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Les « autres »

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Par   •  13 Octobre 2012  •  3 159 Mots (13 Pages)  •  761 Vues

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Dans la première phrase, Weil explique que l’Homme est un être vivant, c'est-à-dire un être qui nait, grandi, se nourri, se reproduit et meurt, tout comme les autres. Les « autres » étant surement assimilé aux animaux, sont donc tout à fait des êtres vivants. Mais, Weil dit qu’il existe tout de même une différence entre les Hommes est les animaux et cette différence à l’air très importante puisque que l’auteur utilise trois fois le terme d’ « autres » au pluriel. Ce qui montre que l’Homme est vraiment à part face à toutes les autres espèces de la planète.

Dans la deuxième phrase, on peut comprendre que la grande distinction est le désir. Pour Weil, le désir est une forme de besoin mais ce n’est pas un besoin naturel. Comme le dit l’auteur, les désirs sont des besoins qui ne sont pas dans la nature de l’homme. L’animal n’a que des besoins alors que l’homme a des besoins et des désirs. Le désir est un prolongement du besoin. Weil écrit, les désirs sont des besoins que l’homme « a formés lui- même » ou encore « qu’il s’est donnés ». Autrement dit, l’homme a inventé le désir. Weil semble concevoir le désir comme artificiel et le besoin comme naturel. Aussi artificiel soit-il, le désir n’en est pas moins nécessaire à l’homme. Ainsi, le désir de toujours aller plus vite a permis à l’Homme d’innover dans les moyens de transports, ou encore celle d’échanger des informations avec la multiplication et la facilité des médias. Tous les artifices que l’homme a créés sont le résultat du désir. Quel désir ? L’auteur nous le dit deux fois dans le texte : son désir de transformer « ce que lui offre la nature » ou encore « ce que la nature présente immédiatement à l’homme ». Comme le dit Weil, l’homme ne peut pas se contenter de ce que la nature lui présente «immédiatement». L’homme place donc des intermédiaires entre lui et la nature. Ces intermédiaires sont des artifices et ces artifices la concrétisation du désir fondamental qui existe chez l’homme.

Dans la seconde partie de

a) Introduction

Ce texte, extrait de l’ouvrage d’Eric Weil : Logique de la philosophie, propose un modèle anthropologique fondé sur la négativité, concept hérité de Hegel (1770-1831) : l’homme ne s’en tient pas à ce qui de lui est donné naturellement comme mode d’exister premier ; l’humanité est définie comme ce qui résulte d’un arrachement à la naturalité, à savoir, ici, à l’animalité comme existence primitive. Le dynamisme de l’homme en devenir se comprend comme une double négation : négation de soi, d’abord, comme être naturel ou être animal ; négation de ce qui est, comme transformation « de ce que lui offre la nature ». Ces deux plans de dépassement visant à faire de l’humanité un ordre qui, une fois institué, ne doit plus rien à la nature, contrairement à l’animal, qui n’est que ce qu’elle le fait être.

C’est donc ce double mouvement dialectique qu’il convient d’analyser dans ce texte.

b) Moments de l’argumentation

1. Lignes 1-2 : le désir comme travail de la négativité (« L'homme est un être, un animal, qui veut quelque chose de lui-même et pour lui même ») ;

2. Lignes 3-13 : naturalité et mode humain de l’existence. L’homme est un animal à part entière (par son organisme, par ses besoins, par son instinct sexuel, par sa lutte pour la conservation de sa vie). Mais il n’est humain que par le dépassement de cette existence première (par ses désirs, par sa demande d’amour, par ses relations techniciennes au monde, par son esprit de conquête et par l’ambition qu’il donne à son désir de pouvoir) ;

3. Lignes 14-18 : la négativité se manifeste comme refus, sans pour autant qu’un projet positif d’humanité soit posé. C’est ce refus du donné que l’homme exprime par son langage. Et c’est encore ce refus qui le constitue comme radicalement autre qu’un animal.

c) Explication du texte

Comment définir le statut de l’homme dans l’ensemble des vivants ? Est-il animal ou faut-il penser l’humanité autrement que comme donné naturel, c’est-à-dire comme une espèce biologique parmi d’autres ? Faut-il la penser comme valeur, à savoir comme devoir-être et comme mouvement perpétuel de négation ? Il semble bien que l’homme ait un statut ambigu, ni purement animal ni totalement autre qu’animal. Qu’est-ce donc que l’humanité ?

Ce qui caractérise l’entrée en humanité, c’est le désir. Il ne faut pas entendre par ce terme l’ordre des besoins naturels dont la satisfaction (processus de consommation-négation) est possible moyennant une relation dynamique à la nature. En ce cas, si l’on rabat le désir sur le besoin, l’homme est animal et ne peut que le demeurer (précisément parce qu’il serait nature). En réalité, le désir est au-delà de la nature : E. Weil précise que l’homme se donne des désirs, qu’il les forme lui-même. On peut donc assurer que le désir n’est en rien un donné naturel, et supposer que ce n’est pas dans la nature que l’homme cherche les objets de son désir. C’est donc dans une relation triangulaire : nature/désir/humanité que se comprend ce que Weil, reprenant Hegel, appelle négativité.

L’homme ne cherche pas, en effet, les objets de ses désirs dans la nature. C’est là une thèse essentielle, que le texte de Weil indique à maintes reprises.

L’instinct sexuel tout d’abord… Comme animal, l’homme a des besoins sexuels, qui sont des déterminations biologiques de l’espèce à laquelle il appartient. Les animaux, eux, se contentent, aveugles, de se reproduire, à savoir de reproduire leur propre espèce : la nature se perpétue elle-même par un agencement finalisé des besoins sexuels animaux, sans que la moindre trace d’individualité stricte ne soit perceptible dans les comportements des bêtes ; la sexualité y est spécifique. Mais l’homme échappe à cette absence totale d’individualité : n’ayant pas que des besoins sexuels, il conçoit aussi des désirs, c’est-à-dire des processus qui visent des valeurs et non plus de simples réplétions. C’est pourquoi, en plus d’une satisfaction sexuelle nettement recherchée comme but de nature, l’homme exige l’amour de sa partenaire, ou la reconnaissance de ce qu’il lui a donné. Amour et reconnaissance sont totalement inutiles à la reproduction de l’espèce : ils sont des valeurs, à savoir un devoir-être qui détermine une conduite, et appartiennent à ce titre à l’humanité. Ce sont donc des données de

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