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La Exposición Universal 1992 de Sevilla y la transformación de la ciudad

Cours : La Exposición Universal 1992 de Sevilla y la transformación de la ciudad. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Janvier 2020  •  Cours  •  1 858 Mots (8 Pages)  •  361 Vues

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Séville, le Phoenix renaissant de la gloire espagnol, entre passé et avenir, et à travers le succès de l’Exposition universelle de 1992 et sa postérité

« Allant au-delà de toutes les attentes en termes d’affluence de visiteurs, le succès fut surprenant ».

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Curro, une réinterprétation du toucan, une créature exotique découverte par le biais des Grandes Découvertes, et également une réactualisation du Phoenix pour souligner la Renaissance de l’Espagne sur la scène internationale.

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Du 20 avril au 12 octobre de l’année 1992 a eu lieu l’Exposition Universelle de Séville, Exposition majeure de l’histoire tant par son ampleur que par le nombre de participants et la diversité des activités que l’on a pu y voir. Dans la perspective de cette exposition dirigée par Manuel Olivencia Ruiz (commissariat général de l’Exposition), il s’agissait de commémorer le cinquième centenaire de la découverte des Amériques, mais aussi il s’agissait de projeter l’image d’une Espagne moderne, organisée, avec un bon capital humain et des avancées technologiques lui permettant d’avoir de grandes ambitions dans l’avenir. Sa préparation comme sa gestion exigèrent de nombreux efforts et une longue période de maturation qui débuta en 1976 à l’occasion d’une visite du Roi Juan Carlos en République Dominicaine et de son discours qui suggérait le projet d’organiser l’Exposition Universelle en Espagne. Le thème retenu est « l’Ere des Découvertes ». Durant six mois, Séville fut la capitale du monde et concentrait une multitude d’activités culturelles et lucratives comme des rencontres politiques et économiques qui ont renforcé les liens entre les différents pays et surtout entre Séville, la perle andalouse, et le reste du monde.  

Nous pourrons nous demander dans quelle mesure, en tant que site de l’Exposition Universelle de 1992, Séville est-elle le lieu de grands aménagements et d’une modernisation sans précédent, refaisant de la ville un centre culturel au rayonnement international, du moins pendant un temps.

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I – Séville, entre réorganisation et modernisation, l’ambition parallèle des autorités publiques qui désirent transformer Séville en un centre d’impulsion et de dynamisme pour l’Espagne à travers les grands projets de l’Exposition Universelle de 1992

Grâce aux travaux et aux investissements en vue de l’Exposition Universelle de 1992, l’Andalousie passe du statut de région autonome marginalisée (par sa position excentrée vis-à-vis de la dorsale dynamique européenne) en un lieu de fonction de premier ordre en Espagne. Elle bénéficie en 1992 des réseaux autoroutier et ferroviaire les plus modernes de toute l’Espagne et soutenait le l’idée que, connectée à l’Europe, elle était disposée à se faire la Nouvelle Californie pour le Vieux Monde. Les chefs de travaux de l’exposition ont souligné l’importance et les projections en vue de l’avenir des grands travaux réalisés qui marquent un moment clé de l’histoire de l’Andalousie. Moment à partir duquel elle change de visage et rattrape le train en marche de l’Europe. En 1992, sans parler de la rénovation de différents édifices historiques comme la Mairie ou le Monastère de San Clemente, la ville peut compter sur un réseau de communication très développé et terriblement moderne. De nombreux ponts parcourent les sept kilomètres du Guadalquivir (Puente del Alamillo, Puente de la Barqueta, Pasarela de la Cartuja, Puente del Cristo de la Expiración, Puente de las Delicias, Puente del centenario), une nouvelle station ferroviaire (Santa Justa), un aéroport (Sevilla San Pablo) dont la capacité d’accueil a augmenté de 1.300 passagers/heure à 4300 passagers/heure ou encore l’autoroute A92 Séville-Grenade, sont autant d’aménagements inhérent à l’Exposition Universelle mais qui sont censés désenclaver et compenser l’excentricité de Séville vis-à-vis du  reste de l’Espagne et du noyau de l’Europe. Les acteurs du secteur public étaient d’accord pour affirmer que « toutes ces réalisations n’auraient pu voir le jour aussi rapidement sans l’Exposition ». En particulier, l’Exposition Universelle de Séville s’est accompagnée de l’inauguration de la première ligne ferroviaire de grande vitesse en avril 1992, une ligne Madrid-Séville qui apparaît comme un développement du projet intitulé : Nouvel accès ferroviaire vers l’Andalousie. El puente del Alamillo en forme d’harpe a été dessiné et construit dans la perspective de rénover le système urbain de Séville et incarner une Renaissance de la ville à travers ses aspirations pour l’avenir. Il participe à une restructuration du paysage urbain avec un message fort concernant le mouvement et l’innovation technique, presque une prolepse de « Cartuja 1993 », le projet abouti d’un parc scientifique et technologique destiné à rentabiliser les infrastructures de l’Exposition Universelle par la suite.

II – La construction d’un lieu d’exception comme un formidable exemple des capacités de Séville à se faire maître et possesseur de son territoire pour recréer l’effervescent de la ville et sa renommée comme du temps de la découverte des Amériques

Dans une autre perspective, nous pouvons nous intéresser au cahier des charges de l’Exposition et être surpris des deux exigences essentielles. Moderniser Séville par des infrastructures qui pourront servir de nouveau et s’adapter au climat méditerranéen et volontiers étouffant de Séville (pour montrer les capacités d’adaptation de la ville).                  Nous pouvons les retrouver dans les principaux aménagements urbains. Sur l’île de la Cartuja, se sont près de 250 hectares de terres arables et irriguées par le Guadalquivir qui ont été reconditionnées pour l’évènement et où ont été installées un total de 95 pavillons et installations construites et utilisées par 112 pays, 23 organismes internationaux et les 17 communautés espagnoles. La ville qui manquait de grandes avenues et souffrait d’une organisation territoriale et de lacunes en termes d’adaptations au climat avec des espaces verts ou même d’attractivité. Dans l’optique du projet d’Emilio Ambasz et José Antonio Fernández Ordoñez, nous pouvons souligner de nombreuses fontaines, la mise en place d’un lac artificiel ou d’une cascade de neuf mètres de haut, faisant appel à un savoir-faire technique valorisant les capacités de Séville à aménager en profondeur son territoire. Au final, les avenues, l’espace commun ont été immergés dans une atmosphère rafraichissante et disposée à surprendre. Sur les sentiers, nous devons souligner les 200.000m² de circuits d’eaux, incluant le lac et les canaux (des extensions du Guadalquivir qui a été aménagé pour l’occasion, mettant fin aux crues inondant la ville auparavant) ou les 50.000m² d’ombre produites par une végétation souvent située sous des structures métalliques élevées pour conjurer la chaleur estivale. La « Bulle amazonienne » est quant-à elle une recréation de la forêt amazonienne, avec plantes et animaux exotiques, pour refaire émerger l’époque glorieuse de la puissance de Séville lors de la Découverte des Amériques.

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