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Dissertation, contrôle de gestion et RSE

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Par   •  11 Novembre 2018  •  Dissertation  •  1 828 Mots (8 Pages)  •  1 880 Vues

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Le contrôle de gestion et la RSE

Rendu le 05 Octobre 2018.

Selon la Commission Européenne, le concept de RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) « est l’intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec leurs parties prenantes ». La responsabilité sociétale tend à occuper une place de plus en plus importante au sein des entreprises comme en témoigne l’événement act4nature ayant eu lieu le 10 juillet 2018 et réunissant 65 entreprises en faveur de la préservation de la biodiversité. Il apparait alors nécessaire pour les entreprises de mettre en place un contrôle par le biais d’indicateurs afin de mesurer et d’analyser au mieux leur engagement en faveur du développement durable. Le contrôle de gestion est une discipline qui vise à maîtriser l’activité par des outils de gestion en cherchant à atteindre les objectifs. Il permet d’améliorer et d’optimiser les performances de l’organisation dans le but de la pérenniser. De plus, il définit lui-même les objectifs de telle sorte à ce qu’ils soient ambitieux mais atteignables. Il sera question ici de démontrer comment s’est développé et a évolué la RSE au sein du contrôle de gestion en entreprise.

Au départ l’environnement n’était pas une préoccupation majeure pour les entreprises, l’aspect social quant à lui s’est développé dans les esprits depuis de nombreuses années. En effet, dès la fin du 19ème siècle, les syndicats étaient reconnus. Auparavant, le terme de RSE en lui-même n’existait effectivement pas et c’est en Amérique que ce dernier à vu le jour. Ce concept a été abordé plus particulièrement dans les années 1960 dans la littérature consacrée aux entreprises. En effet, c’est en 1953 que Howard Bowen publie « social responsabilities of the businessman ». Il est d’ailleurs le premier à utiliser le terme « corporate social responsability », traduit par la suite par « responsabilité sociale de l’entreprise ». La responsabilité sociétale s’est installée, de ce fait, peu à peu au sein des entreprises. Elle s’est développée et s’est renforcée avec l’appui du rapport de Brundtland en 1987 qui aborde le comportement des entreprises concernant le développement durable. De plus, selon Bowen, il est important d’intégrer pour les entreprises la dimension sociale dans leur stratégie organisationnelle. De ce fait, il va alors falloir une discipline qui va lier les trois aspects de la RSE à l’activité de l’entreprise. Le contrôle de gestion va jouer ce rôle. Il va donc permettre aux entreprises de lier production et respect de la RSE. On peut donc dire que le contrôle de gestion est « le ciment » qui va lier la RSE à l’activité principale de l’entreprise. Celui-ci optimise le travail pour améliorer la productivité notamment grâce au contrôle du budget et à la définition des objectifs. En effet, à partir des années 1970, les entreprises subissent des contraintes extérieures (lois, normes…), elles ont donc dû s’adapter à ces règles tout en restant performantes. Le contrôleur de gestion doit désormais être présent sur le terrain et ne peut plus « rester dans sa tour d’ivoire ». Malgré les obligations légales, il y a eu une réelle prise de conscience de la part des entreprises qui font l’effort d’intégrer les enjeux sociétaux à leurs objectifs de performance. Ainsi, de 1977 à 1990, le pourcentage des entreprises du classement « fortune 500 » qui ont évoqué le terme de responsabilité sociétale est passé de 50% à 90%, soit une évolution considérable de 40%. Les structures faisaient en sorte d’être efficientes tout en s’orientant vers les valeurs et mœurs de la société.

Comme vu précédemment, les entreprises ont compris le rôle important de la mise en place de la RSE au sein du contrôle de gestion. Légalement (nom de la loi et date), seulement les grandes entreprises de plus de 500 salariés ou ayant un chiffre d’affaire de plus de 100 millions d’euros sont tenues de mettre en place un reporting intégrant les trois piliers suivants : social, économique/sociétal et environnemental. Néanmoins, de plus en plus d’organisations considèrent ceci comme un investissement plutôt qu’un coût pour l’entreprise. Pour les entreprises souhaitant s’impliquer davantage dans la RSE, qu’elles soient contraintes légalement ou non, elles peuvent se reposer sur la norme ISO 26000 par exemple. En effet, cette dernière est un modèle qui traite de la RSE en prenant en compte sept aspects plus communément appelés les sept questions centrales de la norme ISO 26000 (voir annexe 1). Les entreprises ont également à leur disposition des indicateurs du développement durable ou de la RSE (voir annexe 2) qui permettent de contrôler, piloter et mettre en place un reporting externe. Nous retiendrons trois indicateurs présentés dans le tableau en annexe 2, la durabilité des produits concernant le pilier économique, le bien être des salariés pour le pilier social et la pollution pour le pilier environnemental. On peut penser à la mise en place d’une supply chain plus verte et éthique qui consiste à diminuer l’impact global de la conception d’un produit cela passe par une écoconception des produits. Les indicateurs cités ci-dessus permettent à l’entreprise de mesurer si les produits sont effectivement éco-conçus. Cependant, ces indicateurs à eux seuls ne sont pas suffisant et pas forcément utilisés correctement par toutes les entreprises. Des outils ont été développés afin de « simplifier » l’utilisation des indicateurs de la RSE et avoir un modèle commun à toutes les entreprises. Généralement, les entreprises mettent déjà en place le BSC (Balanced Scorecard) qui permet de réunir divers indicateurs dans un tableau de bord. Hockerts en 2001 élabore un SBSC (Sustainability Balanced Scorecard) qui intègre la RSE au sein du pilotage stratégique de la structure en prenant en compte par le biais d’indicateurs la performance sociale et environnementale.  

Bien que de plus de plus d’entreprises aient des engagements en matière de développement durable et intègrent la RSE au sein du contrôle de gestion par le biais d’outils et d’indicateurs, celui qui est majoritairement utilisé reste le tableau de bord prospectif ou BSC. Le contrôle de gestion regroupe beaucoup d’indicateurs qu’ils soient financiers ou non financiers mais ceux dédiés à la RSE sont moins utilisés que les autres indicateurs classiques de la performance. Si la prise en compte de la RSE peut permettre aux entreprises de gagner en performance lorsqu’elle est correctement exploitée, il ne faut cependant pas oublier que certaines structures usent de communication autour de cet aspect dans le seul but d’améliorer leur image de marque.

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