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Le management dans la finance

Dissertation : Le management dans la finance. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Juillet 2017  •  Dissertation  •  1 821 Mots (8 Pages)  •  622 Vues

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Dans ce segment, nous analyserons la culture de l’argent au Québec et de la façon dont celle-ci se distingue par rapport au financement d’ailleurs dans le monde. Pour ce faire, nous adopterons d’abord une perspective historique du financement au Québec, cela permettra d’expliciter les fondements de la culture financière des Québécois, ensuite nous ferons un état de la situation actuelle et finalement nous comparerons le financement québécois avec le financement britannique et chinois.

L’histoire de la finance au Québec débute au milieu du 19e siècle, à cette époque le Québec était fortement rural et la religion catholique avait une influence sur toutes les sphères de la société. C’était l’époque de la colonisation des pays d’en haut (les Laurentides), défricher les terres, faire des enfants, nourrir sa famille, être un bon chrétien était les priorités des Québécois (qu’on appelait Canadien français), il y avait donc peu de place pour l’éducation financière. Il faut mentionner que les familles nombreuses faisaient en sorte que le peuple n’était pas très riche, il était extrêmement difficile d’accumuler des richesses et l’accès aux institutions financières étaient pratiquement impossible, les quelques banques et succursale de l’époque étaient concentrées dans les grandes villes comme Montréal et celles-ci offraient leurs services qu’aux riches anglophones souvent propriétaire des entreprises qui exploitaient la classe populaire, il y avait une discrimination claire contre les canadiens-français. De plus, l’église entretenait une image négative de la richesse, l’argent c’est mal, et comme on le dit si bien, les Québécois sont nés pour un petit pain, d’ailleurs ce tabou persiste encore aujourd’hui, on ne peut parler pas ouvertement d’argent au Québec. Ainsi, le système économique capitaliste de ce temps ne favorisait pas la majorité des Québécois, les Anglais et la bourgeoisie française avait le gros bout du bâton. L’ignorance financière des canadiens-français étaient problématique, s’en était critique, les séraphins (une personne avare) de monde profitaient avec facilité du peuple. La première réponse à ce problème est venue de la bourgeoisie canadienne-française qui a fondé le Banque du Peuple en 1835, ceux-ci voulaient réformer le système financier afin de donner aux Québécois des moyens monétaires de financer des projets divers de manufactures, de commerces, etc.[1] Bien que la Banque du Peuple fut un succès, celle-ci eut un impact limité sur la classe populaire. Puis en 1846, il y a eu la Banque d’épargne de la cité et du district de Montréal qui a été fondé par Monseigneur Bourget, second évêque de Montréal et un groupe d’éminents hommes d’affaires.[2] L’objectif de cette banque était d’encourager, d’aider les gens de la classe ouvrière à accumuler de l’épargne. L’implication de l’église par la participation active du Monseigneur Bourget, un ultramontain conservateur, démontre la nécessité qu’il y avait d’avoir des nouvelles institutions financières, pour tout dire le haut clergé catholique avait élevé cette banque au niveau d’œuvre philanthropique.[3] Bien que des institutions s’étaient formées à Montréal, le problème persistait en région, il n’y avait toujours pas de système bancaire qui soutenait le développement économique des régions. Depuis ce temps, l’essor des banques pour Québécois a continué, d’ailleurs la Banque d’épargne de la cité et du district de Montréal existe encore sous le nom de la Banque Laurentienne.  [pic 1]

Et si l’économie sociale était la solution ? En effet, un système parallèle, des institutions non traditionnelles se sont développés. Durant la deuxième partie du 19e siècle, une diversité d’organisme d’économie sociale sont apparus, on parle ici de plus 250 sociétés de secours mutuel, une multitude de cercles agricoles, des sociétés de colonisations, etc. Même si ces organismes étaient différents en surface, ceux-ci étaient fondamentalement similaires, ils sont une communauté d’individu qui s’entraide pour avoir des meilleures conditions de vie. L’aspect communautaire est ici important, ces institutions étaient comme des grandes familles, c’était des frères, des sœurs, des voisins qui travaillaient ensemble et la religion n’était pas étrangère à cet esprit d’entraide, l’élise était un haut lieu de rencontre et de discussion des affaires quotidiennes. De plus, on peut facilement dire de ces institutions qu’elles étaient les balbutiements de ce qu’on appelle aujourd’hui des coopératives, par exemple les cercles agricoles pratiquaient l’achat commun, une pratique bien présente dans les coopératives de consommateur.

 Bien que ces organismes ont répondu aux besoins financiers, ceux-ci ont eu beaucoup de difficulté à accomplir leur mission, ce n’est qu’au tournant du 20e siècle avec l’adoption de grandes lois encadrant ces organismes que ceux-ci ont pu se formaliser et devenir réellement efficaces.[4] Avec l’expérience acquise avec les mutuelles et ces nouvelles lois, tout était en place pour un nouveau mouvement d’économie sociale, le mouvement coopératif, ainsi jusqu’en 1919 plus de 300 coopératives ont vu le jour, dont la caisse Desjardins qui est encore active de nos jours. Bref, ce qu’il faut retenir de l’histoire du Québec, c’est que le système financier anglo-saxon était mal adapté à la réalité des Québécois et que les institutions d’économies sociales rejoignaient plus les valeurs communautaires des Québécois.

Aujourd’hui, peu de choses ont changé, les faits explicités précédemment se font encore ressentir. Sans compter le problème d’accessibilité au service financier qui a été résolu il y a bien longtemps, les Québécois sont encore en retard sur les grandes tendances mondiales du financement. Le capital-risque (venture capital) soit grosso modo le principe d’investir dans des compagnies (des startups) non cotées en bourse qui ont un haut potentiel, mais qui constitue un grand risque financier, est un bon exemple de cette situation. Ce concept développé par le français Georges Doriot immédiatement après la Deuxième Guerre mondiale s’est rapidement intégré aux États-Unis, principalement en Californie dans la Silicon Valley. Ainsi, dès les années 60 et 70, des entreprises majeures comme Intel, Apple, Microsoft se sont démarquées grâce aux investissements en capital de risque. Or au Québec ce n’est qu’au cours des années 90 qu’on s’est approprié le capital-risque, alors que la Caisse de Dépôt a changé sa philosophie d’investissement pour y inclure le capital de risque.[5] 

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