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ECO3004 tn2 version1

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Par   •  18 Octobre 2015  •  Dissertation  •  2 421 Mots (10 Pages)  •  1 383 Vues

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Que retenez-vous sur l’évolution de la formation au Québec et que pensez-vous de ses perspectives?

INTRODUCTION

Afin d’assurer une main-d’œuvre qualifiée, mais aussi avec une quantité suffisante pour répondre aux besoins des employeurs, le tout constitue un défi important dans nos sociétés modernes. Le marché du travail en constante évolution exige que la main-d’œuvre doive non seulement démontrer une compétence de haut niveau, mais également une adaptation simpliste. Dans le même ordre d’idée, la formation joue un rôle décisif au même titre qu’elle permet d’obtenir les compétences professionnelles requises sur le marché du travail tout comme les habiletés et attitudes qui sont nécessaires à l’adaptation aux changements et à l’obtention de nouvelles compétences. Depuis plus de 20 ans, le Québec s’est engagé dans une refonte complète de son système de formation qui s’articule autour de l’approche dite par compétences. (F.P.T.Q, 2010) Ce processus qui sert à développer les compétences recherchées sur le marché du travail se référer entre autre sur une suite mesures et d’actions qui visent à augmenter le nombre de personnes diplômées dans toutes les régions du Québec. En outre, des investissements importants ont été versés par le gouvernement du Québec pour fournir aux employeurs des dispositifs de formation parmi les plus performants. Bien que l’objectif d’une offre de formation accessible, diversifiée et performante ait été atteint, plusieurs questions se posent dont les nombreux défis qui demeurent, ne serait-ce qu’en matière de renouvellement de la main-d’œuvre dans le contexte démographique que connaît le Québec, la formation et la qualification de la main-d’œuvre. Ce travail présentera donc un survol de l’implantation de la loi 90, permettra de connaître l’évolution en matière de formation, de main-d’œuvre et des différentes composantes au cours des dernières années ainsi que ses perspectives.

Développement

En matière d’évolution, selon Michel Bérubé, Direction des politiques de main-d’œuvre,  la Loi 90 constitue l’affirmation, par le Québec, de sa compétence législative en matière de formation de la main-d’œuvre et particulièrement en matière de formation en entreprise. Cette affirmation ne peut se comprendre sans un retour en arrière sur l’histoire des relations fédérales et provinciales dans le dossier de la formation de la main-d’œuvre longtemps appelé la formation professionnelles des adultes (F.P.A.).

En 2002, (Bérubé, 2002) mentionne que le gouvernement fédéral est présent dans ce domaine depuis les années ‘20, car il appuie des projets qui permettent le développement de la formation professionnelle et technique. Sa présence étant surtout sollicité pour son « pouvoir de dépenser » Cette démarche est tout à fait logique puisque le gouvernement canadien veut soutenir un développement qui lui apparaît essentiel pour le succès économique de la fédération. Au début du siècle, les efforts investi par les provinces est minime et loin d’être suffisant. Les quelques développements connus se réalisent d’une manière totalement anarchique.

Après 40, il y a toujours la présence du gouvernement fédéral dans le financement de la FPA et son intervention trouve appui dans la Loi sur l’assistance à la formation professionnelle et technique. Ceci nous amène donc en 1960. D’autre part, on s’interroge sérieusement au Québec, dans la foulée de la « Révolution tranquille », sur la nécessité de réformer la formation professionnelle et l’éducation en général. Paradoxalement, le Gouvernement du Québec est de plus en plus dépendant du financement fédéral au chapitre de la formation professionnelle et technique, ce qui annonce des jours difficiles.  De plus, le Québec ne parle plus seulement de formation ou de placement mais commence à penser qu’il doit se donner une politique de main-d’œuvre. C’est ce que souligne le Premier ministre Jean Lesage en juillet 1965 lorsqu’il décrit cet instrument comme un de ceux qui, avec une politique de développement régional, est nécessaire à une planification économique efficace. Il prévoit même comment peuvent s’harmoniser les activités fédérales et provinciales :

« Au fur et à mesure que le Québec exercera ses responsabilités en matière de main-d’œuvre et d’emploi, il deviendra nécessaire, non seulement d’apporter des modifications substantielles aux mesures fédérales déjà en vigueur, mais d’instituer entre les structures administratives québécoises qui pourront être créées et les structures fédérales actuelles un degré étendu de collaboration. » (Lesage, 1965)

Dans les années 80, le volet politique a été particulièrement important en matière de formations professionnelle, technique et continue. Le gouvernement crée la Commission sur la formation professionnelle et la formation culturelle des adultes, mieux connu sous le nom de la commission Jean. On parle d’un «virage technologique» et de la participation quasi nécessaire du système d’éducation au développement d’une main-d’œuvre qualifiée qui répondront aux besoins du milieu du travail. La théorie du capital humain, une approche qui est basée sur l’offre et la demande et qui voit l’éducation comme un facteur de croissance économique, est utilisée pour justifier les décisions.

Les circonstances économiques des années 1980 n’aident pas le monde du travail qui est en crise. Le chômage est élevé et atteint 15,8 % en 1983. Le travail hors norme se développe rapidement et on remarque une augmentation des emplois à temps partiel. Pourtant, plusieurs mécanismes sont mis en place pour améliorer la formation au travail, notamment avec la commission Jean sur l’éducation des adultes et le plan Ryan sur la formation professionnelle et la formation technique.

Même si la crise de l’emploi augmente durant les années 80, il y a certaines améliorations en matière de formation au travail, entre autre dans le domaine de la formation continue, et ce, grâce à la réflexion suscitée par la commission Jean. Dès 1985, les commissions scolaires bénéficient d’une enveloppe budgétaire spécifiquement attribuées pour la formation générale et à la formation professionnelle des adultes. En 1988, le statut d’étudiant adulte est officiellement reconnu dans les commissions scolaires. Malheureusement tous les efforts investis n’ont pas aidé, à court terme, à augmenter la fréquentation en formation professionnelle ou technique, surtout chez les jeunes. La perception vis-à-vis la formation professionnelle est encore vue comme une mauvaise option. Les statistiques démontrent une baisse d’inscriptions aux programmes de formation professionnelle du secondaire qui sont financés par le ministère de l’Éducation du Québec, le nombre d’inscriptions des jeunes et des adultes passe de 105 946 en 1987-1988 à 67 499 en 1991-1992. Il faut penser à poursuivre les efforts et faire d’autres réformes.

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