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Qu’est-ce que la science politique ?

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Par   •  19 Mars 2022  •  Cours  •  28 754 Mots (116 Pages)  •  359 Vues

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Introduction à la science politique

Introduction : qu’est-ce que la science politique ?

La sciences politique peut être définie comme : « L’analyse du pouvoir politique et des institutions » (dictionnaire Larousse). Elle peut aussi être défini comme « Une discipline dont l’objet est d’étudier scientifiquement les logiques politiques constitutives des sociétés » (Lexique).

On a tendance à dire que la science politique est une discipline une et multiple.

Il y a une série de termes assez proche du terme « science politique ». On parle de science politique au singulier mais l’expression au pluriel existe aussi. On parle aussi parfois de sociologie politique. Es ce que tous ces termes veulent dire la même chose ?

1. Histoire de la science politique : de la réflexion sur les phénomènes politiques à l’institutionnalisation de la discipline.

La science politique est une discipline relativement jeune, elle est reconnue et enseignée qu’à partir des années 1950.

Ce côté récent de la matière ne signifie pas que la politique n’a pas fait l’objet d’investigations antérieures. Au contraire, le pouvoir politique a été exploré depuis l’antiquité.

1.1. Avant la science politique : l’émergence progressive d’une approche scientifique du pouvoir.

Depuis l’antiquité il y a de nombreux individus qui vont s’intéresser au pouvoir politique, à la manière de prendre le pouvoir et de l’exercer. Parmi eux, certains auteurs vont se distinguer et progressivement scientificiser l’étude du pouvoir politique. Ils vont tout d’abord rompre avec une tendance de raconter la politique d’une manière élogieuse. Avoir une approche scientifique c’est prendre en compte la pluralité des points de vu d’un élément, les confronté les uns aux autres et les analyser.

Tout d’abord au 5ème et 4ème siècle avant notre ère, il y a des auteurs qui malgré la faiblesse de leurs moyens d’informations vont tenter d’établir les faits politiques avec justesse en prenant en compte la pluralité des points de vu.

  • Thucydide :

Thucydide a écrit un ouvrage sur la lutte contre le pouvoir, considéré comme rigoureux : Histoire de la guerre du Péloponnèse I. 

Il va s’efforcer de rassembler des documents sur cette guerre, confronté des discours et les comparer afin de faire émerger les faits. Il va adopter ce qu’on appel une posture impartiale. Il est en rupture avec ces prédécesseurs et ces contemporains. Il va prendre en compte des témoignages discordants et présenter le résultat d’une véritable enquête.

De plus, Thucydide va écarter les explications religieuses des oracles. Il ne croit pas que les succès et échecs des autres soit liés à la religion.

  • Aristote (384-322 avant J.C.) :

Aristote va travailler sur les rapports entre les gouvernants et les gouvernés dans les cités grecques. Il va s’appuyer sur une enquête menée dans 158 cités grecques et va mettre en lumière les différents défauts des régimes explorés.

Il s’oppose à Platon car ce dernier essaye d’avoir un idéal politique. Alors qu’Aristote essaye d’être dans le concret et dans le réel. 

Au Moyen-Age il y a peu d’études intéressantes sur le pouvoir politique. La réflexion politique est dominée par les références religieuse, théologiques.

  • Nicolas Machiavel (1469-1527) :

On arrive à la renaissance avec Nicolas Machiavel et son ouvrage Le Prince écrit en 1513. Machiavel va réfléchir à la conquête, à l’exercice et au maintien au pouvoir.

Il se situe en rupture par rapport aux auteurs du Moyen-Age car au Moyen-Age la question que l’on se pose est : comment exercer le pouvoir de manière chrétienne ?

Il y a une évolution du questionnement car Machiavel se demande comment les dirigeants obtiennent le pouvoir, l’exerce et le conserve sur la durée ?

Selon lui, l’exercice du pouvoir est indépendant de la religion. La politique doit être observée en tant que telle.

De plus, Machiavel ne cherche pas à juger le pouvoir mais il l’observe. L’analyse de la politique devient descriptive et non plus normative.

  • Montesquieu (1689-1755) :

Montesquieu au 17ème siècle a écrit un ouvrage : De l’esprit des lois dans lequel il décrit le fonctionnement du pouvoir politique et va établir une typologie en distinguant trois types de gouvernements : la république, la monarchie et le despotisme.

La république est le régime où une partie du peuple est souverain. La monarchie selon Montesquieu est le régime où il y a une seule personne qui gouvernement mais avec des lois fixes. Concernant le despotisme il y a une seule personne qui dirige, sans lois et sans règles. Les caprices du despote priment.

Montesquieu va essayer de comprendre pourquoi dans certains lieux il y a des républiques qui émergent alors que dans d’autres lieux la monarchie est toute puissance où encore qu’ailleurs il y a des despotes. Il recherche des causes explicatives. Pour lui le régime est dû aux climats, il ne faut pas retenir cette explication.

  • Tocqueville (1805-1859) :

Au 19ème siècle il y a deux auteurs qui font avancer l’explication du politique.

Tout d’abord Tocqueville avec son œuvre De la Démocratie en Amérique, il va aller observer sur place le système politique des Etats-Unis. On avance dans un travail d’explication. Il va comme Montesquieu essayer d’apporter des explications au système politique. Ainsi, pour lui les régimes politiques mis en place dépendent des religions dominantes.

Cette démarche d’aller sur le terrain s’affirme au fil du temps.

  • Karl Marx (1818-1883) :

Karl Marx a lui aussi cette démarche d’observation des régimes en place.

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