Problèmes de santé au travail

Question 1

En vertu de l’article 30 de la Loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles (LATMP), le travailleur dont la maladie professionnelle ne figure pas à l’annexe 1 peut prouver que cette maladie est dû à son travail par deux stratégies.

Le travailleur peut soit démontrer que sa maladie professionnelle est liée directement à son milieu de travail ou bien qu’elle est le résultat des risques particuliers de son travail. Pour ce faire, il doit prouver que d’autres travailleurs sont également affectés par ces risques.

Question 2

Il est difficile de prévoir l’issue d’une réclamation fondée sur le recours à la présomption en vertu de l’art.29 LATMP que conteste l’employeur, car la présomption n’est pas absolue. L’employeur peut remettre en question le diagnostic médical, ou encore prouver que la maladie n’est pas caractéristique du travail exécuté par l’employeur.

En effet l’employeur peut invoquer les arguments suivants :

• La maladie du travailleur n’est pas à l’annexe 1;
• La maladie est le résultant d’une lésion à la suite d’un accident;
• La maladie est dû à la condition personnelle préalable du travailleur et non à cause du travail;
• La maladie n’est pas caractéristique aux risques particuliers du travail.

Si l’employeur réussit à faire renverser la présomption, le travailleur aura alors le fardeau de la preuve de démontrer que sa maladie est causée par son travail. De plus, les motifs qui ont mené à renverser la présomption peut rendre le commissaire réticent à accepter une réclamation même en vertu de l’art. 30.

Question 3

Les opératrices doivent analyser le degré de saleté des rotors et des autres pièces mécaniques. Elles décident ensuite si elles doivent nettoyer selon toutes les étapes requises ou si elles peuvent sauter quelques étapes, dépendamment du degré de saleté. De plus, elles doivent déterminer le moment des opérations de nettoyage, qui est également un travail cognitif d’analyse puisqu’il influence les autres tâches.

Question 4

1. Puisque les données reliées aux lésions musculosquelettiques ne sont pas nombreuses, il serait alors difficile de réaliser des enquêtes épidémiologiques. De plus, les conditions personnelles préalables de chacun des employés sont distinctes. Les mouvements effectués par les travailleurs peuvent aussi être différents.
2. Le manque de connaissances sur un milieu de travail empêche une conclusion précise.

« Il apparaît évident que les connaissances générales de l’ergonome ne peuvent lui servir de repères pour l’identification des risques du travail et que seule la connaissance spécifique du milieu de travail, sans cesse renouvelée à chaque étude, peut lui fournir les éléments de compréhension et de démonstration nécessaires au cheminement vers des transformations. »^[1]

De plus, l’uniformité n’est pas une évidence lorsqu’il s’agit d’indemnisation.

Question 5

1. Le principal problème de santé et de sécurité au travail que le groupe Ergo devait résoudre est de prévenir les troubles musculosquelettiques aux membres supérieurs et au dos.
2. À la suite des diagnostics réalisés dans chacune des alumineries, les postures contraignantes et les forces appliquées sont deux problèmes de santé et de sécurité au travail. En effet, certaines opérations effectuées sont caractérisées par une posture contraignante ou un effort important ou alors une combinaison des deux. De plus, il y a d’autres facteurs de risques tel l’impact, la pression mécanique, le froid et les vibrations.

Étude de cas – Abattoir Coco Inc.

Question 6

Les facteurs de TMS pouvant affecter les travailleuses sont les mouvements exécutés par celles-ci ainsi que l’augmentation de la cadence. En effet, les travailleuses utilisent tout au long de la journée les muscles des bras et des épaules ainsi que les tendons des mains et des poignets.

Question 7

Premièrement, je mettrai en place un système de contrôle et de supervision afin de prévenir les blessures. Ensuite, je formerai un comité de travailleurs qui aura la charge d’évaluer les problèmes de santé et sécurité au travail puis d’y trouver des solutions. Finalement, je leur fournirai des chaufferettes ou une source de chaleur puisqu’elles sont dans le froid toute la journée. Il ne faudra, en aucun cas, augmenter la vitesse de la chaîne, car cela ne fait qu’empirer les problèmes de TMS.

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