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Impact du marketing pharmaceutique aux niveau économique et médical et solutions envisageables

Mémoire : Impact du marketing pharmaceutique aux niveau économique et médical et solutions envisageables. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Mai 2018  •  Mémoire  •  840 Mots (4 Pages)  •  567 Vues

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Nous aborderons les deux questions suivantes et tenteront d'y répondre grâce à la littérature : quel sera l'impact de l'influence des firmes pharmaceutiques sur l'économie et sur la santé ? Quelles solutions sont envisageables pour réduire cette influence sans décourager l'innovation médicale ?

  1. Impact économique et médical :

Premièrement, parlons de l'impact économique pour la société. Comme nous l'avons expliqué, si le médecin, le patient et le pharmacien subissent l'influence d'une firme pharmaceutique, le médicament prescrit ne sera pas toujours le moins cher. Augmentant d'une part le ticket modérateur payé par le patient (le tarif de référence) mais également les dépenses de la mutuelle et donc les taxes payées par tous les citoyens. Si les chiffres exacts sont très compliqués à estimer, Dirk van Duppen calcule, dans son livre « La guerre des médicaments » que l’INAMI gagnerait environ 1,5 milliard d’Euro si les médicaments les plus efficaces et les

moins cher étaient toujours prescrits .

L’impact économique global étant difficile à analyser, nous observons des cas concrets d’abus marketing par les firmes pharmaceutiques.

  • Genentech avait développé un médicament contre la dégénérescence maculaire coûtant entre vingt et soixante dollars par mois, l'Avastin. Ils ont refusé de recevoir une AMM pour continuer de produire un dérivé plus cher, le Lucentis, vendu 2000 dollar par mois.
  • Eli Lilly, qui avait innové avec la création du Prozac, a développé, lors de la fin du brevet de cette molécule, un générique de son propre médicament. En bénéficiant d'un gros budget marketing, ce générique (similaire en tout point excepté la couleur) se vend trois fois plus cher que le médicament original. Une augmentation des prix lors de la fin d'un brevet et une stratégie commune qui joue sur l'heuristic, le renom et l'intensité du marketing pour garder une part de marché, prouvant que le prix n'est pas assez pris en compte par les médecins.
  • Deux autres médicaments, le Zetia et le Vytorin, se vendaient pour réduire les risques de problèmes de coeur (principalement d'arrêt cardiaque). Malgré ça, il a été prouvé que les tests cliniques de ces médicaments n'ont jamais montré une influence sur le système cardiaque. Le médicament a été vendu à deux milliard d'unités avant que la fraude ne soit rendue publique.

Ce dernier exemple montre un impact économique et médical. D'autres exemples d'impact négatifs médicaux existent : comme nous l'avons expliqué, les tests cliniques de phase IV sont souvent utilisés à des fins promotionnelles, réduisant la qualité scientifique de ceux-ci.

  • En 2002, Allhat montre dans une étude que les antihypertenseurs de nouvelle génération, prescrits presque automatiquement à travers le monde par les médecins, sont en fait moins efficaces que la génération précédente. Notons que ces médicaments ont un impact vital, agissant sur des maladies mortelles (!). La génération précédente était vendue à un dixième du prix.

Le marketing est donc parvenu à ce que des médecins prescrivent un médicament moins efficace et dix fois plus cher contre une maladie mortelle pendant des années, ceux-ci n'ayant aucune source d'information totalement fiable. Pollack a démontré que, depuis l'article d’Allhat, les comportements de prescription sur ces antihypertenseurs n’ont pas changé. L’industrie pharmaceutique a convaincu les médecins à coup de budget marketing et de leader d'opinion.

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