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Les effets de la flexibilité sur le chômage

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Par   •  16 Novembre 2012  •  1 978 Mots (8 Pages)  •  3 057 Vues

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Dissertation : vous vous interrogerez sur les effets de la flexibilité sur le chômage.

CORRIGÉ DETAILLÉ ET COMMENTÉ

En près de 30 ans, le chômage de masse s’est durablement installé en Europe : en 2010, sous l’effet de la brutale crise économique venue des Etats-Unis d’Amérique, le taux de chômage harmonisé au sein de l’union européenne à 27 a fortement augmenté pour atteindre près de 10 % de la population active. Loin d’être un problème strictement économique, le chômage, se définissant par une situation de déséquilibre entre une offre de travail excédentaire et une demande de travail déficitaire, est porteur d’effets sociaux dommageables qui nécessitent la mise en oeuvre de politiques économiques.

En effet, depuis les années 1980, les politiques de l’emploi, inspirées des travaux des économistes libéraux, sont articulées autour d’un principe cardinal : la flexibilisation du marché du travail. Les différents types de flexibilité (quantitative externe ou interne, salariale, fonctionnelle…) consistent pour les entreprises en l’adaptation rapide du facteur travail aux fluctuations de la demande. L’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) s’est fait l’un des principaux véhicules de ces idées à l’échelle internationale, en produisant et en diffusant des expertises sensées justifier l’intérêt de telles politiques en termes de lutte contre le chômage. Dans ce cadre, la situation durable de quasi plein emploi des économies américaine et britannique, très flexibles, sert ainsi de modèle aux « mauvais élèves » trop rigides. En contradiction avec cela, les études empiriques qui comparent différents pays convergent pour montrer qu’un lien de causalité direct entre niveau de flexibilité et taux de chômage est impossible à démontrer. Comment expliquer alors cet apparent paradoxe ? Quels sont les différents effets de la flexibilité sur la fixation du niveau d’emploi et, par conséquent, sur la détermination du taux de chômage ? Dans une première partie, nous expliquerons en quoi la flexibilité est de nature à réduire le chômage, en exposant d’une part les principes théoriques libéraux qui la justifient (A), en détaillant d’autre part les effets concrets que l’on peut en attendre en termes de création d’emploi d’autre part (B). Ensuite, dans une seconde partie, nous nuancerons ce point de vue en montrant que dans une optique keynésienne, les effets de la flexibilisation du marché du travail sont d’une part contingents (A), d’autre part potentiellement contreproductifs en termes de réduction du chômage(B).

I. La pensée libérale postule que la flexibilité permet de lutter efficacement contre le chômage

Premièrement, la théorie standard fait jouer à la flexibilité des prix et des quantités un rôle fondamental dans la détermination de l’équilibre sur le marché du travail : la flexibilité du travail est donc une condition indispensable au plein emploi (A). Deuxièmement, ces principes fondent les politiques de flexibilisation de la main d’oeuvre préconisées par le courant libéral depuis le début des années 1980 sur la base de l’exemple anglo-saxon (B)

A. La théorie néoclassique impute le chômage au manque de flexibilité

 Présentation du principe de base de la théorie néo-classique du marché du travail : l’équilibre, soit le plein emploi, passe par la possibilité d’un ajustement par les prix (le taux de salaire doit pouvoir augmenter ou baisser librement) et par les quantités (le volume d’emploi doit pouvoir augmenter ou diminuer en fonction du prix) (◄document 22)

 Lorsqu’il y a déséquilibre dans le sens d’un excédent d’offre de travail (chômage), le salaire doit baisser pour que la demande de travail augmente chez les employeurs.

 Lorsque les entreprises souhaitent produire moins, elles doivent pouvoir ajuster la quantité de travail, donc pouvoir licencier.

 Il en résulte que le chômage est à imputer à l’existence de rigidités qui entravent la flexibilité quantitative externe et salariale sur le marché du travail (◄document 23). Le chômage est donc volontaire.

Accrocher par une donnée factuelle c’est mieux. On peut même commencer à définir le chômage et à amener tranquillement le problème. Le but est de justifier l’intérêt du sujet : c’est fait.

Continuer à définir (en gras) et poser lentement la problématique… J’explique concrètement quels problèmes le sujet nous invite à résoudre (c’est cela une problématique) en organisant mes idées clairement.

A partir d’ici, je rentre concrètement dans le problème, en posant un paradoxe (c’est le nec plus ultra pour réussir une intro) : j’énonce ensuite ma problématique en deux questions simples. Retenez bien logique et la fluidité avec laquelle les idées s’enchaînent (connecteurs soulignés)

Enfin j’annonce explicitement mon plan : je dévoile clairement son contenu (l’annonce des sous partie est facultative, mais vivement conseillé).

Remarquer que je n’utilise pas une seule fois le verbe voir : mais uniquement les verbes surlignés qui font état d’une réelle argumentation scientifique

Le titre est ici une phrase courte qui résume le contenu de la partie : ni plus, ni moins, ni autre chose. Règle d’or : tous les titres doivent contenir les mots importants du sujet (en italique), c’est la garantie de ne pas faire de hors sujet. Cela vous force à coller au sujet.

Introduction de partie dans les règles, avec des connecteurs logiques.

Je me contente ici de lister les arguments incontournables, mais il va de soit que vous devez les rédiger intégralement sous forme de paragraphes et les lier par des connecteurs logiques.

Notez que les documents sont correctement référencés.

C’est sur la base de ces principes théoriques que les économistes libéraux proposent la flexibilisation du marché du travail comme solution au chômage : elle favoriserait les créations d’emplois et inciterais les chômeurs à un retour à l’activité.

B. Les effets vertueux escomptés de la flexibilisation du marché du travail en matière de lutte contre le chômage

 L’exemple des économies anglo-saxonnes est régulièrement mobilisé pour illustrer le lien entre degré de flexibilité et plein emploi : de fait, l’Angleterre et les Etats-Unis d’Amérique sont caractérisés par des taux de chômage notoirement plus faible qu’en Europe continentale, où la flexibilité

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