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Commentaire de texte Traité 5 (IV,2) - Sur l’Intellect, les idées et ce qui est

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Par   •  8 Décembre 2019  •  Commentaire de texte  •  728 Mots (3 Pages)  •  568 Vues

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Dans cet extrait de texte tiré des Traités 1-6, Plotin, qui appartient au courant philosophique qu’on appelle aujourd’hui néoplatonisme, essaie d’élaborer davantage son concept de l’Intellect. Ce mouvement philosophique, qui gagne en importance au troisième siècle après Jésus Christ, tente en quelque sorte de combiner la philosophie de Platon avec celle d’Aristote, et compte parmi ses auteurs des noms comme Porphyre et notamment Plotin. Ce dernier, dans l’extrait de texte, veut prouver qu’il y a identité entre être et penser pour l’Intellect, qui est un des principes premiers de sa métaphysique qui provient de l’Un, qui est le premier principe par excellence, une sorte de Dieu. Il cherche ainsi à définir l’activité de l’Intellect à travers la pensée elle-même, c’est-à-dire qu’il est la pensée et qu’il se pense lui-même en même temps.

Essayons donc de suivre son raisonnement en nous interrogeant sur les objets de la pensée de l’Intellect, le lieu où ils se trouvent, leur nature, et pourquoi ces objets net peuvent pas être des choses sensibles. Finalement, nous aboutiront à la conclusion qu’il est lui-même l’objet de sa pensée et que pour lui, être et penser sont la même chose.

Le texte, qui est sous forme de dialogue, suivant la tradition platonicienne, commence par la question de ce qu’est l’activité de l’Intellect, en posant directement l’hypothèse que ce qu’il pense soit en fait l’Intellect lui-même. Il s’agit ensuite de vérifier cette hypothèse d’identité entre être et penser par rapport à l’Intellect. Dans un premier temps, Plotin affirme que puisque l’Intellect existe, il doit aussi penser des choses qui existent, et puisqu’il s’agit d’un premier principe métaphysique, ou d’une « hypostase », il fait ainsi exister les choses qu’il pense. Plus loin, puisqu’il fait exister ces choses, et puisqu’il est partout dans le monde et dans toutes les choses, il est ces choses. Où sont donc ces choses? D’après Plotin, ils ne peuvent pas être ailleurs que dans l’Intellect lui-même, puisqu’il est inimaginable qu’ils soient ailleurs, et impossible de dire où ils se trouveraient s’ils étaient ailleurs. C’est-à-dire que l’Intellect est dans chaque chose et qu’en même temps chaque chose est dans l’Intellect.

Plus loin, les choses que l’Intellect pense et que l’Intellect est en même temps ne peuvent pas être de l’ordre du sensible. Les choses dont Plotin parle dans ce passage sont probablement les âmes, qui proviennent de l’Intellect. Ces âmes pensent être de l’ordre du sensible, mais puisqu’elles sont elles-aussi des réalités premières, ne peuvent pas l’être. Selon Plotin, les Formes sensibles ne sont que des images, des empreintes des Formes réelles des choses. Ainsi, les choses que l’Intellect pense et fait ainsi exister, y compris les âmes, sont des Formes réelles, dont les Formes sensibles ne sont qu’une copie. Le monde comme on le connaît, qui est de l’ordre du sensible ne pourrait donc pas exister sans qu’il n’y auraient ces Formes réelles, qui sont nécessairement antérieurs au sensible et qui sont des réalités premières pensées par l’Intellect, lui-même une réalité première. Puisque ces choses sont réellement, puisqu’ils sont nécessairement dans l’Intellect et que l’Intellect est dans ces choses, et puisque ces choses

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