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Première copie d'élève de 1° S SVT

Analyse sectorielle : Première copie d'élève de 1° S SVT. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Octobre 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 792 Mots (8 Pages)  •  746 Vues

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Dans quelle mesure les textes littéraires et leurs formes d'argumentation peuvent-ils contribuer à changer l'homme et la société ? En vous appuyant sur les textes argumentatifs étudiés en classe, ainsi que sur vos lectures personnelles d'autres formes d'argumentation, vous tenterez de répondre à cette question.

Première copie d'élève de 1° S SVT

L'usage de la plume pour changer l'homme et sa société, c'est par ce principe que les écrivains opèrent à maintes reprises dans leurs œuvres, afin de proposer des alternatives, amener des solutions, ou critiquer la bêtise humaine, dénoncer les erreurs commises, les problèmes de société... La littérature relie le monde à des valeurs et à des principes dans plusieurs contextes, son écriture est protéiforme, qu'il s'agisse de fables, de romans, de contes philosophiques ou encore de comédies sociales.

Ainsi, il est important d'étudier en premier lieu, quel genre nous apparaît comme une arme idéale dans le combat des auteurs, en faisant une distinction entre ses principales formes d'argumentation. Ensuite nous démontrerons que la littérature argumentative conduit à des remises en question de l'homme ou de la société....

On compte un bon nombre de genres littéraires, proches ou totalement opposés les uns aux autres. On se demande pourquoi tel auteur préfère écrire un pamphlet et tel autre un conte philosophique pour dénoncer tous deux les absurdités de la guerre. En voici deux exemples concrets : La Bruyère et son ouvrage intitulé Les Caractères ou les Moeurs de ce siècle (qu'on définira plutôt comme un discours constitué de sentences, un pamphlet à portée morale). Nous l'avons compris, après son étude, ce texte dénonce la bestialité des hommes, la cruauté des humains à l'égard des autres. On y retrouve une certaine indignation, car la jouissance et le sadisme dominent dans ces luttes fratricides. Pour deuxième exemple et en comparaison avec ce discours, prenons un conte philosophique, tiré de Candide ou l'optimisme de Voltaire (notamment le chapitre III « Comment Candide se sauva d'entre les Bulgares »), qui est une forme d'argumentation indirecte, contrairement à la « remarque » de La Bruyère. Il adopte lui aussi des registres satirique, pathétique et tragique, et a pour thème principal la guerre. C'est un réquisitoire. Voltaire dénonce la barbarie humaine, il pense que la guerre est absurde, il critique également l'optimisme des philosophes. Toutefois, cet auteur laisse entendre dans son œuvre le contraire de ce qu'il pense, ce procédé s'appelle l'antiphrase. Ces deux textes usent d'ironie et d'humour noir, pour mieux atteindre le lecteur. Le premier texte est écrit en 1688, tandis que l'autre en 1759 ; même avec des années de différence, on retrouve les mêmes cibles, la même envie de dénoncer un fléau universel, la guerre et l'appétit de gloire. D'autres genres peuvent nous surprendre par leur forme plus mystérieuse ; au départ, on ne s'attend pas à une critique. Le dictionnaire philosophique de Voltaire témoigne d'un véritable engagement de son auteur (article Torture écrit en 1764). Un tout autre genre de cette littérature d'idées : le théâtre, notamment la comédie sociale de Beaumarchais (tirade de la calomnie dans la scène 8 de l'acte II du Barbier de Séville ou la Précaution inutile). Ces œuvres mettent en cause les instincts sadiques qui font partie de la nature humaine, mais aussi un système judiciaire non équitable. L'absence de droit pénal sous l'Ancien Régime explique la virulence de ces deux textes. Ces textes relèvent du registre satirique. On peut énoncer la méthode de la maïeutique qui aboutit à l'expression d'une vérité, plus précisément des pensées confuses par le dialogue notamment. En effet, c'est un art dans lequel le philosophe Socrate excellait : il repose apparemment sur l'interrogation. Socrate se propose d'amener le lecteur à prendre conscience de ce qu'il sait implicitement, à l'exprimer et à le juger. Faire éclore les grandes pensées, convaincre et toucher moralement les lecteurs, telles sont les principales visées des auteurs. Tous les textes étudiés ci-dessus laissent une large place à une ironie mordante. En effet, tout comme la littérature, l'ironie est protéiforme, elle associe des formes macrostructurales ou bien microstructurales qui correspondent à une forme argumentative. Ainsi, dans les œuvres de Voltaire et de La Bruyère, on retrouve un procédé spécifique appelée distorsion, ou disproportion entre les pensées véritables et les propos énoncés. Voltaire excelle dans la pratique de l'ironie, que ce soit dans l'article « Torture » de son dictionnaire philosophique ou bien de son conte philosophique Candide... Dans la célèbre tirade de la calomnie (Le Barbier de Séville), Beaumarchais parle de haine et de proscription : les hommes répandent des rumeurs par malice et par convoitise. L'apparente légèreté domine dans ces textes : ces ironistes font semblant d'être totalement insensibles dans leur esprit de jugement tout en entremêlant les différents registres (ironie, humour noir, pathétique, avec leurs procédés spécifiques : les dévalorisations, l'autodérision, les figures d'exagération, les procédés de l'atténuation comme les euphémismes). Les modalisateurs expriment le doute, l'appréhension vis à vis de ce qui vient d'être énoncé, c'est une sorte de jeu de colin-maillard entre l'écrivain et son lecteur. L'ironie s'irrite alors de l'inversion d'un rapport qu'elle estime naturel et qui fait éprouver une envie de rire dédaigneusement à cette manifestation

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