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Propos liminaires : Qu’est-ce que la science politique ? 

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Par   •  12 Mars 2023  •  Cours  •  75 110 Mots (301 Pages)  •  242 Vues

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Science Politique

Propos liminaires : Qu’est-ce que la science politique ? 

Savoir savant qui s’intéresse aux phénomènes politiques. Pour que ça devienne une discipline, il faut qu’elle contienne 2 dimensions :

  • Discipline académique : enseignement dans des instit, produire des écrits
  • Discipline scientifique (s’institutionnalise)
  1. Grandes constructions :

I/ dimension construite par son objet : 

🡪Observation des processus et phénomènes politiques, la science juridique qui vise à interpréter et à systématiser les règles du droit 🡪  la politique. Vise à ordonnancer les règles, systématiser.

  1. 3 acceptations

Le terme « politique » est un terme polysémique (3 termes différents pour les anglosaxons).

Politics ou La politique : scène du combat politique, espace spécifique, champ de la compétition pour la conquête et l’exercice du pouvoir. Acteurs spécifiques, profession politique, institutions et organisations politiques : les partis.

Polity ou Le politique : fait référence à la communauté politique. Espace de la société consacré à la résolution des conflits et des oppositions d’intérêts dans la société. Intérêt centré sur des questions régaliennes, sureté/sécurité : permet la cohésion sociale. Hobbes, fonction de l’état est d’apporter de la sûreté te réduire les incertitudes des individus. Cette question doit être traitée par le politique qui prend en charge cette régulation. Idée de résolution de conflit + fonctions régaliennes.

Policies, Les politiques : la décision apportée par les autorités publiques aux demandes sociales. Moyens et formes d’action mis en œuvre pour répondre aux demandes de la société. On s’intéresse à la politique sous l’angle d’un programme d’action, surtout depuis l’après-guerre. Passage d’une logique unilatérale vers une décision qui fait intervenir une pluralité d’acteurs privés, publics (réponse multiples et diversifiées). Mais difficulté à imposer la décision (difficulté de mise en œuvre). On considère également que l’action publique est fondée sur des injonctions et beaucoup moins sur des normes (usage du soft law). Ceci constitue une critique de la centralisé de l’Etat dans ses réponses publiques. Passage d’un concept de gouvernement à celui d’une gouvernance.

Le terme de politiques publiques a aussi servi a montré que ces politiques servaient à un programme d’action, apparus dans les grandes démocraties occidentales après la WW2. Pour des politiques publiques 🡪 il faut un ensemble de décisions donc on ne parle pas de politiques publiques avant 1945.

  1. La science politique, une science du pouvoir ou de l’état ? (Années 50 surtout).

Pendant longtemps la science politique a été perçue comme la science de l’Etat. Pendant très longtemps, on s’est posé la question : « est-ce une discipline de l’Etat ou du pouvoir ? ». Mais l’objet politique est fuyant. La politique existe en dehors de l’Etat (question étatique traite que de l’enjeu institutionnel). Il a existé des sociétés sans Etat. Selon J. Lagroye : le politique est « ce qui se rapporte au gouvernement d’une société dans son ensemble ».

Donc l’objet de la science politique c’est aussi le repérage du politique. La politique n’est jamais un donné mais est construit :  - par son objet - par son ambition scientifique (en 2nd lieu)

Cette discipline est une des composantes des sciences sociales. La science politique est alors parfois définie comme « la science sociale du politique ».

R. Dahl défini le pouvoir dans un article de 1957 « the concept of power ». Il définit le pouvoir comme une relation/une capacité d’agir sur l’autre 🡪 idée de contrainte qui nécessite de bénéficier d’un ensemble de ressources. Le politique régule le social car il est doté du monopole de contraintes légitime.

Qu’est-ce qu’avoir du pouvoir politique ?

Conception néo-marxiste : élite homogène qui domine la société. R. Dahl dans son ouvrage « Who governs ? » dans les années 60, il se demande comment mesurer le pouvoir. Il considère qu’il faut une méthode scientifique et savoir qui exerce le pouvoir de décision pour savoir qui a le pouvoir politique.                                                                                                                                  Il conteste la théorie de la main invisible qui guide les dirigeants. Il a une idée complotiste : il y a une minorité qui dirige les gouvernants. Il réintroduit le pluralisme au sein de cette minorité dirigeante, il n’y a pas d’élite homogène mais des élites spécialisées. Il étudie le pouvoir au niveau local et s’intéresse à la nomination des candidats aux élections, aux Q de rénovation urbaines et aux politiques éducative.                                                        On constate une spécialisation des leaders : différentes élites qui interviennent sur ces 3 champs d’action.                  

Il relativise aussi le pouvoir du peuple : il est dépossédé d’influences directes sur le pouvoir local, il a une influence indirecte à travers les élections. Il relève l’importance du maire aidé par les élites spécialisées et agit sous le contrôle indirect des peuples. L’enjeu du gouvernant est de faire durer le pouvoir. La science politique s’intéresse à la stabilité du pouvoir politique et comment le faire durer.

Distinction entre pouvoir et domination

Q dans les années 20 par M. Weber 🡪 théorise les conditions de l’autorité politique et s’intéresse aux ressources disponibles pour maintenir le pouvoir. Il distingue dans « Economie et Société » une différence entre pouvoir et domination 🡪 autonomie vis-à-vis de la contrainte : pour que le pouvoir perdure, il faut des ressources supplémentaires que la contrainte. Pour faire durer la relation de puissance, elle doit être acceptée et légitimé. Puissance suppose contrainte, Domination suppose obéissance. Si le pouvoir est naturel, il aura plus de chance d’être accepté.

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