco a-t-il sous-titré sa pièce: « Drame comique »? Cette scène est-elle comique? Comment le meurtre est-il représenté dans cette scène? Etudiez le motif de la folie dans cette scène? Faut-il prendre cette scène au sérieux? Etudiez l’importance des gestes/des didascalies dans cette scène? En quoi cette scène est-il une scène de théâtre? En quoi cette scène est-elle une critique de la représentation? Quelles réflexions (sur le rapport maître et élèves/sur le langage/sur les rapports hommes-femmes/sur les rapports de pouvoir) ce texte suggère-t-il?

- Eugène Ionesco (1909-1994. XXe siècle. Critique de la représentation théâtrale). D’origine roumaine. Fait partie de cette nouvelle génération du théâtre qu’on nomme « absurde ». A puisé son inspiration dans les méthodes de langues pour écrire certaines de ses pièces: La Cantatrice chauve, réception entre amis où les personnages tiennent des propos dénués de sens. Critique du conformisme (Rhinocéros, où le personnage reste seul dans un monde où être un rhinocéros est devenu la « norme ») , de la vanité (Le roi se meurt, où un roi refuse l’idée de sa propre mort).- Dans La leçon, Ionesco étudie les rapports de pouvoir et de violence qui lient un professeur et son élève. Nous sommes à la fin de la scène, lors d’un cours de langue, un cours de « néo-espagnol », langue qui, bien sûr, n’existe pas.I. Une scène qui s’autodétruit.

1. Un scène comique

- Situation: un professeur et une élève dans une relation qui dégénère.

- Caractères: personnages « types » : vieux fou, bonne autoritaire (cf. Personnages de bonnes dans les comédies de Molière)

- Gestes: danse du scalp, gifle de la bonne. On mentionnera l’importance des didascalies.

- Mots: propres au théâtre de l’absurde, des mots qui ne veulent rien dire; injures(« salope! »), interjections (qui donnent du rythme à la scène), etc…

- Répétition: celle du mot « couteau » qui est centrale.

2. Un comique destructeur.

- Le comique détruit le tragique d’une scène de meurtre: ce meurtre est un « non-événement ».

- Les didascalies nous indiquent que c’est un couteau « invisible », que le meurtre doit être accomplit avec un mouvement « bien spectaculaire » (donc illusoire).

- La bonne « gronde » le personnage comme un enfant qui a fait une bêtise. Et le nombre évoqué « la 40e fois aujourd’hui » banalise l’acte. Cette infantilisation du personnage est confirmée, là encore, par une didascalie: » Il se protège du coude comme les enfants ».

- On peut évidemment parler ici d’humour noir ou d’humour grinçant.

3. La destruction du langage.

- Absence de signification du dialogue: un procédé au coeur de la scène. Apprentissage d’un mot unique (dans une langue qui n’existe pas, le néo-espagnol, et qui du coup, se parle…en français!).

- La répétition de ce mot unique le vide de son sens, et le transforme en onomatopée: allitérations en [k] et [t] assez dures, et qui évoquent le tic-tac mécanique d’une horloge (Dans sa didascalie, Ionesco évoque le « coucou »).

- C’est un dialogue où les personnages ne se parlent pas: chacun est dans son univers. La fonction du langage est donc détruite et ne réapparaîtra que quand il sera trop tard: le professeur ne s’adresse à son élève qu’après l’avoir tuée.

- Enfin, la bonne, en ne

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