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Humanisme, religion et pouvoir, un impossible ménage à trois.

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Par   •  19 Avril 2019  •  Dissertation  •  4 011 Mots (17 Pages)  •  781 Vues

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Introduction: Au XVIème siècle religion, humanisme et pouvoir sont les trois piliers de la société et forme un impossible ménage à trois, c’est-à-dire qu’ils peuvent difficilement se concilier dans la première moitié du XVIème. Leur association déstabilise totalement cette société et conduira au massacre de la Saint-Barthélémy le 24 août 1572. En quoi l’association de ces trois domaines est impossible pour la société du XVIème siècle ?

Annonce du plan:

L’Humanisme, un mouvement intellectuel en lien avec la renaissance.

Une remise en cause de l’exercice de la religion dans la première moitié du XVIème siècle.

Un contexte qui déstabilise le pouvoir en place.

L’Humanisme, un mouvement intellectuel en lien avec la renaissance.

L’humanisme se définit comme un mouvement intellectuel qui s’épanouit surtout dans l‘Europe du XIVème et qui tire ses méthodes et sa philosophie de l’étude des textes antiques. Sa philosophie place l’homme et les valeurs humaine au-dessus de toutes les autres valeurs.

Il naît à Florence quand Cosme de Medicis commande en 1462 la traduction en latin de l’oeuvre de Platon à Marsile Ficin. L’arrivée en Italie de savants et de lettrés grecs qui fuient les turcs amplifie ce désir d’étudier les langues dites “Humaniste”. Il bénéficie aussi de l’invention de l’imprimerie qui rend les livres plus accessibles. Quelques Humanistes sont laïques comme Pic de Mirandoles mais la plupart sont des hommes d’Eglise. Eclairés par les oeuvres antiques les uns et les autres rompent avec la tradition scolastique* de la fin du Moyen-Age. A la place de s'intéresser à la théologie*, Ils placent l’être humain au coeur de leur préoccupations. Les artistes comme Léonard de Vinci l’étudient sous toutes les coutures ainsi que son anatomie. Les poètes comme François Ronsard, familier de la cour du roi Henri II évoque ses tourments amoureux.

L’humanisme conteste l’ordre établi dans la société du XVI ème siècle. Les philosophes tels que le hollandais Erasme ou l’anglais Thomas Moore s’interrogent sur le sens de la vie. Erasme critique les abus l’Eglise tout en lui restant fidèle. Le second est décapité par le Roi d’Angleterre en raison de se fidélité au pape et au catholicisme. Une divergence de foie est d’or et déjà visible. Ensuite, pour mieux soigner les vivants, les médecins n’hésitent pas à remettre en cause l’interdiction de disséquer les cadavres et ne craignent pas de le faire.En effet les humanistes prennent donc de véritables risques leur quête de la vérité et de dénonciation des préjugés. Ainsi le moine polonais Nicolas Copernic attends d’être à l'article de la mort pour publier sa thèse pour laquelle il aurait été jugé comme Héretique et va encore une fois à l’encontre des principes de l’Eglise.

II. Une remise en cause de l’exercice de la religion dans la première moitié du XVIème siècle.

La première moitié du XVI donne lieu à une rupture religieuse que l’on peut expliquer par :

_ Une Église dans l’excès par rapport à ses principes de bases, avec beaucoup de pouvoir, et qui en abuse. Elle joue le rôle d’intermédiaire entre Dieu et les pèlerins dans leur volonté d’un rapport direct avec Dieu. Elle s’éloigne donc des attentes de ses fidèles puisqu’elle pervertie le rapport Dieu/Fidèle. Luther disait en être arrivé à détester Dieu par le biai du catholicisme.

_ L’invention de l’imprimerie 50 ans auparavant a permi une prise de conscience de tous les abus des prêcheurs par l’impression de la Bible. Les premiers protestant remarquent les dérives et là intervient le commencement de la rupture religieuse. Cette invention de l’imprimerie est à relier au mouvement humaniste, à l’exemple d’Aldo Manuzio, célèbre imprimeur qui travaillait pour de nombreux humaniste et qui était en relation avec Erasme, Thomas More, Le Pic de la Mirandole.

_ Les indulgences, complètent notre analyse ci-dessus, en effet à l’époque les fidèles pouvaient acheter leur salut et le pardon en donnant de l’argent à l'Église. On assiste donc à une corruption de ses moeurs. Cette affaire est associé à la construction de la basilique Saint-Pierre du Vatican. L’Eglise doit alors financer cet édifice, en prélevant de l’argent aux fidèles sous le prétexte du salut de l’âme.

Cette rupture se poursuit par la réforme de Martin Luther qui lui prêche “un salut de l’âme obtenu par la foi totale du Christ et non achetée” et une idée protestante basée sur la foi directe, où chacun à sa propre interprétation des choses, et où Dieu s'intéresse à chacun. C’est la notion centrale de la foi de luther qui se nommera plus tard le protestantisme. Il pose donc les bases du protestantisme avec les piliers suivants: “Solascriptura, Solafide, Solagratia, Solideogloria” qui signifient: la seule écriture, la seule honnêteté, la seule grâce, la seule gloire, Martin Luther publie alors ses thèses sur les portes des églises. Elles dénoncent donc les abus de l’Eglise et accuse le pape. Cela provoque une première rupture avec Rome: il est d’abord excommunié par le pape Léon X.

Les pensées de Luther dérangent également Charles Quint (empereur chrétien le plus puissant de la première moitié du XVI qui règne sur une partie des Pays-Bas actuels, l’Espagne et son empire colonial, sur la ville de Naples … ). Il convoque en effet la diète de Worm, assemblée générale des princes allemands, qui décident une mise au ban de l’Empire de Martin Luther, cela signifie que n’importe qui pourra le tuer impunément. Il reste cependant protégé par une partie du clergé rancunière envers le pape et le haut-clergé, notamment envers Charles Quint. Cela lui apporte un soutien de taille, une protestation des décisions de l’empereur, naissance et application de l'appellation “Protestants”. Il réside donc chez Frédéric III le sage, dans le château de la Wartbourg, sous le nom de “chevalier georges” pendant toute cette période.

On peut donc dire qu’une nouvelle foi dérange l’Eglise, et surtout le pouvoir qu’elle établie auparavant, car cette nouvelle foi, qui suit les idées de la renaissance et de l’humanisme pourrait abaisser le pouvoir de l’Eglise qui perçoit ceci comme une menace au lieu d’une simple nouveauté ou renouvellement de ses idées. L’Eglise

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