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Cours sur la liberté

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Par   •  2 Mai 2016  •  Cours  •  3 081 Mots (13 Pages)  •  584 Vues

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La liberté

On peut d'abord souligner une évidence de la liberté : chacun fait l'expérience de sa propre liberté. Pourtant, il est difficile de définir précisément cette liberté : s'agit-il d'un pur exercice du choix, ou bien de choix réalisés en connaissance de cause ? Par ailleurs, dans de nombreux cas, l'Homme se croit libre alors qu'il est déterminé par des causes qu'il ignore : la liberté peut-elle être illusoire ? Enfin, l'Homme vivant en collectivité, il est possible de se demander si la liberté n'est pas de fait toujours restreinte par l'existence des lois.

  1. L'existence de la liberté
  1. L'évidence de la liberté
  1. Définition de la liberté

Étymologiquement l'Homme libre s'oppose au serf. L'Homme libre : litt celui qui dispose de sa personne et de ses biens.

Différents niveaux pour penser la liberté : physique : c'est la liberté comprise comme absence de contrainte physique ; moral : c'est la liberté comprise dans un contexte politique et social ; métaphysique : c'est la liberté comme exercice de la volonté et capacité d'être auteur de ses choix.

Souvent, on assimile la liberté à la possibilité de faire tout ce qu'on veut sans limite naturelle ou conventionnelle.

  1. La liberté comme absence de contrainte

En un premier sens, être libre signifie ne pas être soumis à une volonté autre, à une contrainte extérieure, qu'elle soit légitime ou illégitime.

La liberté individuelle peut donc être définie comme la possibilité de faire tout ce que la puissance physique et mentale nous permet de faire. C'est une définition négative de la liberté : il s'agit de ne pas être empêché. C'est une définition proche qu'adopte le philosophe anglais Hobbes. Pour le philosophe Hobbes, la liberté est donc absence d'obstacle à la réalisation de ce que ma force et mon intelligence peuvent réaliser. Autrement dit, la liberté correspond au fait de ne pas être empêché de faire une chose qu'on a le pouvoir de faire. Pour Hobbes, la liberté n'est que la liberté de mouvement.

La volonté est le pouvoir d'un sujet d'aller contre ce que ses désirs lui prescrivent. User de sa volonté est une forme d'effort, de force : c'est la capacité de s'en tenir à nos résolutions, parfois en dépit de nos envies.

  1. Le problème des déterminismes
  1. Le fatalisme

Croire au destin, au fait que tous les événements sont écrits à l'avance, traduit le sentiment d'une absence totale de liberté. C'est une croyance que l'on retrouve en particulier dans l'Antiquité grecque : l'Homme ne peut échapper à son destin, malgré tous ses efforts pour changer sa destinée. La liberté n'est alors qu'une illusion, car l'Homme est en fait le jouet des dieux. (la pièce Œdipe de Sophocle) Dans cette perspective, l'existence humaine est tragique. Mais la question que pose cette idée de destin est de savoir si l'Homme doit se résigner à tout accepter, et n'avoir aucun pouvoir sur sa vie. C'est le risque de l'argument paresseux : puisque tout est écrit, il ne sert à rien d'agir.

  1. L'idée de déterminisme

Le déterminisme est une conception selon laquelle tout arrive en vertu d'une chaîne de causes et d'effets. Les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets. Ebullition de l’eau à 99,98C°. Le déterminisme désigne svt la causalité naturelle : tous les phénomènes naturels sont régis par des lois nécessaires. En ce sens, la liberté humaine est limitée puisque l’Homme est un être vivant : l'Homme est un être vivant, il est donc lui aussi soumis aux lois de la nature.

Pb quand d'autres types de déterminismes : sociaux et psychologiques. Une certaine idée du déterminisme s'oppose donc à la liberté car cela veut dire que ses actions ne sont que les effets de causes dont il est le plus souvent inconscient. Pour Marx, la pensée de chacun est déterminée par les "conditions matérielles d'existence", càd la société dans laquelle il vit. Pour Freud, elle est déterminée par l'inconscient qui résulte par exemple de troubles de l'enfance.

L’Homme doit les connaître afin de les prendre en compte dans son action. Ex : cure psychanalytique. Le déterminisme, s'il limite la liberté, ne s'y oppose donc pas nécessairement : il lui donne un cadre, par exemple les lois de la nature, et des limites.

  1. La liberté dans la nécessité

Il faut donc penser une autre forme de liberté, consciente des déterminismes et inscrite dans une recherche d'adhésion avec soi-même. Une fois l'existence des déterminismes mise en évidence, il n'est plus possible pour l'Homme de penser que la liberté consiste à faire ce que l'on veut.

C'est ce que souligne le philosophe Spinoza. Celui-ci explique que cette idée de la liberté est une illusion : l'Homme se croit libre car il ignore les causes qui le déterminent dans ses actions et ses désirs. Spinoza illustre cette idée par l'image de la pierre : si une pierre qui tombe avait une conscience, elle se croirait libre de faire cette action. L'Homme est comme une pierre qui tombe : il se croit libre uniquement parce qu'il a conscience de son mouvement, sans avoir conscience des causes qui le poussent à suivre un tel mouvement. C'est pourquoi Spinoza énonce que "l'Homme n'est pas un empire dans un empire" : l'Homme appartient à la nature et il ne peut donc pas s'extraire de cet ordre. Néanmoins, pour acquérir une liberté effective, l'Homme doit comprendre ce qui détermine un sujet à agir.

Il faut donc connaître à la fois les lois de la nature, qui conditionnent l'action, et les lois de la nature de l'Homme, qui conditionnent les raisons qui le poussent à agir d'une façon ou d'une autre.

  1. Les caractères de la liberté

La liberté a jusqu'à présent été définie négativement : c'est une capacité d'action qui n'est pas empêchée, et qui s'exerce dans un cadre délimité par les déterminismes. Il importe maintenant de tenter de définir positivement la liberté.

  1. La liberté comme choix

Si l'action humaine s'inscrit dans le cadre des lois de la nature, il est aussi possible de distinguer un aspect de l'action humaine qui le sort de cette condition : l'usage de sa raison. Contrairement aux animaux, l'Homme possède la capacité de choisir. Il faut donc interroger ce pouvoir de choix comme liberté.

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