Fiche sur la socialisation et la déviance

Fiche sur la socialisation et la déviance

Chiffres :

- Les atteintes aux personnes croissent, tandis que les atteintes aux biens ont tendance à stagner. En France, les vols et recels ont une connue une forte croissance depuis 1950 : on en répertoriait 188 000 en 1950, contre près de 2,3 millions en 2004, soit quasiment 2/3 des 3,8 millions d’infractions constatées cette année. Les atteintes aux personnes sont moins nombreuses et leur évolution plus lente, passant de 58 500 en 1950 à 325 700 en 2003. Mais, depuis le milieux des années 80, elles ne cessent de progresser alors que les atteintes aux biens ont décliné à plusieurs reprises (mil 80’s, début 90’s et depuis 2002).

- Les vols et les cambriolages représentent 2/3 de la délinquance globale enregistrée, alors que les médias ne cessent de parler de « violence » : autrement dit, principal risque est de se faire voler et non pas agresser physiquement !

- On distingue trois formes d’ « agression aux personnes » : les violences les plus graves (homicides), les violences sexuelles, les violences les moins graves. Seules ces dernières sont en augmentation depuis une quinzaine d’années : concernent surtout les bagarres ; se déroulent principalement dans rue et transports en commun ; concernent jeunes hommes de 15 à 30 ans.

- Forte augmentation depuis la fin des années 80 des « violences institutionnelles », ie. Vandalisme contre les biens publics ou différentes formes d’irrespect, de provocation et d’agression contre les personnes représentant les institutions publiques. Explications : recul de certaines formes de soumission à l’autorité (famille, école) ; « culture anti-institutionnelle » due au discrédit des élites politiques et à la non-représentation politique de ces populations.

- Développement du « Bizness » dans les quartiers sensibles (vente de drogues). Deux précisions : la consommation de drogues est présente dans tous les milieux sociaux, mais elle est plus repérée et réprimée dans les milieux populaires ; le bizness doit surtout être compris dans le cadre d’une économie de débrouillardise pour lutter contre la pauvreté.

- Le développement des incivilités que ROCHE a été le premier à analyser en France. On peut en distinguer trois formes pour MUCCHIELLI : les conflits de voisinage et leurs lots de reproches, d’insultes… ; les dégradations matérielles des lieux de vie dues aux négligences des individus et au mauvais entretien public, ainsi qu’aux graffitis ; désordres visibles et sonores de la jeunesse (gros mots, musique écoutée fortement) et le problème spécifique des occupations nocturnes des parties communes d’immeubles. En dehors des problèmes de graffitis et d’occupations nocturnes qui augmentent depuis une quinzaine d’années, les autres sont plutôt banals. Il est certes difficile de mesurer l’évolution des incivilités, mais les stats de la police indique que les vols et les dégradations ont été multiplié par 6 entre 1974 et 1994.

- La délinquance des jeunes, notamment des plus jeunes, a fortement augmenté dans les années 90, avec un taux de croissance nettement supérieur à celui de la délinquance de la population générale. Les moins de 16 ans sont la catégorie d’âge où le taux de délinquance a le plus augmenté

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