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Comptabilité générale TOME 1 et 2

Fiche de lecture : Comptabilité générale TOME 1 et 2. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Août 2015  •  Fiche de lecture  •  8 582 Mots (35 Pages)  •  948 Vues

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Objectifs :

La méthode des coûts préétablis a été conçue pour permettre le pilotage à court terme (ou opérationnel) c’est-à-dire à l’horizon annuel. Le pilotage consiste à faire le point sur la situation à un moment donné, à anticiper le futur pour déterminer la marge de manœuvre de l’entreprise, de telle sorte à prendre en temps utile des décisions correctives lui évitant des contres performances. Ces décisions conduisent généralement à adapter les moyens aux situations nouvelles, mais quelques fois aussi à réviser les  objectifs initialement formulés.

Le système de pilotage est donc élaboré pour remplir deux fonctions : influencer les décisions afin qu’ils agissent dans le sens souhaité par la Direction, produire à l’usage de celle-ci des informations qui lui permettent de savoir si le chemin emprunté par l’entreprise la conduit bien vers les objectifs fixés.

La méthode des coûts préétablis et des budgets répond à cette double exigence.

Il convient de commencer ce thème par une présentation du concept de coût préétabli. Il faudra ensuite s’intéresser à la question de la détermination des coûts préétablis. Le calcul des écarts suivra naturellement avec l’analyse traditionnelle et une variante de celle-ci. Une étude des intérêts et limites de la méthode des coûts préétablis s’impose. Enfin, nous exposerons la méthode des budgets.

  1. Le concept de coût préétabli :

1.1 – Définition :

D’après le Plan comptable, un coût préétabli est un «coût évalué à priori pour faciliter  certains traitements analytiques, soit pour permettre le contrôle de gestion par l’analyse des écarts». Il s’agit donc des coûts prévisionnels c’est-à-dire calculés à l’avance, en général avant que ne débute la production.

1.2 – Les différents coûts préétablis :

On peut déterminer des coûts préétablis en retenant, suivant le PCG :

  • Les coûts constatés de la période comptable précédente, repris tels quels ou actualisés ;
  • Des tarifs de la concurrence ;
  • Des coûts calculés en fonction d’une analyse à la fois technique et économique (coûts standards dit aussi standards, évalué souvent par le bureau des méthodes).
  • Les coûts budgétés c’est-à-dire déterminés lors de l’établissement des budgets.

Les coûts budgétés présentent un intérêt particulier lors de l’établissement des budgets qui sont la première composante essentielle du système budgétaire, lequel est la déclinaison de la stratégie globale de l’entreprise.

        La méthode des coûts standard tire ses origines de la fin du 19ème siècle, outre Frederik Taylor, Alexander H. Church et Henry Gantt, tous trois célèbres  figures de l’Organisation Scientifique du Travail (OST), ont fortement contribué au développement de cette méthode. Cependant, les coûts préétablis ne se réduisent pas aux coûts standards puisque tous les coûts standards sont des coûts préétablis, mais certains coûts préétablis ne sont pas des standards.

        Ces derniers ont un caractère de norme, référent pour l’entreprise. La norme globale qu’est le coût préétabli peut se décomposer selon deux types de normes :

  • Les normes physiques : elles se rapportent aux niveaux d’activité et aux consommations (heures de Main d’œuvre Directe, heures – machines essentiellement) qui en découlent ;
  • Les normes de «prix» : elles déterminent les coûts unitaires liés à chacune des consommations apparaissant dans le coût de revient du produit.

2)  La détermination des coûts préétablis :

        En  règle générale, un coût est égal au produit d’une quantité par un coût unitaire. Le calcul d’un coût préétabli (essentiellement standards) exige donc d’évaluer la quantité prévisionnelle et le coût unitaire prévisionnel.

Coût préétabli = Quantité prévisionnelle  x  Coût  unitaire prévisionnel

2.1- L’évaluation des quantités :

Le calcul d’un coût complet préétabli requiert comme celui d’un coût complet «réel», l’incorporation de toutes les charges directes et indirectes. La détermination quantités  prévisionnelles revient à fixer pour les charges directes les quantités de matières et de MOD (standards techniques) nécessaires à la fabrication d’une unité de produit, au moyen d’une étude réalisée par les services techniques (bureau des méthodes notamment).

Dans la cas de la production de masse en continu (par exemple, industrie chimique, raffinage du pétrole…), les standards de matières sont déterminés à partir du dosage des matières à incorporer et du rendement des produits à fabriquer. Dans le cas des entreprises de production par lots (par exemple, industrie automobile, construction de machines – outils….), les standards de matières sont calculés à partir de nomenclatures. Les prévisions de quantités de matière exigent de connaître notamment les déchets et pertes normales.

Pour la main d’œuvre, l’évaluation des standards de temps peut se faire à partir de gammes opératoires qui décrivent les tâches successives et les temps correspondants nécessaires, appelés temps alloués qui se décomposent en temps opératoire, temps opératoire, temps d’attente…

En ce qui concerne les charges indirectes, l’évaluation des coûts préétablis exige de prévoir, dans des budgets, au niveau de chaque centre de travail, l’activité à réaliser, mesurée en nombre d’unités, pour obtenir la production exprimée en unités de produits.

2.2 – L’évaluation des coûts unitaires :

        Le coût unitaire standard des matières peut être déterminé à partir du coût de a dernière période, indexé éventuellement pour tenir compte de l’évolution de la conjoncture. Il faut s’efforcer d’approcher la prévision du prix d’achat futur du marché. Pour la main d’œuvre, le coût unitaire peut être le salaire horaire.

        Pour ce qui est des charges indirectes, il faut déterminer le coût préétabli de l’unité d’œuvre pour chaque centre d’analyse au moyen de budgets. Pour un centre de production par exemple, l’unité d’œuvre retenue est fréquemment le temps d’emploi de la main d’œuvre ou le temps de marche de machines.

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