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Explication du discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les Hommes

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Par   •  24 Mars 2021  •  Fiche de lecture  •  2 674 Mots (11 Pages)  •  2 029 Vues

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préface.

L'analogie que fait Rousseau entre l'Homme et la statue de Glaucus démontre que l'Homme tel que nous pouvons l'observer n'est pas à son état naturel. En effet, l'Homme a subi un nombre incalculable de «changements que la succession des temps et des choses a dû produire dans sa constitution originelle» (p.52). Ces changements Rousseau les compare à ceux que la statue de Glaucus a subi, elle fut tellement « défigurée qu'elle ressemblait moins à un Dieu qu'à une bête sauvage » (p.52). De ce fait, selon lui, le temps abîme et change ainsi l'état naturel de tout objet (tel que la statue), ou de toute personne. En l'occurrence, ces inombrables changements et donc l'évolution que l'Homme a subi rendent impossible la connaissance de l'Homme naturel, soit de l'Homme non-perverti, proche d'un état animal qui correspondrait à la condition humaine avant l'apparition des sociétés, et de la civilisation.

Rousseau explique les différences observables entre les Hommes par le fait que les Hommes ont évolués et se sont chacun adaptés selon leur environnement afin de survivre, chose similaire aux « animaux de chaque espèce » (p.52). De ce fait, ces changements n'ont pas « altérés tout à la fois et de la même manière les individus de l'espèce » (p.53), ce qui causa « la première source d'inégalité » (p.53) parmi les Hommes. Je pense que Rousseau fait allusion aux indigènes pour exemple quand il affirme que certains hommes sont restés «plus longtemps dans leur état originel». Nous pouvons notamment observer l'exemple des Piripkura, résidant en Amazonie au Brésil. Ce peuple composé de 20 personnes a été contacté pour la première fois dans les années 80. Les Piripkura n'ont presque pas de contact avec la civilisation moderne, ce qui entraîne le prolongement de leur état naturel.

Ainsi, selon Rousseau, il faut, pour avoir une connaissance complète de l'Homme, pouvoir définir ce qu'est son état naturel, ce qui permettrait de comprendre les vraies fondements de la société humaine. Cependant, cette recherche est rendue difficile par le fait que l'état de nature de l'Homme n'est que le produit d'hypothèses, Rousseau ne pouvant pas se baser sur des faits historiques, il est voué à « [hasarder] quelques conjectures » (p.53)

Selon Rousseau les deux opérations de l’âme humaine qui sont antérieures à la raison sont de « nous [intéresser] ardemment à notre bien-être et à la conservation de nous même » (p.55-56), ce qui définit l'amour de soit et de ressentir « une répugannce naturelle à voir périr ou souffrir tout être sensible et principalement nos semblables » (p.56), soit de ressentir de la compassion envers autrui.

Selon Rousseau, les animaux participent-ils au droit naturel parce que la compassion qui est une des opération de l'âme humaine antérieure à la raison, s'applique aussi envers les animaux car ce sont des êtres sensibles. En effet, cette compassion entraîne l'interdiction (morale) de maltraiter les animaux.

introduction.

Les deux types d’inégalités qui existent entre les hommes sont celles « [établies] par la nature» et celles dites « [morales] ou [politiques] » L'inégalité politique existe au détriment de la classe la moins riche du peuple, car elle ajoute « différents privilèges » à tous ceux qui « en jouissent ».

On pourrait être tenté de voir un lien entre les inégalités sociales et les inégalités naturelles, car l'on pourrait penser que les caractéristiques sociales sont naturelles, et innées. Cependant, comme le démontre Rousseau, ceci serait absurde car cela reviendrait à penser que « ceux qui commandent valent nécessairement mieux que ceux qui obéissent » et ainsi énoncer que « la force du corps ou de l'esprit, la sagesse ou la vertu, se trouvent toujours dans les mêmes individus ». Ainsi, cela hierarchiserait les Hommes, rendant certains d'entre eux supérieurs aux autres, et ce seulement en vu de leur force mentale ou corporelle, ce qui signifierait utiliser la loi du plus fort, chose absurde.

L'état de nature est par définition l'Etat naturel de l'Homme, soit sans modifications ou changements. Cet état correspondrait à l'état humain en dehors de toute société, et de toute civilité, et ainsi ce qu'il serait sans quelconque influence de la société ou d'autrui. Il ne s'agit donc pas d'un moment historique car il est le fruit de conjections, il s'agit donc plutôt d'un modéle théorique. Les prédécesseurs de Rousseau ont commis l'erreur de « [transporter] à l'état de nature des idées qu'ils avaient prises dans la société » dans leurs analyses de l’état de nature, ce qui a donc faussé leur recherches. Rousseau dit, je cite « commençons donc par écarter tous les faits » afin d'être objectif et ne pas effctuer la même erreur que ses prédécesseurs.

La réflexion sur l’état de nature a une portée critique. En effet, Rousseau cherche ici l'état de nature de l'Homme, soit le fondement de notre société. Ainsi, ce philosophe cherche la vérité « dans la nature qui ne ment jamais ». Rousseau souhaite ainsi le retour à cette état de nature qu'il considère comme âge d'or de l'humanité, car l'Homme n'était pas encore souillé par la corruption sociétale.

première partie.

Afin d'imaginer l'Homme dans son état naturel, Rousseau les imagine un peu tels que des animaux et effectue « des conjectures vagues et presque imaginaires ». Il le décrit comme « un animal moins fort que les uns, moins agile que les autres, mais, à tout prendre, organisé le plus avantageusement de tous ». Comparé aux animaux, l'Homme est plus faible mais aussi plus organisé et intelligent qu'eux. L'Homme est avantagé par son atout qu'est son intelligence qui lui permets donc de survivre dans un milieu hostile alors même qu'il est plus faible que les animaux l'occupant. Il résulte que l'Homme s'approprie chaque « avantage que chaque espèce n'a que le sien propre », ce qui combine les attributs de plusieurs espèces, et éleve l'Homme au niveau d'intouchable par ces dixit espèces.

L'Homme dit "sauvage" est plus fort que l"Homme dit "civilisé". En effet, l'Homme dans son état naturel est « [accoutumé] dès l'enfance aux intempéries de l'air, et à la rigueur des saisons, [exercé] à la fatigue, et [forcé] de

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