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Violence Et Dopage Dans Le Sport

Mémoire : Violence Et Dopage Dans Le Sport. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Mars 2014  •  1 340 Mots (6 Pages)  •  1 834 Vues

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SPORT VIOLENCE ET TRICHERIE

1) LES DERIVES DU SPORT

Le sport qui se regarde

Le sport qui se pratique

Sport et violence sont souvent associés l'un à l'autre. Le sport est à la fois lieu de production de violence et moyen de contrôle de cette violence. Constater qu’il puisse exister des violences qui précèdent la pratique ou le spectacle sportif dérange au point de feindre de les ignorer parfois ou, plus simplement, de les vilipender, dénonçant par la même occasion ceux qui viendraient pervertir le sport. Car, pour beaucoup, ce n’est pas ce dernier qui engendre les dérives, ce ne sont pas non plus les sportifs, ni même les dirigeants. Les trublions, tricheurs et autres violents se serviraient du sport, de sa médiatisation, dans un désir d’existence ou de revanche sociale, à moins que ce ne soit d’expression identitaire. Le sport ne serait alors qu’une tribune d’expression comme une autre, investie et assiégée de l’extérieur sans responsabilités sur les faits qui s’y déroulent parfois. Mais qu’en est-il vraiment dans la réalité.

La dimension idéologique originelle de l’éducation par le sport et du sport comme liant culturel universel, pacificateur du monde, est à ce point fragile que Coubertin reconnaît malgré lui cette ambiguïté en soulignant que ce sont les mêmes "qualités" qui font du sportif un bon soldat. La devise olympique Citius, Altius, fortius (plus vite, plus haut, plus fort) n’invite pas seulement au dépassement de soi, mais contient philosophiquement, en elle-même, les germes des violences qui accompagnent le fait sportif. Rien de surprenant d’ailleurs, fondé sur l’excès, cet univers est condamné à d’inévitables débordements, des coups, du sang, le risque de la mort ... . Un phénomène social de ce type côtoie nécessairement les risques et formes de violences observables dans la société. En outre le sport, comme pratique ou comme spectacle, est un lieu privilégié d’expression des identités individuelles et collectives. Ces expressions, voire ces revendications identitaires, se font et se défont dans la compétition sportive qui met en présence des athlètes, des adversaires ou des équipes. Le non-respect des règles, des sanctions sportives qui vont être vécues comme injustes, une agressivité mal contenue peuvent avoir des conséquences négatives et engendrer des faits de violence qui deviennent difficilement contrôlables.

a) Les dérives d’un sport qui se regarde

C’est cet aspect qui est de loin le plus médiatisé car il concerne le sport-spectacle et tout particulièrement le premier d’entre eux, le football. Il est également celui qui a donné lieu aux faits les plus graves, puisque le nombre des victimes de cette violence dans les stades se compte par centaines de morts sur une vingtaine d’années, pour la seule Europe, si l’on ne remonte qu’au drame du Heysel en 1985. Le football spectacle est devenu le prétexte à autre chose que le sport proprement dit. Il est un lieu de construction des identités masculines et il fait intervenir à ce propos la question du « territoire ». Sa médiatisation tend à renforcer les images et les mécanismes identitaires. Les tribunes du stade, qui rassemblent des groupes divers, deviennent une « tribune » pour manifester ce type d’engagement collectif. La violence autour du football est un phénomène caractéristique. Il y a des individus, des groupes dont l’une des préoccupations est de « vomir leur haine envers une société ». Les matches sont pour eux comme un point de ralliement. Mais tous les supporters ne sont pas à mettre dans le même sac. Pour différencier les spectateurs dans le sport on peut les séparer en différentes catégories allant du spectateur, voire du supporter au « casseur » qui se caractérise avec un niveau et des formes de violence spécifiques.

Le sport-spectacle, qui bénéficie d’une couverture médiatique conséquente, et en particulier le football, agrège ce type de bandes. Il s’agit d’une question qui relève non plus directement du sport, mais du maintien de l’ordre public et de la protection des personnes et des biens. En effet on retrouve les auteurs d’incivilités autant au sein des enceintes sportives

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