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Suis-je responsable de ce que je suis ?

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Par   •  5 Janvier 2022  •  Dissertation  •  2 365 Mots (10 Pages)  •  641 Vues

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Suis-je responsable de ce que je suis ?

Les Hommes influencent et font évoluer la conception du monde par leurs actes et choix. Néanmoins, à l’échelle de l’individu. L’Homme est-il responsable de ce qu’il est et de sa propre personne ?

Dans la formulation de la question, on retrouve la formulation « suis-je ». Cela souligne particulièrement la dimension individuelle de cette question. L’adjectif « responsable » vient du latin « responsum » qui signifie « qui doit répondre de ses actes ». La définition se trouve dans l’étymologie même du mot employé. Dois-je donc répondre de mes actes ? Suis-je responsable de ces actes ? Cette question met en valeur la responsabilité de l’individu en utilisant à deux reprises la tournure de phrase « je suis », mettant en lumière la place du sujet dans cette réflexion.

Le sujet est donc le suivant : ma personne est-elle responsable de ses actions ? Mes actions définissent mon être, la personne que je suis. Par conséquent, suis-je responsable de ce que je suis et de ce que je fais ?

Dans la l’idée de « sommes-nous responsables de ce que nous sommes », il est important d’introduire la notion de conscience. Il s’agit de la représentation de nous-même ainsi que du monde extérieur.

Il est possible de reprendre l’exemple de la conscience réfléchie. En effet, arrivé à ce stade, l’enfant prend conscience de la personne qu’il est et prend connaissance de son existence par rapport au monde. Il est possible de prendre l’exemple d’un enfant qui, dès qu’il acquiert la parole, parle de lui en utilisant son prénom, par conséquent, la troisième personne du singulier en tant que pronom. Il va, par la suite, prendre conscience de sa place dans le monde et se définir en tant que personne propre : il va utiliser le « Je », la première personne du singulier. Après cette prise de conscience, l’enfant ne se redéfinira plus en tant que troisième personne. « Auparavant il ne faisait que sentir ; maintenant il se pense » affirme Kant, dans l’Anthropologie d’un point de vue pragmatique. Le sujet, après avoir été un être plus ou moins passif, possède désormais cette conscience qui lui permet d’exister dans le monde humain actuel. C’est de par l’acquisition de ce stade de la conscience que le sujet se retrouve responsable de sa propre personne et de la personne qu’il est et va devenir. Il est ainsi responsable de ses actions car il a découvert cette conscience de lui et du monde qui l’entoure. Il s’agit d’un phénomène que nous pouvons retrouver dans Un Cyclone à la Jamaïque de Richard Hughes. En effet, une petite fille appelée Emily va soudainement prendre conscience de la personne qu’elle est et de son identité, ne se confondant plus avec l’objet. « Elle sut tout d’un coup qui elle était. » C’est grâce à cette assimilation en tant que sujet conscient et du monde, que le sujet se retrouve à être responsable de la personne qu’il est.

Pour continuer dans le même cheminement d’idée, il est possible de reprendre la célèbre idée du Cogito. René Descartes disait « Cogito Ergo Sum », je pense donc je suis. Ainsi, le sujet peut douter. Mais s’il doute, c’est qu’il possède cette conscience de lui même. Même s’il se retrouve à douter, il sait qu’il doute. Ainsi, il peut être certain de cette pensée. Le sujet est de ce fait un sujet penseur et conscient. Même s’il ne sait pas exactement qui il est, il sait qu’il est une pensée. De cette certitude que l’on peut avoir sur nous-même, cela permet de se connaître en tant que personne ainsi que d’être responsable de qui on est. En tant que sujet pensant, il est impossible de se dédouaner de quelconque acte, impliquant une responsabilité de la part du sujet sur qui il est. Il est celui qui décide de ses propres choix et de ses actes.

En plus de cette conscience qui fait de la personne un sujet pensant, l’Homme résulte de ses propres actions. Ainsi, Sartre affirmait que l’Homme est « responsable de ce qu’il fait » dans l’Existentialisme est un humanisme. Si le sujet ne possède pas un niveau convenable en histoire-géographie, c’est parce qu’il n’a pas assez travaillé et ne s’est pas donné les moyens. C’est de par ses choix et ses décisions qu’il va soit évoluer ou ne jamais apprendre. Cela ne dépend pas des autres et de ce qu’il entoure mais de sa propre volonté et motivation. Ainsi l’Homme est responsable de qui il est de par ses décisions. Il est possible de prendre comme exemple le Mythe d’Er, conté dans le livre X de la République de Platon. Il est question d’Er, fils d’Arménions qui est considéré comme mort puis reconnu vivant. Il va ainsi décrire ce qu’il a vu là-bas : les âmes choisissant leur mode de vie. Les âmes choisissent donc leur propre destinée en toute liberté. Ainsi, on est responsable de la personne que l’on est : on a choisi d’être celle-ci. C’est dans un point de vue plus mythologique que cette idée du sujet responsable de ses propres actions intervient. Tout choix est décidé par lui et aucune force divine ou irrationnel ne le possède. « Chacun est responsable de son choix, Dieu est innocent » disait Platon. Il devient ainsi responsable de la personne qu’il est. De par ce choix, devenir la personne que l’on veut être, en découle une responsabilité évidente.

S’il est vrai d’affirmer qu’on est responsable de ce que l’on est, est-ce réellement le cas ? At-on réellement le contrôle sur notre propre-être et sommes-nous responsables de la personne que nous sommes ? Il est légitime de se poser cette question.

D’un point de vue plus rationnel, mettant de côté cette idée que l’âme choisit la personne qu’elle veut devenir ,il est évident que l’humain n’a pas décidé totalement de qu’il veut être. En effet, dès la naissance, il possède un héritage physique qui est celui de la couleur de peau, des cheveux, de la taille. Cela n’est pas du ressort du sujet, cette apparence lui est imposée. Il ne possède pas non plus le choix d’être atteint d’une maladie génétique ou non. Tous ces éléments sont assignés à la vie du sujet sans qu’il puisse le contrôler. L’héritage culturel possède également une place importante dans la vie de la personne. En effet, ses actes et sa façon d’être vont être guidés par ses apprentissages et les valeurs que ses parents lui ont transmises. On retrouve également l’influence de la psychogénéalogie, popularisée par Anne Ancelin Schützenberger dans les années 80. C’est dans son ouvrage Aïe, mes aïeux qu’elle va raconter l’histoire d’un homme prénommé François, souffrant de maux de gorge et de problème

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