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L'addiction aux écrans et l'isolement

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Par   •  23 Février 2020  •  Cours  •  2 223 Mots (9 Pages)  •  1 113 Vues

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Isolement : L’addiction aux écrans et sa sous-estimation sociétale

Introduction :

        Avec les progrès numériques que subit notre société d'aujourd'hui, les écrans sont quasiment partout dans le monde, et les enfants y sont exposés dès leur plus jeune âge. C'est pour cela que nous sommes ici tous concernés par ce sujet d'actualité. Certes, les écrans ont des aspects positifs flagrants, mais ils peuvent aussi représenter un danger pour ceux qui les utilisent abusivement. Tout comme l'alcool, l'abus d'écran est dangereux pour la santé et doivent être utilisés et consommés avec modération.

Selon une étude de l’universitaire Italienne Enrica Funini, les 300 sujets collégiens de 12 à 14 ans passent en moyenne 5h40 devant un écran par jour pour les filles et 6h30 pour les garçons, des résultats alarmants.

(+ raconter notre expérience personnelle)

Problématique : Comment l'importance grandissante des écrans impact le quotidien des jeunes d'aujourd'hui ?

Quelques définitions :

Addiction : usage habituel et excessif d'un produit.

Dépendance : désigne un état psychologique et/ou physique qui se manifeste par un besoin irrépressible et répété.

I – L'utilisation des écrans par les jeunes

1)        Comme beaucoup des jeunes d'aujourd'hui le pensent et le disent, les écrans ont un effet positif sur leur quotidien. Nous pouvons trouver sur un téléphone portable par exemple une multitude de fonctionnalités et de capacités. Les adolescents bénéficient chaque jour d'Internet ou encore des réseaux sociaux (Insta, Snap) pour entretenir leurs liens sociaux, voir leur réseau professionnel pour les adultes. Les écrans, par l'intermédiaire d' Internet et des réseaux sociaux, permettent une meilleure socialisation entre les personnes de toute part et maintiennent une connexion avec les amis locaux ou à l'étranger, et peut même créer de nouvelles rencontres, qu'elles soient amicales ou amoureuses, des relations à distance.

2)        Cependant, il existe aussi des conséquences négatives des écrans lorsqu'ils sont trop longuement exposés aux jeunes. En effet, une utilisation trop fréquente des écrans peut entraîner une baisse des résultats scolaires, qui apparaît sous la forme d'un terrible recul de la France dans les enquêtes internationales PISA [mettre un graphique de PISA]. Ces mésusages juvéniles d'Internet influencent aussi sur les comportements des jeunes, devenus peu sociaux.

De plus, les écrans perturbent le sommeil. Selon le psychologue Marc Olano, Internet et les réseaux sociaux mobilisent toute notre attention et ne permettent pas de trouver une tranquillité de l'esprit et du sommeil. Le psychiatre Serge Tisseron déconseille donc les écrans avant le coucher pour favoriser les livres, qui eux permettent de trouver plus facilement le sommeil. Mais de nos jours, il est difficile de faire oublier les écrans aux jeunes, qui passent de plus en plus de temps sur les écrans et lisent de moins en moins de livres.

D'ailleurs, beaucoup de chercheurs évoquent un possible lien entre l'augmentation du temps passé sur les écrans et les compulsions alimentaires. D'après le médecin nutritionniste et psychothérapeute Jean-Philippe Zermatti, les compulsions alimentaires se développent essentiellement en raison des comportements de restriction très à la mode dans notre société actuelle, c'est-à-dire qu'on nous demande de plus en plus de lutter contre nos envies de manger. Or, manger est un processus automatique et inconscient du cerveau, il n'est donc pas conçu pour contrôler volontairement l'alimentation. Ces envies de manger, qui sont dîtes « émotionnelles », ont une fonction un peu « antistress » et servent à calmer des émotions comme la fatigue ou l'ennui. Les aliments qu'on utilise pour cela sont en général des aliments gras ou sucré, justement ceux qu'on cherche à contrôler. Cela va donc induire de la culpabilité, puis ensuite de nouvelles compulsions alimentaires, et créer alors un cercle vicieux. Pour sortir de ce cercle, il suffit, selon le nutritionniste Zermatti, d'être attentif aux sensations que la nourriture va produire, au plaisir sensoriel ou gustatif par exemple. Mais aussi de se détacher de tout ce qui va capturer l'attention, donc des téléphones, des écrans. Mais ce n'est pas gagné, car beaucoup de jeunes mangent avec un écran devant eux, ce qui leur enlève le goût des aliments et le plaisir gustatif. Ce manque de plaisir entraîne ensuite l'ennui, et pour combler cet ennui, certains ont souvent recours aux aliments gras et sucrés, favorisant les troubles culinaires.

II – L'addiction aux écrans

1)        L'addiction aux écrans peut provoquer un sentiment de solitude, en sortant et fréquentant moins ses amis, ce qui va entraîner l'isolement de la personne. En effet, selon des chercheurs de l'université de Pittsburgh, en Pennsylvanie, il existe un lien important entre l'isolement social et la forte utilisation des écrans. Les chercheurs expliquent que les personnes passant le plus de temps devant leur écran sont aussi celles qui se considèrent comme les plus isolées, sans pour autant admettre (les personnes/sujets) que les réseaux sociaux étaient justement la cause de leur isolement. Mais bon, tout ceci n'est qu'hypothèse car aucun lien de causalité ne peut être scientifiquement prouvé, les chercheurs interprètent seulement leurs données ce qu'ils observent. Vice-versa, lorsqu'une personne se sent isolée, elle aura tendance à s'évader de son quotidien grâce aux écrans, et à oublier ses problèmes et son isolement. Souvent, les personnes qui s'expriment sur leur dépendance aux écrans racontent avoir commencé pour se distraire d'un mal-être, à la suite d'une crise ou d'un échec, voire même sans cause identifiée. L'ennui, les insomnies et l'isolement sont cités comme facteurs déclenchant.

2)        Tous ces comportements négatifs liés à l'addiction ont suscité la prise en charge médicale de la cyberaddiction  juvénile. Depuis 2006, la multiplication de centres d'accueils spécialisés, comme par exemple le centre de soin à Marmottan ou l'hôpital Cochin, prouve que le concept de cyberdépendance ou de cyberaddiction, longtemps nié, devient une réalité médicale admise.

Suite à une enquête du professeur Pascal Lardellier et du docteur Daniel Moatti, un jeune témoin de 12-13 ans affirme l'étendue de la cyberaddiction et ses conséquences destructrices et déstabilisantes sur lui et son entourage. En effet, l'enfant a changé de comportement, passant de calme à agressif, sous l'effet de jeux violents et de jeux en lignes réservés aux adultes.

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