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ADM1002 La SEMCO: Avec ou sans Ricardo

Étude de cas : ADM1002 La SEMCO: Avec ou sans Ricardo. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Décembre 2017  •  Étude de cas  •  2 851 Mots (12 Pages)  •  1 043 Vues

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La SEMCO: Avec ou sans Ricardo

Analyse réalisée par: Myriam Parent

Question 1    En quoi l’entreprise SEMCO remet en question les principaux principes associés à l’organisation scientifique du travail (Taylor) et à l’administration classique (Fayol)? Illustrez votre réponse à l’aide d’extraits tirés du cas* et démontrez clairement les liens que vous faites avec les principes de l’organisation scientifique du travail et de l’administration classique.

            Avant d'entrer dans le vif du sujet, il faut tout d’abord distinguer l'organisation scientifique de Taylor et l'administration classique de Fayol et en comprendre les postulats qui s'y rattachent. Ces deux précurseurs ont fait évoluer les méthodes de gestion des entreprises d'hier et d'aujourd'hui, chacun à leur manière. Si plusieurs utilisent encore ces bases à ce jour, certain les ont totalement mis de côté, comme c'est les cas pour SEMCO, une entreprise Brésilienne qui s'est démarqué pour ses méthodes peu orthodoxes et innovatrices.

              L'organisation scientifique du travail(OST), que prônait Frederick Taylor, était basée sur le « produire plus en moins de temps ». Il instaure le progrès et prône la productivité avec des opérations répétitives et très bien définies.  Ayant passé de longues années à décortiquer et chronométrer chaque mouvement que pouvait faire un employé sur une chaîne de montage, il en est arrivé à établir un plan de travail parfaitement définie qui augmentait la production et, du même coût, les profits. C'est un des principes fondamentaux de l'OST; la division horizontale du travail, où tout était encadré et où chaque tâche était spécialisée. Le second élément qui orientait les travaux de Taylor était la division verticale du travail. Celui-ci, évite les tâches intuitives et l'improvisation. Il fait la séparation entre les dirigeants de l'entreprise et les employés qui se devaient d'exécuter le travail en étant le plus efficaces et productifs que possible. Taylor disait, en parlant aux employés,:«Vous n'êtes pas là pour penser[1]»! Il s'assurait d'avoir des employés robustes et endurants de qui il pouvait espérer un meilleur rendement.

           

           

            Si, pour certain[2], ces méthodes non traditionnelles semblaient déshumanisantes, pour Taylor, elles permettaient d'accroître la prospérité de l'employeur et de l'employé. (Marc Mousli Alternatives Économiques n° 251 - octobre 2006)

            SEMCO, sous la direction d'Antonio Semler, mettait de l'avant des méthodes archaïques qui, jusque-là, n'avaient pas porté fruits. Une mauvaise gestion et l'instabilité économique du pays pourraient être la cause des graves retards de production et du manque de motivation des employés. Ayant perdu la santé et au bord de la faillite, il donna les reines de l'entreprise à son fils, Ricardo Semler, en 1980. Bien que les anciennes méthodes de gestion de SEMCO n'aient pas été strictement appuyées sur les principes de Taylor et de Fayol, Ricardo renversa toutes les barrières relatives à l'OST et à l'administration classique et tenta de redresser l'entreprise avec un «style managérial ouvert[3]»(Stockport, 2010, p,331).

           À l'inverse de Taylor et de sa division horizontale du travail, le jeune Semler réorganise complètement la structure de l'entreprise en supprimant les spécialisations des postes tel que celui des ressources humaines ou de l'informatique et n'impose plus aucun plan de travail défini ni d'horaire de travail fixe. Il n'y a plus de bureaux ni de stationnements attitrés et les employés travaillent sur différents projets et sur différents postes tout au long de la journée. Il n'y a rien de précisément établi ou chronométré ou même analysé dans le but d’améliorer la rentabilité. Aussi, c'est avec un nouveau partenaire d'affaire,Clovis da Silva Bijikian, qu''il met en place une nouvelle façon de diriger qui mise sur la pédagogie. Ce nouveau directeur des ressources humaines affirme:«Le travail devrait être un plaisir et non pas une obligation». (Clovis Bojikian, cité par Fisher, 2005,p.6) L'entreprise SEMCO laisse désormais beaucoup plus de lassitude à ses employés, comme l'explique le cas présenté. Cette «libre pensé pour tous» va, par le fait même, à l'encontre du principe de division verticale présentée ci-haut par l'OST, qui ne laisse aucune place à l'improvisation et à l'opinion des membres d'une même organisation. Un des moyens pris par Taylor est «la mise en place d'un système de contrôle très stricte qui s'assure que les méthodes sont suivies sans déviation par tous les salariés[4]». Chez SEMCO, tous les employés assistent aux réunions et participent aux décisions les plus importantes tel que les salaires ou les futurs projets de l'entreprise ou encore l'embauche de nouveau partenaire au sein de SEMCO. Ces méthodes de gestion tout à fait révolutionnaires et novatrices ont aidé à faire redémarrer l'entreprise en lui faisant grimper son chiffre d'affaire et a amener la création de quelques milliers d'emplois.

            Comparativement à Taylor, l’administration classique d'Henry Fayol ne se contente pas d'étudier les méthodes de travail pour rendre les activités de l'entreprise plus lucratives et productives. Il se base sur l'organisation dans toute son ensemble, de la direction à l'exécution et essaie de rendre ce système parfaitement coordonné. Il choisit son personnel en raison de leur expérience et de leur capacité à bien gérer. Chez SEMCO, on peut supposer une grande ouverture d'esprit en ce qui concerne l'embauche de nouveaux employés. Comme je le disais plus haut, tous participent à la décision finale sur les nouveaux arrivants. Aussi, R.Semler décida d'embaucher M. Bujikian par sympathie non pour son parcours mémorable. Fayol se base essentiellement sur la hiérarchie qu'il décrit comme étant «un mécanisme nécessaire au bon fonctionnement de l'entreprise[5]». Il croit en l'unité de commandement (un seul chef) pour éviter tout conflit potentiel. Tout comme Taylor, il prône la division du travail et la spécialisation de chacun, ce qui va aussi à l'encontre des principes établis par la SEMCO qui diversifie les postes et les occupations. La discipline, la rémunération (en fonction des efforts déployés), l'ordre, l'équité, la stabilité et l'union du personnel et l'initiative sont quelques autres principes utilisés dans l’administration classique de Fayol.

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