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Etre conscient est-ce subir ce dont on a conscience ?

Dissertation : Etre conscient est-ce subir ce dont on a conscience ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Novembre 2017  •  Dissertation  •  1 261 Mots (6 Pages)  •  814 Vues

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Dissertation Philosophie

    Être conscient est ce subir ce dont on a conscience ?

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Spinoza appelle libre une chose qui est et agit par la seule nécessitée de sa nature et contrainte, une chose qui est déterminée par une autre à exister et à agir d’une certaine façon déterminée.

Être conscient est ce subir ce dont on a conscience ?

La conscience est ce qui fait de nous des êtres a part dans la nature. Elle est ce qui nous permet de ressentir le sentiment de liberté. Elle nous donne aussi un sentiment de responsabilité. Elle nous permet de mesurer les conséquences de nos actions ou inactions. Elle nous permet une prise de recul sur nos actes, nos sentiments. Mais en vérité nous subissons cette conscience, et donc tout ce qui est résultant de cette dernière.

D’un autre coté, plus la conscience se développe et plus on a conscience de ne rien pouvoir faire, que toute action qu’on entreprend est inutile. Si la conscience à ce qui nous entoure est trop développé, trop ouverte, cette-dernière nous empêche alors d’agir. Par exemple si l’on pense à chaque fois qu’on sort, qu’on risque de se faire écraser, on ne sortirait plus. Être conscient c’est aussi mesurer notre incapacité à changer les choses.

Mais alors quel sens donner à la liberté, développée à partir de la conscience, dès lors que cette conscience, qui doit fonder nos jugements moraux et notre responsabilité, est la manifestation sans cesse renouveler d’un monde qui nous échappe auquel nous ne pouvons rien ?

Dans un premier temps nous verrons que la conscience de notre liberté est la conscience de notre effort et de l’ignorance de nos actions. Puis dans un second temps, nous verrons que toute conscience est conscience de soi.

La conscience de notre liberté est la conscience de notre effort et l’ignorance des  causes de notre action.

Spinoza définit la liberté comme agir par la seule nécessité de sa nature, comme Dieu, pour lui. Spinoza nous donne alors un très bon exemple, pour illustrer l’ignorance des causes de nos actions : une pierre lancée, donc en mouvement, qui aurait conscience de ce-dernier. Dès que l’impulsion du lancement serait passée, la pierre aurait alors l’impression de bouger par sa propre volonté et donc de voler librement. Comme pour cette pierre, les hommes ont l’impression d’être libre mais c’est cette liberté qui s’impose à nous. Rien ne vient de notre nature mais d’éléments extérieurs qui vont déterminer notre supposée liberté, nous pousser à agir d’une certaine manière, sans qu’on en ait forcément conscience,  et nous contraindre. Quand est ce que l’on prend la décision de choisir une chose  plutôt qu’une autre par exemple ? Nous ne somme pas vraiment libre, car nous allons choisir ce qui nous fait le plus désirer. Ce qu’une personne veut c’est ce qui s’impose à elle. La volonté n’est donc pas synonyme de liberté. Nous somme potentiellement libre mais notre liberté ne correspond pas au libre arbitre, car ce-dernier n’existe pas.

La liberté ne s’oppose donc pas à nécessitée mais à contrainte. Une personne est libre si elle suit la nécessitée qui vient de sa propre nature,  par exemple, pousser pour une fleur ou le cheval qui galope. La contrainte apparaît quand une personne agit selon une nécessité extérieur a la sienne comme les passions chez l’Homme.

Cela réfute donc aussi le sentiment de responsabilité. En effet, prenons l’exemple d’une tuile qui tomberait du toit d’une personne et qui blesserait quelqu’un. Ce ne serait alors pas la faute du propriétaire de la maison qui aurait du vérifier l’état de son toit, mais la « faute » des causes extérieurs qui auront empêché la personne de vérifier son toit, qui auront détaché la tuile, ou qui auront poussé la deuxième personne à se trouver juste en dessous du toit quand la tuile est tombée. Si l’on est pas vraiment libre, on n’est alors pas responsable de ses actes et on ne peut donc pas prendre de recul sur les choses.

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