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Le marché des verres correcteurs

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Par   •  13 Octobre 2019  •  Analyse sectorielle  •  5 497 Mots (22 Pages)  •  581 Vues

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Etude de Marché  sur

Les Verres Correcteurs en France

Les mutations démographiques (vieillissement de la population) et sociologiques (développement de certaines activités)  au sein de la population française mettent au cœur des problématiques de santé publique  la question des  besoins en santé visuelle.

Les verres optiques (lentille optique portée devant l'œil) se déclinent en plusieurs types et technologies afin de corriger l’ensemble des problèmes de vue. Les verres unifocaux (ou simple foyer) où la correction ophtalmique est la même sur toute la surface du verre et qui permet de corriger la myopie, l’hypermétropie et ou l’astigmatisme. Les  verres mi-distance qui permettent de soutenir la vision de près et offrent une bonne vision intermédiaire. Enfin, il y a les verres progressifs, conçus pour les presbytes, qui offrent une vision adaptée à chaque situation et qui sont logiquement les verres les plus technologiques.

Le marché des verres correcteurs, qui est le moteur traditionnel de croissance de l’optique a généré en 2017 un chiffre d’affaires de près de quatre milliards d’euros.  Néanmoins,  aujourd’hui le secteur fait face à de nombreux défis. En effet, il doit faire face aux nouvelles aux attentes et contraintes des consommateurs, toujours plus exigeants et de plus en plus informés, tout en faisant face à la pression exercée par les Ocam et l’Etat

Il est indispensable dans un premier temps d’analyser de façon global l’offre d’optique en France (I) à travers ces fabricants, fournisseurs et distributeur. Avant, dans un deuxième temps de s’intéresser à  la demande de verres (II) à fois d’un point de vue quantitatif et qualitatif.  Enfin, une en analyse un recensement des principaux facteurs macro-économiques pouvant avoir une influence potentielle sur l’évolution future du secteur, à travers l’analyse PESTEL.

  1. L’offre de verres correcteurs

  1. Les fabricants et les fournisseurs :

Ce marché se compose de différents acteurs. Il semble intéressant de déterminer le positionnement commercial  de chacune des grandes enseignes et d’établir  une analyse  sur l’état actuel du marché.

  1. Les  principaux fabriquant  sur le marché français
  • Essilor : numéro un mondial et reconnu pour la qualité de leurs verres. Ils sont souvent à la pointe sur les dernières technologies (allègement des matériaux, traitement de surface des verres tels que l’antistatique, l’antireflet, l’antibuée, etc.) et se positionne sur un segment haut de gamme. Par conséquent, ils sont souvent plus chez que la moyenne.
  • BBGR : numéro deux en France, BBGR est une filiale d'Essilor. Les performances de leurs verres sont très proches pour un prix un peu en dessous la plupart du temps. Depuis 2016 ils fournissent les verres Nikon en France.
  • HOYA : fabricant japonais à l'origine, ils se sont implantés en Europe après que les inondations survenues à l'automne 2011 en Thaïlande n'interrompent, durant six mois, la production de leur usine phare. Ils sont assez compétitifs au niveau du prix mais moins avancés du point de vue des nouvelle technologies.
  • Carl Zeiss Vision : a été fondée en 1846, bien avant Essilor. Pour justifier ses prix proches de ceux d'Essilor, l'allemand Carl Zeiss vante la qualité de ses verres.  Ainsi, pour le  PDG de Carl Zeiss  « Il faut 25 heures pour fabriquer un verre haut de gamme. Nous nous positionnons sur le marché français comme l'alternative de marque par rapport à Essilor, en conciliant l'optique et le médical ».
  • Rodenstock : Fabricant d'origine allemande au même titre que Carl Zeiss. Ils sont dans la moyenne à tous les niveaux et excelles dans la réalisation de verres pour les fortes myopies.
  • MEGA OPTIC : Filiale du groupe Essilor depuis 1991, Mega Optic est un distributeur français de verres ophtalmiques. En constante évolution, ce fabricant sait s’adapter au marché et propose différentes gammes de verres et des designs de toute dernière génération.

  1. L’analyse du marché

Actuellement le marché est aux mains d’un nombre très restreint d’acteurs. Essilor, inventeur du verre progressif et actuel leader mondial du secteur, détiendrait avec environ 70 % du marché français. Derrière ce géant, le verrier Carl Zeiss se positionne en deuxième place avec 15 % et Hoya  ferme la marche de ce podium avec 12 % de part de marché.

