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En quoi les auteurs de la Renaissance, dont Montaigne, mettent-ils cette idée en œuvre ?

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Par   •  18 Avril 2021  •  Dissertation  •  1 294 Mots (6 Pages)  •  512 Vues

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Les Essais sont un ensemble de chapitres, dont Des Cannibales et Des Coches, dans lesquels Montaigne parle de la découverte du monde, l’éducation, la mort,… Il dit que, pour se former, il faut « frotter et limer notre cervelle contre celle d’autrui ». À travers cette citation, il explique que pour évoluer, apprendre, découvrir le monde, il faut partager nos connaissances avec autrui et absorber les siennes. La rencontre avec le différent est un chemin à parcourir. En quoi les auteurs de la Renaissance, dont Montaigne, mettent-ils cette idée en œuvre ? Certes cette idée est mise en avant par la découverte du Nouveau monde cependant elle l’est aussi par l’interrogation personnelle amenée par cette découverte et qui, par ailleurs, amène une remise en question sur l’autre.

Certes, la découverte du Nouveau monde permet à Montaigne de critiquer les Européens mais aussi d’en apprendre plus sur lui-même.

Tout d’abord, la Renaissance est une période de voyages lointains et de découvertes. La découverte du Nouveau Monde est source d’apprentissage pour Montaigne. En effet, lorsqu’il découvre le Nouveau Monde, Montaigne découvre une nouvelle civilisation, les Tupinambas. Tupinambas qui ont une toute autre manière de vivre que les Européens. Le titre du chapitre « Des Cannibales » fait écho aux pratiques cannibalismes des indigènes permettant à Montaigne d’approfondir, de manière assez rapide, son savoir et point de vue par rapport à l’anthropophagie. En outre, dans le chapitre XIX de Candide ou l’Optimisme écrit par Voltaire en 1759, Candide vie chaque étape de son parcours comme une source d’apprentissage. Plus particulièrement sa rencontre avec un nègre esclave qui lui permet d’être face à la triste réalité de ce qu’est vraiment l’esclavagisme. La confrontation avec d’autres civilisations permettent une remise en question sur les agissements, les valeurs, les principes de notre peuple.

De plus, le mythe du bon sauvage, auquel Montaigne fait souvent référence, influence et nourrit les mentalités philosophiques. Il est en admiration face au naturel des indigènes qui ne font preuve d’aucun artifice. Lorsqu’il évoque le mythe du bon sauvage dans « Des Coches » ça lui permet de critiquer les européens et d’essayer de leur inculquer de meilleures valeurs et une meilleure façon de se comporter. Montaigne tente d’éduquer les autres en partageant ses connaissances, critiques, vis-à-vis des Européens et des Amérindiens. Par l’intermédiaire des chapitres des Essais dont « Des Coches » et « Des Cannibales » Montaigne cherche à instruire les lecteurs en montrant qu’il n’y a pas de civilisation parfaite et qu’aucune n’est supérieure à une autre.

Mais encore, Montaigne induit les lecteurs en erreur avec le titre de ses deux chapitres « Des Cannibales » et « Des Coches » étant donné qu’ils sont amenés à penser que Montaigne va y faire une étude sur l’anthropophagie et les moyens de transports or il n’en parle que très peu. En effet, Montaigne va faire la rencontre des Tupinambas et va expliquer sa manière de penser et comment ça lui a permis d’avoir un regard critique par rapport aux Européens, dans lesquels il s’inclut. Cette rencontre lui permet de prendre conscience que la manière dont les Européens colonisent le Nouveau Monde est déplorable car ils le salissent, le détruisent, en gâchant les valeurs des indigènes.

Cependant, Montaigne, au cours des Essais, ne cesse de se remettre en question et d’essayer de remettre en question les Européens par le biais de sa rencontre avec les Amérindiens.

Premièrement, dans « Des Cannibales » Montaigne a pleinement conscience que ses propos ne sont pas tous fondés, qu’il fait des oublis : sa mémoire est défaillante. Il fait alors preuve de scepticisme c’est-à-dire qu’il y a une absence de certitude, des doutes. Le scepticisme de Montaigne dénonce l’impuissance radicale de l’homme et son incapacité à produire qu’une seule vérité. Néanmoins, pour parfaire son récit, à sa manière, il rajoute de temps à autres des choses qu’il aurait oublié de mettre sans jamais modifier

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