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Définition d’un modèle théorique de gestion intégrée de la SST (santé et sécurité)

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Par   •  14 Mai 2013  •  2 219 Mots (9 Pages)  •  1 995 Vues

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Définition d’un modèle théorique de gestion intégrée de la SST

Depuis plusieurs années, les entreprises ont compris l’impact positif d’un programme de SST de qualité. En effet, les impacts financiers sont plus qu’importants lors d’une diminution ou augmentation des accidents de travail. C’est donc ainsi que les entreprises en sont venues à développer des programmes allant au-delà des normes gouvernementales. Toutes entreprises ayant leurs propres particularités, les programmes se sont, au fil des ans, adaptés selon la réalité du terrain. Également, la technologie, les techniques utilisées et les connaissances évoluant constamment, tous sont dans l’obligation de s’ajuster. Le programme parfait doit, en ce sens, être en mesure d’absorber les changements incessants se produisant dans l’entreprise.

Les modèles de gestion intégrée de la SST de Régis Tremblay et Céline Boisvert apportent des principes de base intéressants à appliquer dans toute entreprise. Par définition, dans ces modèles la SST est intégrée à la gestion quotidienne des opérations. Tous ont un rôle primordial à jouer en matière de prévention, autant les gestionnaires que les travailleurs et ce, à tous les niveaux. Selon le modèle des réseaux dynamiques et des cercles concentriques de Régis Tremblay, il existerait 3 cercles concentriques représentant différents niveaux dans l’entreprise. Dans le premier cercle se trouvent les gens travaillant dans l’atelier. Il s’agit donc des employés et des superviseurs. Puisque c’est dans l’atelier que les accidents arrivent, il est donc primordial de concentrer les efforts en matière de SST à ce niveau. Tout doit être orienté en fonction de l’atelier. Vient ensuite le deuxième cercle, représentant les services internes de l’entreprise. Ce cercle sert de ressources lorsque l’atelier n’est pas en mesure de pallier une lacune par lui-même. Le troisième cercle représente les ressources externes à l’entreprise, dans les cas où les ressources internes s’avèrent insuffisantes en matière de SST. Le processus d’identification et d’élimination des risques part toujours du premier cercle. Pour que ce système soit efficace, il doit y avoir une confiance et une communication constante entre tous les cercles. Il s’agit d’une importante collaboration.

Faisant suite à ce modèle, Céline Boisvert a apporté sa contribution avec le modèle des responsabilités spécifiques et des attentes explicites. En partant du principe du précédent modèle, celui-ci attribue des responsabilités et attentes à tous les paliers de l’organisation. Tous doivent être responsables et ce n’est qu’en exprimant clairement les responsabilités et attentes à chacun que nous pouvons nous attendre à des résultats satisfaisants. Ce modèle est donc complémentaire au modèle de Régis Tremblay.

Bien que ces modèles soient très intéressants, une lacune importante ressort, soit l’incitation de la direction pour favoriser l’implication des employés. La direction doit favoriser la mobilisation de ses employés en ce qui a trait à la SST. Une communication transparente, dans les deux sens afin d’établir un fort lien de confiance. Les employés percevront ainsi que la SST est une priorité de la direction. Ce faisant, la haute direction pourra alors appliquer des procédures concrètes pour impliquer davantage les employés. Plus les employés se sentent importants et consultés, plus ils auront envie de participer. En ce sens, la direction doit faire preuve de cohérence entre ses propos et ses actes. La crédibilité est complémentaire à la cohérence. En ce qui concerne les actes, la haute direction doit instaurer des systèmes favorisant la participation des employés. Les employés d’un poste, puisqu’ils sont ceux exposés aux risques, doivent toujours être consultés lors d’une modification au plan de santé et sécurité. La direction doit faire preuve d’ouverture afin de puiser dans les expériences vécues et concluantes d’entreprises similaires, ainsi qu’être ouverts aux suggestions. Afin de favoriser la confiance, l’entreprise se doit d’avoir une politique « portes ouvertes ». Un employé doit avoir la possibilité de s’adresser à un membre plus haut de hiérarchie organisationnelle s’il ne sent pas que son superviseur prend suffisamment au sérieux un risque en matière de SST. L’entreprise doit favoriser le leadership informel. Ne pas donner un rôle important aux personnes d’influence sera une erreur, car se sont souvent eux que les employés vont consulter. La reconnaissance est également un acte essentiel. Les employés sont la richesse d’une entreprise et des employés mobilisés en ce qui a trait à la SST font toute la différence. Un système de récompense devrait être instauré par les entreprises. Par exemple, un tirage à tous les mois entre les employés ayant soulevé des problèmes ou solutions à différents problèmes ou risques. Ainsi, l’employé est conscient que l’entreprise se soucie de lui. Les superviseurs et employés doivent avoir une marge de manœuvre suffisamment importante pour pouvoir agir. Il doit y avoir des formations et de l’information continue. Les employés doivent pouvoir s’exprimer quant aux formations qu’ils jugent importantes. Un dernier point important est de considérer les jeunes comme étant plus à risques d’accidents que les autres employés. Il faut donc mettre des mesures en place afin de contrer leurs lacunes.

Présentation de l’entreprise et de son orientation générale en SST

Fondée en 1923, Kraft Foods est une multinationale américaine du secteur de l’agroalimentaire. L'entreprise commercialise plus de cent marques, depuis les fromages jusqu'aux boissons en passant par les pâtes et les biscuits et ce, dans de nombreux pays à travers le monde.

En 2011, Kraft Foods a enregistré un chiffre d'affaires de près de 19 milliards de dollars. Se faisant, elle se classa comme la deuxième plus importante compagnie au monde, après Nestlé.

Au Québec, Kraft Foods fabrique et distribue un grand nombre d’aliments et boissons  qui se retrouvent dans les cuisines canadiennes. Elle exploite douze usines, ainsi que plusieurs boulangeries et centres de distribution. Grâces à ces installations, Kraft emploie plus de 1 500 personnes.

Le volet santé et sécurité du travail (SST) est devenu, au fil des ans, une composante très importante au niveau concurrentiel de l’entreprise et, par le fait même, de sa profitabilité. Les entreprises se concentrent maintenant plus sur la prévention que sur les accidents de travail. Il en est ainsi pour le centre de distribution

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