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ADM 1013, le cas "des frontières à franchir"

Cours : ADM 1013, le cas "des frontières à franchir". Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Novembre 2018  •  Cours  •  3 933 Mots (16 Pages)  •  1 695 Vues

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Travail noté 1

Analyse de cas

Le cas « des frontières à franchir »

Résumé des faits

Il y a quelque année, Angelica Garza, une Américaine d’origine mexicaine travaillait aux ressources humaines pour USMed, une compagnie de produits médicaux, dans une maquiladora à Tijuana. Il s’agit ici d’usines mexicaines installées près de la frontière américaine pour profiter de la main-d’œuvre à bon marché et des lois favorables. Angelica passait la plus grande partie de son temps dans cette maquiladora en plus d’être responsable d’une petite unité administrative aux États-Unis. A ce moment, selon elle, USMed n’avait pas de politique général en matière de gestion des ressources humaines ou en gestion de diversité.

Ses collègues américains ne savaient pas vraiment ce que se déroulait à Tijuana et ne voyait pas l’intérêt d’essayer de comprendre. Grâce à son éducation de culture latino-américaine, Angelica comprenait en partie la culture et les valeurs des travailleurs mexicains. De plus, grâce à sa maîtrise de l’espagnol, elle pouvait communiquer avec les travailleurs mexicains, mais ses liens culturels avec les travailleurs et ses connaissances ne correspondaient pas à ce que les dirigeants américains imaginaient. Il existait en effet de nombreuses différences sur le plan culturel entre Angelica et les travailleurs mexicain. Au moment où des conflits apparaissaient, ses tentatives de médiation entre les gestionnaires américains et mexicains créaient de la méfiance de la part des gestionnaires américains dus à ses origines mexicaines. En plus de cela, étant donné son statut d’Américaine les Mexicains éprouvaient du ressentiment et de l’incompréhension tandis qu’elle ne recevait pas de soutien de la part de l’organisation.

 Sa présence créait aussi du ressentiment chez certaines travailleuses qui voyaient sa présence comme un signe qu’elles ne travaillaient pas bien et qu’Angelica était là pour leur enlever une partie de leur tâche. À cause de cela, les travailleuses donnaient le moins possible d’information et critiquaient tout ce qu’Angelica fessait. Leurs craintes étaient renforcées par l’attitude d’USMed face à l’échec. Au moindre faux pas, vous y perdiez votre emploi. Il devenait donc très difficile de convaincre les Mexicains de suivre les protocoles et les règles de l’organisation lors de l’implantation de changement dans l’entreprise. Angelica réalisa que les attitudes des travailleurs face au travail étaient principalement d’origine culturelle et provenaient des conditions locales. Un grand nombre de changements était arrivé dû à l’expansion rapide de maquiladoras et les travailleurs n’étaient pas familiarisés avec les nouvelles attentes. Les employeurs tentaient de former les travailleurs à ces normes, mais cela se produisait dans un contexte d’affrontement entre deux cultures. C’est à Angelica, à cause de son héritage mexicain, que revenait la tâche d’introduire les styles d’encadrement, les attentes et la formation américaine. Les dirigeants de l’entreprise et elle-même croyaient qu’il lui serait facile de travailler au Mexique, car elle avait baigné dans la culture mexicaine. Cependant, malgré cela, il apparut un grand choc culturel, car elle avait devant elle un groupe d’individus socio économiquement diffèrent d’elle, les travailleurs venant principalement d’origine rurale. En plus de cela, le fait d’être une femme créait des complications supplémentaires. Le milieu était principalement masculin et dans le milieu mexicain ou elle avait à faire, les hommes la méprisaient à cause de son sexe.  

Identification du problème

Durant l’expansion de la compagnie au Mexique, USMed ne semble pas avoir pris en considération la culture mexicaine locale. Le manque de politique générale en matière de ressources humaines a laissé les dirigeants locaux à eux même lors de l’apparition de problèmes. En plus, en imposant des dirigeants américains à l’usine mexicaine, des conflits socioculturels ont commencé à apparaitre basés sur une incompréhension mutuelle. On comprend donc que le problème vient principalement des conflits créés par les différences socioculturelles entre les travailleurs mexicains et les dirigeants américains. Plusieurs facteurs viennent engendrer et amplifier ces conflits.

Identification des causes du problème

Les causes du problème de conflit culturel dans les usines d’USMed lors de l’implantation au Mexique commencent tout d’abord par le manque de politique générale en matière de ressources humaines. Au chapitre 1 du manuel Comportement humain et organisation, on exprime clairement l’importance des stratégies organisationnelle pour une organisation et cela s’applique ici pour les ressources humaines. On y définit la stratégie comme « un plan d’ensemble qui orientent les activités d’une organisation »[1] et le cas présent exprime clairement ce manque de vision d’ensemble d’USMed pour leurs usines mexicaines. Selon Angelica « USMed n’avait aucune politique générale en matière de gestion des ressources humaines, et encore moins en matière de gestion de la diversité »[2]. On comprend donc que l’entreprise tente de suivre les mêmes stratégies utilisées aux États-Unis sans réelle adaptation à la réalité mexicaine. Ce manque de vision et de planification globale laisse les gestionnaires locaux sans ressources officielles sur lesquels se baser pour leur prise de décision et sans document sur lesquels assoir leur autorité hiérarchique.

Ensuite de cela, une incompatibilité et incompréhension des valeurs locales est à l’origine de plus de conflits. En effet, comme on peut le lire dans le texte fourni, pour Angelica « ses connaissances et ses liens étaient loin de correspondre à ce qu’imaginaient les dérangeants Américains, inconscients des nombreuses différences sur le plan culturel entre Angelica et le personnel mexicain »[3]. N’ayant pas pris ces données en compte, un manque de congruence des valeurs apparait rapidement entre les dirigeants et les travailleurs. Cette notion telle que définie au chapitre 2 explique que « les individus disent avoir la satisfaction de travailler avec d’autres personnes dont les valeurs sont similaires aux leurs »[4]. Lorsque cette concordance fait défaut, il faut s’attendre à l’apparition de conflits. Cette différence des valeurs se répercute évidemment ensuite sur les attitudes qui sont liées de près à ces valeurs. Aussi influencées par l’environnement socioculturel, les attitudes sont plutôt portées vers des personnes ou des situations déterminées. Dans le cas qui nous préoccupe, ces attitudes se sont manifestées lors de l’expansion rapide des maquiladoras. Comme l’explique Angelica, elle finit par comprendre que « les attitudes des individus à l’égard du travail étaient avant tout d’origine culturelle et qu’elles prenaient racine dans les conditions locales »[5]. N’ayant pas tenu en compte ces origines lors de l’expansion, l’attitude générale des travailleurs en fut une de confrontation culturelle au centre de laquelle Angelica se trouva, étant chargé d’introduire les styles d’encadrement, les attentes et la formation à l’américaine aux travailleurs mexicains.

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