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Evolution du concept de concurrence.

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Par   •  20 Avril 2016  •  Cours  •  4 368 Mots (18 Pages)  •  737 Vues

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Institut Supérieur du Commerce

et de l’Administration des Entreprises

 Marketing I-2013

Mme Ghannam-Zaim Ouaffa         

                                                              

 

     

   

L’Analyse de la concurrence

 

               

                 

                  

                       

 

Préambule : Evolution du concept de concurrence

Domaines de définition

 Le concept de  concurrence

II- L'analyse des parts de marché

1- La mesure des parts de marché

2- La structure des marchés

3- L'intensité concurrentielle d'un marché

III- Analyse de la concurrence

1-Identification des concurrents

2-L’analyse des concurrents directs et indirects

3-L’analyse de l’intensité   concurrentielle du  marché

4-L’analyse de la  position concurrentielle

Conclusion

        

Le concept de concurrence,   pièce centrale de l’économie 

Comment a-t-il évolué jusqu’à nos jours et quels en sont les aspects ?

Afin d’appréhender ce concept, il importe de répondre à cette problématique.

Dans cette optique, nous allons donc aborder en première partie l’historique du concept pour ensuite traiter des formes de concurrence et poursuivre avec les différentes situations concurrentielles.

Historique du concept de concurrence 

La concurrence serait, dans le monde libéral parfait, une caractéristique inhérente au fonctionnement du libre marché qui permettrait la détermination non-arbitraire des prix et des quantités échangées et une allocation optimale des ressources. La concurrence agirait comme un mécanisme qui exclut toute possibilité de mise en oeuvre de stratégies commerciales. Avec le développement de la mathématique et de l’analyse néo-classique, cette idée déboucha sur la théorie de l’équilibre général des marchés en concurrence pure et parfaite.

Si Cournot avait mathématiquement démontré que la concurrence, par opposition, au monopole, a la “propriété d’interdire à quiconque agit isolément de perturber l’équilibre du marché et de fausser les prix” (Bienaymé, 1998, p. 13), c’est surtout sous l’influence de Walras et de Pareto que la libre concurrence est devenue la pièce centrale de l’orthodoxie économique.

C’est en effet, à  partir des années 30, que les économistes ont remis en cause l’idée que le marché doit être compris à partir du modèle de concurrence pure et parfaite. Marshall, avec son modèle d’équilibre partiel, avait ouvert la porte à l’étude des situations concrètes de concurrence en faisant intervenir les économies d’échelle. Implicitement, la firme apparaît et la concurrence n’est plus aussi robuste.

Knight (1921, 1935), celui même qui a défini le concept de concurrence pure et parfaite (atomicité, libre entrée, homogénéité, mobilité et transparence), publia un article dans lequel il reconnaissait qu’en réalité la concurrence n’était ni pure ni parfaite; la concentration économique annulait l’atomicité du marché; la mobilité des capitaux était limitée; et, d’importants obstacles à l’entrée découlaient des ententes et des accords entre les entreprises. Le marché n’était pas simplement le terrain d’une rencontre informelle d’individus anonymes n’ayant aucun pouvoir d’influencer les structures d’échanges.

De son côté, Keynes, qui fut probablement l’économiste le plus influent du siècle, a critiqué les thèses orthodoxes et contesté les vertus de la libre concurrence et du libre échange. Toutefois, il n’a pas complètement rejeté l’orthodoxie, ce qui fut remarqué par Sraffa (1926) et Robinson lesquels jugeaient nécessaire d’abandonner la voie de la libre concurrence pour tenir compte des monopoles. Pour se rapprocher de l’étude des situations concrètes de marché, il fallait dépasser l’opposition traditionnelle entre concurrence et monopole qui avait été le noyau central du développement de la pensée économique libérale.

Robinson (1931) et Chamberlin (1929) y ont contribué en développant le concept de concurrence imparfaite ou monopolistique. Ces modèles montrent que la présence d’un grand nombre d’offreurs ne s’accompagne pas automatiquement d’un équilibre de marché concurrentiel. Leurs travaux procèdent à partir de la différenciation du produit (par la publicité et la présence d'économies d'échelle) pour expliquer que les entreprises, dotées de capacités excédentaires, exercent un pouvoir dans la détermination des prix notamment à travers une coordination oligopolistique leur permettant d’éviter une concurrence excessive et d’assurer la maximisation des profits (Chamberlin, 1929).

Dans les travaux de Robinson, on reconnaît l’influence de Kalecki qui intègre le degré de monopole dans la formation des prix; Robinson jugera toutefois son modèle de concurrence insatisfaisant pour ne pas prendre en considération le temps. Les débats vont ensuite susciter le développement de théories alternatives de la firme et de nouveaux outils théoriques en économie industrielle. La firme n’est plus cette boîte noire d’intrants et d’extrants soumise aux forces du marché.

Mais si les différentes approches alternatives se scindent en deux camps opposés; d’une part, celles qui sont méfiantes et critiques face au pouvoir des firmes et qui soulignent “le rôle actif des agents économiques qui, au lieu de subir un ensemble de conditions préétablies, modifient celles-ci à leur avantage” (Jacquemin, 1989, p. 14), et d’autre part, celles qui perçoivent favorablement le fait que les firmes se substituent au marché dans l’organisation et l’évolution économique en affirmant que les structures des marchés correspondent à un ordre dicté par l'environnement économique et que la concurrence constitue “un ensemble d'interactions entre des agents qui considèrent comme donnés les comportements d'autrui et les conditions des échanges”(Jacquemin, 1989, p. 13).Les auteurs que l’on peut associer au premier courant reconnaissent que les entreprises détiennent le pouvoir d'exploiter les imperfections de marché et d'altérer -voire suspendre- le jeu concurrentiel en leur faveur et au détriment de concurrents actuels ou potentiels.

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