Enfin, on peut noter que les « verres progressifs dit « maisons » des enseignes d'optique sont généralement fabriqués  par ces mêmes industriels (Essilor compris), à l’exception notable de Krys,  qui avancent  dès lors plus ou moins masqués.

En termes d’actualité, le mariage récent entre Essilor et Luxottica quant à lui va donner naissance à un mastodonte du secteur, ce qui soulève de nombreuses interrogations et inquiétudes. En effet, les concurrents peuvent craindre que cette intégration verticale renforce des monopoles. Il faut rappeler qu’Essilor et ses filiales détiendraient quelque 70% de part de marché en France et Luxottica est le leader mondial de la monture, avec environ 20 % de part de marché.

Ces différents fabriquant, qui se sont clairement positionnés sur différents segments précis du marché n’ont pas d’accès direct aux consommateurs et doivent donc passer par un réseau de distributeurs qui est composé de différents acteurs. C’est ainsi, que débute l’étude sur la distribution de verres correcteurs en France.

  1. La distribution de verre en France :

Cette partie de l’étude nous éclairera sur l’organisation de la distribution et ses évolutions récentes. En effet, différents types de modèle structurels cohabitent avec des trajectoires assez hétérogènes.

  1. L’organisation du marché est structurée autour de 4 types d’acteurs économiques :

  • Les indépendants non liés à une enseigne tentent de résister aux pressions  concurrentielles en développant une qualité de services toujours supérieure.
  • Les groupements coopératifs rassemblent des opticiens adhérant à une  même centrale d’achat.
  • Les franchisés s’engagent, dans le cadre d’un concept, à respecter une charte de qualité en échange d’un savoir-faire, de conditions d’achats favorables, d’une enseigne et d’actions de communication intensive.
  • Les réseaux mutualistes, rattachés aux mutuelles.
  1. Evolution de la distribution

[pic 1]

  • Les franchisés (Alain Afflelou, Optical Center, etc.) s’affirment comme des acteurs incontournables et cela malgré une croissance plutôt faible du marché. En effet, ils voient leur part de marché progresser de 6% en 2016.  Ainsi, pour la première fois, leur part de marché dépasse les 30%, ce qui s’explique par un recentrage des enseignes avec des offres plus marquées (low-cost ou premium) comme l’ont fait Alain Afflelou et Optical Discount. Les enseignes du segment low-cost, comme Optical Center et Générale d’Optique, affichent, elles aussi, des performances encourageantes et participent ainsi  à l’embelli des franchises. Sur  une période de  près  de dix années, ils ont vues leur chiffre d’affaires progresser de près de 60%.

  • Les coopératives sont les autres acteurs qui ont réussi tirer leur épingle du jeu. Elle ont vu leur part de marché passer de 32,7% en 2015 à 33,8% en 2016. Ces résultats ont notamment étés permis grâce  aux belles performances d’Optic 2000, qui a choisi de se positionner sur les innovations produits et les services. Quant à Krys Group, lui, à décider d’investir fortement dans son outil de production et a fait également le pari de l'innovation et la fidélisation de sa clientèle. Tout en resserrant leur parc de magasins depuis 2015, les coopératives ont réussi, en près de 10 ans, à augmenter leur chiffre d’affaires de 20%.

  • Les  indépendants sont les seuls à voir leur chiffre d’affaires global reculer, de près de 9% par rapport à 2015,  et  leur part de marché descend à 26,3% contre 29% l’an dernier et 30% il y a 10 ans.
  • Le model mutualistes est assez stable, en effet, ils maintiennent depuis 2006 leur part de marché qui oscille autour de 9%.
  1. La place centrale de la relation fabriquant-distributeur

Le marketing B2B (Business to Business), qui correspond aux techniques marketings utilisés dans le cadre d'une activité commerciale entre deux entreprises,  et le marketing B2C (Business to Consumer), qui désigne l'ensemble des relations qui unissent les entreprises et les consommateurs finaux se confonde un peu pour ce secteur.

 En effet, pour convaincre les clients, auxquels il n’a pas un accès direct, les industriels chouchoutent les intermédiaires que représentent  les professionnels du secteur (les opticiens et les ophtalmos). 

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