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Un corps peut-il être monstrueux ?

Dissertation : Un corps peut-il être monstrueux ?. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  2 Janvier 2018  •  Dissertation  •  1 066 Mots (5 Pages)  •  1 083 Vues

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Correction : « Un corps peut-il être monstrueux ? »

Introduction :

Un corps peut-il être monstrueux  notion du possible  présuppose un obstacle initiale à l’existence du corps monstrueux. Existe-t-il dans le corps quelques choses qui vont s’opposer à la monstruosité ?

Un corps peut-il être monstrueux => Un corps est-il monstrueux ou est-il considéré comme monstrueux au vue de son infraction à certaines règles ? L’idée de monstre n’est-elle pas dépendante d’un certain nombre de normes indépendantes du monstre lui-même ?

Il existe dans l’organisme une cohésion de toutes les parties qui semble exclure les assemblages hétéroclites que l’on trouve dans les fables. Le monstre est donc un produit de l’imagination, au sens où cette dernière assemble ce que la nature ne peut pas assembler. Pour autant, il existe dans la nature des êtres qui effrayent, qui intriguent par leurs malformations, qui sont à la fois une exception à la règle, qu’elle soit naturelle ou humaine, et une possibilité de vie. Le monstre va donc apparaître de l’ordre d’exception. Quelles sont donc les conditions pour qu’on puisse parler de monstre ? Ces conditions sont-elles à remplir par le corps lui-même, ou bien s’agit-il du jugement qui est porté sur le corps qui fait sa monstruosité ?

PB : L’idée de corps peut-elle être associée à celle de monstre ?

I- La viabilité du corps exclue la monstruosité

a) Lucrèce

Le corps n’est pas n’importe quel type d’assemblage. Or d’après Lucrèce, dans la nature, tout ne vas pas avec tout => Remarque : cette cohérence du corps ressurgira avec l’idée d’organisme. Dès lors, le monstre comme assemblage étrange est l’œuvre de l’homme et non de la nature.

b) L’imagination

C’est donc l’imagination qui produit les monstres. L’imagination décompose ainsi des êtres réels, et les recompose en assemblages hétéroclites (Ex : la Chimère  Picasso).

Le monstre possède aussi une dimension moral sur laquelle l’imagination insiste => Cf peinture de Jérôme Bosch. Ainsi, dans ces êtres imaginaires, c’est la monstruosité morale qui est mise en avant au détriment du corps.

c) La monstruosité morale n’est-elle pas de l’ordre du mythe ?

Ex archi-connu : Hitler and co => critique de Hannah Arendt de cette monstruosité avec la banalité du mal. Lorsqu’il est majoritaire dans une société, le monstre reste-t-il un monstre ? (Ex : Expérience de Milgram). Ainsi, la plupart des hommes vont le mal sans vraiment vouloir de le désirer. Le monstre moral mais aussi physique est pourtant l’anomalie, l’exception => Aristote = « le monstre est sans pareil, il n’a pas d’équivalent ». Ex : Sade.

Transition : Si le corps ne correspond pas par essence à la notion de monstre, le monstre n’est-il pas l’exception au fonctionnement normal du corps ?

II- Le monstre comme exception à la règle

Le monstre serait la production du vivant lui-même, ce qui choque par son irrégularité. Si le corps en général n’est pas monstrueux, il existe dans la nature des exceptions et des anomalies.

a) Seul le vivant fait apparaître ce type d’anomalies

Dans le domaine des corps inertes, il n’y a pas d’exceptions aux lois de la nature. Le vivant admet lui des irrégularités, qui nous impose l’usage d’une distinction essentielle, celle entre le normal et le pathologique. Réf : Canguilhem => « Il n’y a de monstres que dans le vivant, et c’est d’ailleurs ce qui fait sa spécificité ». Notion de vicariance  malgré certaines anomalies => le corps s’adapte.

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