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La poésie du Moyen-Âge au XVIIIe siècle

Fiche : La poésie du Moyen-Âge au XVIIIe siècle. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Mars 2021  •  Fiche  •  451 Mots (2 Pages)  •  501 Vues

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La poésie du Moyen-Âge au XVIIIe siècle

  1. Les origines

Antiquité : La poésie est le genre littéraire le plus ancien, elle remonte aux poèmes consacrés à la guerre de Troie et à ses suites, L’Iliade et L’Odyssée d’Homère (VIIe siècle avant J.-C). Cette poésie avant tout orale célèbre les exploits des héros (= épopée). Mais une poésie plus lyrique (lyrisme = expression des sentiments – l’amour, la joie, communication avec la nature…) apparaît ensuite, avec Sapho chez les Grecs (VIe siècle avant J.-C) ou Ovide chez les Romains (Ier siècle avant J.-C).

Le Moyen-Âge : poésie médiévale. Au Moyen-Âge, la tradition orale se perpétue avec les troubadours (artistes musiciens/poètes/danseurs etc), qui font l’éloge (= célébration) de la femme aimée (poésie courtoise) ou narrent les exploits des chevaliers. « La Chanson de Roland » (XIIe siècle) est le plus ancien poème français écrit. La poésie était accompagnée d’une mélodie.

Seulete suy et seulete vueil estre,
Seulete m’a mon doulz ami laissiée;
Seulete suy, sanz compaignon ne maistre,
Seulete suy, dolente et courrouciée,
Seulete suy en languour mesaisiée,
Seulete suy plus que nulle esgarée,
Seulete suy sanz ami demourée.

Seulete suy a huis ou a fenestre,
Seulete suy en un anglet muciée,
Seulete suy pour moy de plours repaistre,
Seulete suy, dolente ou apaisiée;
Seulete suy, riens n’est que tant messiée;
Seulete suy en la chambre enserrée,
Seulete suy sanz ami demourée.

Seulete suy partout et en tout estre;
Seulete suy, ou je voise ou je siée;
Seulete suy plus qu’autre riens terrestre,
Seulete suy de chascun délaissée,
Seulete suy durement abaissiée,
Seulete suy souvent toute esplourée,
Seulete suy sanz ami demourée.

Princes, or est ma doulour commenciée :
Seulete suy de tout dueil menaciée,
Seulete suy plus teinte que morée,
Seulete suy sanz ami demourée.

Christine de Pisan, Cent Ballades d’amant et de dame, XVe siècle.

Texte adapté

Seulette suis et seulette veux être,
Seulette m’a mon doux ami laissée,
Seulette suis sans compagnon ni maître,
Seulette suis dolente[1] et courroucée[2],
Seulette suis en langueur mal aisée[3],
Seulette suis plus que nulle égarée,
Seulette suis sans ami demeurée.

Seulette suis à huis[4] ou à fenêtre,
Seulette suis en un anglet muchée[5],
Seulette suis pour moi de pleurs repaître[6],
Seulette suis, dolente ou apaisée,
Seulette suis, rien n’est qui tant messiée[7],
Seulette suis en ma chambre enserrée[8],
Seulette suis sans ami demeurée.

Seulette suis partout et en tout estre[9].
Seulette suis, que j’aille ou que je siée[10],
Seulette suis plus qu’autre rien terrestre[11],
Seulette suis de chacun délaissée,
Seulette suis durement abaissée,
Seulette suis souvent épleurée,
Seulette suis sans ami demeurée.

Princes, or[12] est ma douleur commencée :
Seulette suis de tout deuil menacée :
Seulette suis plus teinte que morée[13].
Seulette suis sans ami demeurée.

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