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L'utopie Du Travail

Analyse sectorielle : L'utopie Du Travail. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Mars 2015  •  Analyse sectorielle  •  659 Mots (3 Pages)  •  496 Vues

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Une partie des hommes politiques défend l'idée que le travail est et sera de plus en plus le moyen de l'accomplissement personnel et l'expression de soi, le lieu de l'autonomie retrouvée. Par conséquent toute idée de réduction de la place du travail dans la vie individuelle et sociale est tenu pour renoncement de l'homme à son essence.

Le travail est-il épanouissant ?

le travail est aliéné par la logique capitaliste, la subordination, la volonté d'abondance et d'humanisation

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Le travail est un moyen au service de la logique capitaliste. Il est apparu dès le départ pour augmenter les richesses produites, d'acquérir un revenu pour l'individu, de faire du profit pour la classe capitaliste. Il a donc été dès l'origine soumis à une logique d'efficacité . L'émergence du capitalisme et de l'industrialisation a eu pour condition essentielle la libération du travail des anciennes structures dans lesquelles il était auparavant englué et diversifié, et la transformation du travail en une simple force détachable du travailleur. Le travailleur est devenu une marchandise comme les autres, sur un marché comme les autres. Et même si nous sortons du taylorisme, le travail reste pour la pensée économique un pur facteur de production.

La subordination, coeur du travail salarié.

Ce qui distingue le travail salarié du travail indépendant est le lien de subordination qui existe entre le salarié et son employeur. A partir du moment ou le travail salarié est un négoce, celui qui l'achète en a la libre disposition. La jurisprudence définit le contrat de travail comme "une convention par laquelle une personne s'engage à mettre son activité, à la disposition d'une autre, sous la subordination de laquelle elle se place moyennant une rémunération". Le droit collectif ne supprime pas la relation individuelle de subordination, car il n'en reste pas moins que l'employeur reste celui qui embauche, licencie et organise le travail. Dès lors comment concilier la subordination avec l'autonomie et l'épanouissement ? Certains voient dans le travail une avancée qui a permis de délivrer l'homme des anciennes subordinations et de leurs cortèges de hiérarchie et de violence. C'est oublier que le travail est un rapport fondamentalement inégal proche de l'esclavage, à la différence que le maître devait entretenir son esclave alors que le patron verse un salaire nécessaire à l'entretien du travailleur.

Aujourd'hui, même si la figure du patron est souvent remplacée par des pouvoirs anonymes propriétaires, même si les puissances sociales ne sont plus incarnées, elles n'en deviennent que plus étrangères, plus aliénantes, la totalité du corps social étant désormais prise dans un ensemble de relations que personne ne maîtrise plus. Mais la relation d'aliénation constitutive du travail marchand perdure. Les flux internationaux de production et de consommation se sont substitués au patron ou au contremaître.

Le travail, moyen d'aménager le monde, volonté d'abondance.

Si au départ, le travail était justifié par la nécessité

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