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Etude de Cas : Les Pesticides Agricoles

Analyse sectorielle : Etude de Cas : Les Pesticides Agricoles. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Mai 2018  •  Analyse sectorielle  •  1 878 Mots (8 Pages)  •  596 Vues

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 Introduction

En France, les pesticides agricoles font débat. Depuis les années 1990, la vente de pesticides en volume a été divisée par deux. Le marché des pesticides agricoles représente 95 % du marché des pesticides. Seuls des grands noms ont pu s'imposer afin de former un oligopole : Dow, Monsanto, Bayer, Dupont, Syngenta et BASF.

Comment le marché des pesticides agricoles réussit à persister malgré les contraintes ?

1.  un marche qui ne s’essouffle pas

1.1 L’UTILISATION quasi systématique des pesticides

Nous retrouvons des pesticides agricoles dans la plupart de nos aliments. Selon l’EFSA en 2015, 97% des denrées agricoles contiennent des pesticides. Ce chiffre est aussi important car il relate de la massive utilisation des pesticides en France. En effet, d'après Paul François[1], les formations requises pour devenir agriculteur, et même la transmission de savoirs d’un agriculteur à un autre passe obligatoirement par l’utilisation de pesticides On peut donc remarquer un certain blocage concernant ce domaine ; beaucoup d’éleveurs ne peuvent ou ne savant pas comment faire sans. C’est donc pourquoi, d’après Eurostat, la vente de pesticides en France est passé de 61 milles tonnes à presque 67 milles tonnes de 20 »11 à 2015 soit presque une hausse de 9%. Nous sommes en présence d’un marché solide, qui continue de se renforcer. Les Consommateurs sont donc « piégés », notamment par leur culture et leurs habitudes qui les poussent à croire que ces produits de « protection de la plante »[2] sont indispensables pour leur culture, mais ils sont également motivés par leur groupe de référence. En effet, des leaders d’opinion comme le lobby européen des pesticides (l’ECPA), ainsi que les multinationales elles-mêmes telles que Monsanto, Syngenta ou Bayer, sont créatrices de campagnes publicitaires plus qu’élogieuse concernant leurs produits, qui veulent donner à croire que sans eux, la planète sera prise d’une famine. Monsanto, lors d’un procès[3], n’a pas hésité à mettre en scène des agriculteurs américains déclarant que sans les produits phytosanitaires, il ne pourrait plus produire, et que de ce fait, la fin des pesticides donnerait lieu à une grande vague de chômage[4]. Les entreprises des phytosanitaires savent faire pression pour s’imposer dans le monde entier.  Avec un Chiffres d'Affaire de 2015 supérieur à 15 Milliards d'euros, Monsanto a les moyens de se permettre tout ce dont elle veut.[5]

1.2. lA FRANCE PAYS ADÉQUAT SUR LE MARCHE

La France est le 4ème consommateur de pesticides au Monde, avec 2 kilos de pesticides pulvérisés par seconde.[6] C’est une évidence pour un pays occidental et industrialisé depuis longtemps, et ayant construit son modèle agricole sur celui des Etats-Unis après la guerre. Cependant, on constate que la France est le 1er consommateur européen sur le marché des pesticides. C’est une aubaine pour les multinationales. StatsGouv nous donnent ces chiffres : La France est le leader sur le marché européen des produits phytosanitaires avec 1,9 Milliards d’Euros de Chiffres d’Affaires devant L’Allemagne avec 1,25 Milliards et l’Italie avec 807 Millions. Eurostat nous informe qu’au niveau des herbicides, défanants et autres produits anti-mousse, la France a utilisé pas moins de 30 milles tonnes de ces produits. En comptant les 28 pays de l’Union Européenne, la consommation équivaut à un peu plus de 90 milles tonnes. La France concentre donc à peu près 30% du marché européens en ce qui concerne les herbicides. Les pesticides sont très bien implantés en France, et comptent y rester, puisque les chiffres venant des sources précédemment citées, ainsi que ceux de la FAO, montrent une augmentation en volume et en valeur du commerce des pesticides en France entre 2011 et 2015.

2.  dES ALTERNATIVES ET CONTRAINTES QUI PEINENT A PERCER

2.1. L’agriculture biologique

En France, l'agriculture biologique ne s'est développée que très tard.  En effet, la culture sans utilisation de pesticide a connu un essort que dans les années 2010.  C'est en 2010 qu'il y a eu la première augmentation nette, avec un pourcentage de parcelles agricoles biologiques passant de 1.9 à 2.9%.  De 2009 à 2015, on constate alors une augmentation de 278% en 6 ans, pour atteindre 5.29% de parcelles agricoles biologiques[7]. Cette forte augmentation a causé du tort au marché des pesticides puisque cette forme d'agriculture bannit toutes les formes de ces produits.  Mais le marché du bio, même grandissant, ne remplacera pas de sitôt le marché des pesticides ; il coûte cher[8] et beaucoup de consommateur ne s'en préoccupent pas.  De plus, La France reste en retard par rapport aux auxtres pays européen, et est même en dessous de la moyenne européenne dont 6.69 des parcelles agricoles étaient biologiques en 2015.

2.2. l’environnement particulirement restrictif

Le marché des produits phytosanitaires est soumis à de nombreuses restrictions dues à un environnement particulièrement virulent, dues aux dangers qu'ils provoquent.[9]  Premièrement, les règlementations sur les pesticides se sont multipliées ces dernières décennies, comme par exemple l'l'interdiction d'utiliser le fameux "RoundUp" de Monsanto, ou encore la très récente loi d'interdiction d'utiliser ces produits dans les espaces publics.  Ces règlementations sont dues à l'environnement environnemental des pesticides, qui mettent en danger les êtres humains, mais aussi tout le milieu naturel ; les animaux et les parcelles. Beaucoup de parcelles sont devenues infertile à cause de certains pesticides, les abeilles sont en voie disparition et les pesticides provoquent des maladies grave chez l'être humain. C'est donc pourquoi certains citoyens (notamment des consommateurs comme des agriculteurs) sont de plus en plus nombreux à se révolter.  De 1999 à 2011, la vente annuelle de pesticides est passée de 120 000 tonnes à 60 000[10]. Nous pouvons alors nous demander si cette division par deux est due à une corrélation avec l'environnement du marché.

Conclusion

Certes, en une douzaine d'année la vente de pesticide a été divisée par deux, mais l'environnement n'en est pas la seule cause. Les progrès de la science ont permis la concentration des produits phytosanitaires qui sont désormais moins lourds et plus puissant. Un agriculteur épandra alors une masse moins lourde de pesticides, mais en achètera à un prix égal ou plus fort. L'argument de la baisse des baisses des ventes en kilos est donc réfutable et ne peut prouver grand-chose.  Cependant, l'argument de la hausse de ventes de pesticides en kilos peut au contraire prouver la plus grande utilisation de ces derniers malgré leur concentration plus importante.[11] La consommation est donc à la hausse, et les pesticides eux-mêmes ne se sont pas les seuls à être sujet à une plus forte concentration : beaucoup des multinationales cherchent à fusionner ou à en racheter d'autres. C'est le cas de Bayer qui souhaite racheter Monsanto malgré une bonne conjoncture économique pour les deux entreprises sur ce marché (respectivement 12 et 15 Milliards d'Euros de chiffre d'affaires en 2015 selon La Tribune). Le marché des pesticides est un marché inébranlable.

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